TEST – Transference : un thriller qui peine à décoller

Ubisoft s’est associé avec SpectreVision pour offrir Transference aux fans de la Réalité Virtuelle mais aussi à ceux qui sont sur les plateformes classiques.

TEST – Transference

 

Développeur : SpectreVision / Ubisoft
Éditeur : Ubisoft
Genre : Aventure
Date de sortie initiale : 18 septembre 2018
Supports : PS4 / Xbox One / PC
Version pour le test : Code PS4 fourni par l’éditeur

 

Le marché de la réalité virtuelle continue de prendre de l’ampleur et Transference est le fruit d’une association très intéressante. En effet, Ubisoft a travaillé main dans la main avec SpectreVision pour proposer ce petit thriller. Ce studio a été créé par Elijah Wood, l’acteur mondialement connu pour son rôle principal dans le Seigneur des Anneaux. La société est habituellement spécialisée dans les films d’horreur depuis 2010. Alors nous étions plutôt surpris de les voir sur la scène de l’E3 2017 pour révéler le développement du projet Transference. Quelles surprises nous réserve-t-il ? La première production vidéoludique de SpectreVision est-elle une réussite ? Quelques doutes subsistent.

Une entrée troublante

Les premières minutes de Transference font leur effet. Nous approchons d’une résidence, nous y entrons et la pénombre se fait sentir à chaque pas. À vrai dire, nous ne sommes pas du tout serein tant les jeux de lumière sont réussies et l’exploration incertaine. Monter les étages, voir qu’il manque un objet, redescendre dans la cave, s’attendre au jumpscare, en vain. Nous ressentons réellement l’ambiance d’un thriller et en cela, le titre de SpectreVision demeure une réussite. Les cris, les bruits, les images brouillées, les ombres, les indices à trouver et à recomposer, le puzzle reste mystérieux mais tout de même prenant.

Il faut dire que le synopsis de Transference promettait. « Une salle d’évasion dans un esprit dérangé » ou encore le joueur « plongé dans l’expérience d’un scientifique perturbé », on réalise rapidement qu’on ne sait pas vraiment dans quel monde on a mis les pieds. On se rend simplement compte qu’il existe quelques problèmes familiaux et que cela a dû dégénérer à un moment ou à un autre. On tente alors de reconstruire le récit de cette famille en découvrant leur histoire ou ce qu’il s’est passé. Si la progression est captivante dans ses prémices, elle perd de sa splendeur au fil de l’exploration.

Une sortie expérimentale

Il manque tout de même quelques éléments pour transcender l’expérience de jeu, nous sommes spectateurs et acteurs, nous enchaînons les allers-retours mais le tout manque malgré tout de grandes sensations. SpectreVision et Ubisoft semblent insuffler un rythme régulier, en garder le contrôle et peut-être un peu trop. Il aurait fallu que cela s’accélère parfois, sentir en quelque sorte une épée de Damoclès au-dessus de notre tête. Or, on ne sent pas véritablement d’enjeu dans notre virée nocturne.

Ce rythme reste plaisant, ces changements de décor, ces environnements à analyser, à comprendre, l’ensemble des interactions bien pensé car utile pour notre progression. Mais alors que l’on souhaite que les choses prennent de l’ampleur, elles restent monotones, le scénario ne décolle jamais. Il ne reste qu’une ambiance sombre mais somptueuse, ce qui n’en suffit pas pour en faire un excellent jeu.

Transference bénéficie d’une réalisation de haute volée, il plongera chaque joueur dans une ambiance où la pénombre et le malaise dominent les esprits. Néanmoins, l’aventure imaginée par Ubisoft et SpectreVision ne parvient jamais à décoller comme nous l’aurions espéré. Le rythme est maîtrisé mais le tout manque de folie, nous laissant presque l’impression amère que cet essai de la part du studio d’Elijah Wood n’est qu’expérimental. Il brille par son level design mais pêche tout de même dans la finition. Transference ne rime malheureusement pas avec transcendance ici.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Immersif comme il le faut
  • Un level design de qualité
  • Un concept bien pensé

Points faibles

  • Un rythme trop monotone
  • Un manque de folie
  • Une durée de vie assez courte
6

Fair

Toujours dans la magique potion du jeu vidéo !
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