TEST – The Medium

The Medium est disponible sur PlayStation 5 depuis quelques semaines et ce après son arrivée sur Xbox Series X/S et PC. Revenons sur notre expérience de jeu.

Développeur : Bloober Team
Éditeur : Koch Media
Genre : Horreur
Prix : 49,99 €
Version pour le test : PlayStation 5
Date de sortie : 3 septembre 2021 sur PS5

Bloober Team, l’équipe derrière The Medium, s’est déjà démarquée par quelques productions qui ont connu au moins un succès d’estime. Parmi les dernières, nous retrouvons la franchise Layers of Fear, Observer et Blair Witch. Revenir dans un thriller horrifique, ce n’est donc pas si étonnant pour eux. Avec la sortie de The Medium soutenu par Microsoft dans un premier temps qui en avait fait une exclusivité temporaire, l’idée était donc d’offrir un nouvel univers. Le titre est désormais disponible sur PlayStation 5 et s’ouvre à un plus grand public.

Autant vous dire que cet univers est réussi puisque le jeu se dote d’une direction artistique maîtrisée, d’une personnage principale captivante et d’une ambiance qui nous place parfaitement dans la peau d’une médium. On ne cachera pas non plus que tout est loin d’être parfait, notamment dans ses mécaniques de jeu qui a pour mérite encore une fois de prendre des risques dans l’idée, mais tous n’ont pas été payants en matière d’expérience de jeu.

Dans le pays de Marianne

On incarne donc Marianne, une médium qui suivra une piste vers un hôtel qui regorge de mystères. Quelle performance ! J’ai été simplement fasciné par ce personnage dont les dons nous emmèneront dans un monde d’esprits en même temps que dans le monde réel. Et ce double jeu est assez captivant, évoluer dans un monde et dans l’autre. J’ai beaucoup apprécié l’histoire du jeu, l’histoire autour de la médium, comment le scénario glisse et mêle contexte historique, passé effroyable et immersion dans ce qui fait l’horreur d’un lieu, l’énergie néfaste qu’il en sort.

Alors que l’on ne sait généralement pas pourquoi un personnage de jeu vidéo s’immisce plus profondément dans le danger hormis le « c’est le jeu, l’histoire nous le dicte ». J’ai davantage eu l’impression de suivre l’héroïne plus qu’une simple histoire, comme si le destin la mettait sur la voie, comme si c’était nécessaire pour elle. Et vu les rebondissements et le dénouement de l’intrigue, on comprend toutes les raisons de ce ressenti. Le récit est parfaitement construit.

On nous offre de gros plans sur Marianne à côté de l’exploration en vue à la troisième personne. La mise en scène se montre maîtrisée et à l’avantage de l’héroïne qui montre un charisme détonant et une aura incroyable. Je ne pouvais pas détacher mon regard lors de ces gros plans, la montrant sous deux visages ou comme en exploration vers le monde spirituel.

D’ailleurs l’aventure est plutôt bien rythmée une fois que l’on entre dans l’hôtel Niwa. Entre phases dans la vie réelle et exploration du monde psychique, parfois les deux. Certains chemins seront bloqués dans un monde et non dans l’autre, ce qui nous pousse à résoudre quelques énigmes pas trop retorses mais ni trop simplettes non plus. Une fois que vous avez compris le schéma mécanique proposé, l’exploration en devient encore plus fluide et captivante. Autant j’ai connu du mal à rentrer dans l’aventure, autant l’avancée progressive dans l’hôtel m’a complètement envoûté.

L’héroïne parait investi d’une mission et malgré le danger qui rôde, elle souhaite libérer les âmes et découvrir les sinistres secrets de ce lieu qui a été le théâtre d’événements horribles. D’ailleurs l’horreur se traduit aussi dans des environnements horrifiques, dont les murs sont jonchés de sang.

Une atmosphère effroyable

The Medium nous offre une direction artistique remarquable tout droit tiré de l’imagination de Zdzislaw Beksinski. Il plonge le joueur dans un décor horrifique et doté d’une réelle identité qui plus est fascinante. Lorsque vous explorez le monde des esprits notamment sur des séquences bien précises, notre cœur palpite au rythme des fresques qui nous entourent.

De mon côté ça m’a permis d’être encore plus happé par l’atmosphère. L’intégration des travaux est réellement réussie et permettent de coller idéalement avec l’histoire de notre médium et du périple qui l’attend. Alors que le danger rôde, que le chaos règne un peu partout, on ne souhaite vraiment plus partir ni fuir comme dans d’autres jeux du genre Horreur. On souhaite accompagner Marianne dans sa quête et en connaître davantage, et bouffer toujours plus de cette atmosphère concoctée par les équipes de Bloober Team et Beksinki.

Je pourrais bien décrire pendant des centaines de ligne ce remarquable travail artistique mais je ne peux que vous inviter à vous intéresser aux travaux de Beksinski et à zieuter quelques screenshots de The Medium. L’aventure se vit plus qu’elle ne se lit.

La direction artistique est top et elle profite aussi d’un travail abouti sur le sound design. D’ailleurs c’est Akira Yamaoka et Arkadiusz Reikowski qui se sont chargés de la bande-originale. Néanmoins, hormis le dernier quart du jeu, l’ensemble ne nous met pas trop sous pression. C’est aussi dû à la particularité du jeu The Medium qui nous invite à voyager d’un monde à l’autre régulièrement et tend souvent vers l’exploration des zones afin de lire des notes et trouver les objets indispensables à la poursuite du scénario, de devoir recharger les pouvoirs de notre médium du monde des esprits. Je trouve que c’est assez bien géré en matière de rythme. On n’a jamais trop besoin des pouvoirs, sauf à des moments clés.

Mais pour revenir au sound design, il repose pas mal sur les bruitages, l’ambiance sonore lors des conversations avec d’autres personnages tirés du monde des esprits. Nous allons effectuer énormément de sauts dans le temps mais jamais ça n’affecte le rythme de l’histoire, ce que je trouve assez saisissant. C’est aussi parce qu’on entend (ou on lit uniquement) des scènes passées lors de l’exploration et le tout s’entremêle bien au fil des découvertes.

The Medium offre une expérience incroyable pour tout joueur qui se laissera emporter par son personnage principale baignant dans un environnement aussi immersif qu’effroyable. Une fois que l’héroïne entre concrètement dans son aventure, il est très difficile de lâcher le morceau et c’est notamment dû à un scénario très bien construit. On ne peut que féliciter le travail du studio polonais Bloober Team pour son titre réussi.

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Points forts

  • Une direction artistique fantastique
  • Une médium charismatique
  • Une histoire qui tient debout

Points faibles

  • Parfois des soucis de rythme
  • Le jeu m'a bloqué à 30 minutes de la fin...
8

Great

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