WarioWare : Move It! revient avec un concept bien propre au vilain moustachu.
Nintendo remet le couvert deux ans après avec WarioWare : Move It!, un titre qui nous vient une nouvelle fois sur Nintendo Switch après la sortie du précédent Wario en 2021. Le concept est le même, assurant une place plutôt clivante parmi la communauté. Le jeu requiert une paire de joy-con et ne sera ainsi pas jouable avec la manette Pro de la Nintendo Switch. Préparez-vous à bouger et à être vifs !
Version Nintendo Switch fournie par l’éditeur. Les images proposées proviennent de Nintendo. Le site officiel à consulter ici.
Un rythme fou
WarioWare : MoveIt! démarre sur les chapeaux de roue, et conserve un rythme effréné au cours de toutes les sessions de jeu. Il faut dire que le même schéma se répète efficacement. Ce qui nous permettra d’ailleurs de décortiquer facilement les trois composantes principales du jeu.
Dans le mode Histoire, jouable autant seul qu’à deux, on avance sur une carte classique progressivement. D’ailleurs, à partir d’un certain seuil, il est possible de choisir où se diriger entre deux ou trois chemins. Quoiqu’il en soit, la première étape sera toujours de vivre une cinématique, avec nos petits héros habituels, ceux de l’univers Wario. On y retrouve ainsi souvent notre gros moustachu, Mona, Kat et Ana, Ashley, le Dr Crygor, Penny et Mike, Orbulon et d’autres personnages qui donneront lieu à des séquences animées rythmées avant chaque épreuve. Cela permet de garder un semblant de fil rouge à l’histoire de Wario Ware : MoveIt, ne nous donnant ainsi pas l’impression d’enchaîner seulement des micro-jeux.
De plus, la deuxième étape va nous conforter dans cette plongée à travers un récit. Parlons ici de la phase de tutoriel. On reçoit une lecture à deux niveaux. D’un côté, on nous fait part d’une sorte de tradition autour de pierres qui servaient les « anciens » et comment ils s’en servaient. De l’autre, on nous apprend comme nous servir des joy-con qui sont le lien direct avec ces pierres, et donc le contexte « historique ». Et c’est là qu’on nous sert tout le piment du jeu. On devra nous-même faire le rapport entre l’utilisation des manettes Switch et les épreuves.
Cette troisième étape renvoie effectivement à toutes les épreuves de vivacité et de lucidité, ce qu’on appelle les micro-jeux. Oui et pas des mini-jeux, car ces épreuves dureront en général 5 à 10 secondes. Et ne vous fiez pas à la phase tutorielle, elle ne vous guide pas entièrement, et c’est ce qui fait aussi le sel du jeu. Elle vous apprend comment utiliser les joy-con, la façon de les tenir et les déplacer pour les micro-jeux qui nous attendent. Néanmoins, cela ne donne pas les clés de la victoire pour autant. Au début de chaque épreuve, on reçoit un énoncé et on doit agir en fonction. On dispose ainsi que de courtes secondes pour réfléchir et agir à la façon de procéder.
Et le rythme est intense. Puisqu’on enchaîne plus d’une dizaine de micro-jeux qui exigent de notre part une bonne dose de concentration et d’action sur un court laps de temps. Ces micro-jeux sont un peu inégaux en intérêt et en humour. Car univers de Wario oblige, ce sera souvent loufoque, drôle et plus ou moins inspiré. Certaines séquences s’avèrent drôles, d’autres plus oubliables. Mais ce sont 200 micro-jeux qui ont été annoncés. On a de quoi faire.
Cet enchaînement d’épreuves pourrait se solder en échec et s’accompagner de frustration. Mais les développeurs ont tout de même réussi à réduire l’impact de la défaite convenablement. Ils s’y prennent avec humour puisqu’on nous fait reproduire une pose avec les joy-con pour éviter le game over.
It’s We, Wario !
WarioWare : MoveIt met à l’honneur le jeu en multijoueur, même dans son mode Histoire qui est jouable à deux. Chacun possède ainsi sa paire de joy-con et, tour à tour, devra suivre les consignes indiquées à l’écran et réussir l’épreuve. Mieux encore, il existe un système de vies dans le jeu. Un nombre d’échec nous mène vers le game over (ou pas, si vous prenez la pose demandée…), on a donc plusieurs vies. Lorsque vous loupez une épreuve en solo, vous perdez une vie. Mais si vous échouez lors d’une session à 2 joueurs, votre camarade peut rattraper votre défaite et éviter la perte de vie en réussissant la même épreuve. Il sera ainsi mieux préparé puisqu’il évitera la surprise de la découverte d’épreuve.
Par contre, si vous écoulez tout de même toutes vos vies, vous bénéficiez du même système pour éviter le game over, mais il faudra cette fois reproduire la même pose à 2 joueurs. Une erreur de l’un des deux joueurs suffira à condamner l’équipe, et la contraindre à recommencer toute la série d’épreuves.
Si le concept est déjanté et reste exigeant, la frustration n’est jamais trop au rendez-vous au mode Histoire, tout est fait pour que vous réussissiez tout de même. Hormis le combat de boss qui repose sur une plus longue épreuve, et légèrement plus réfléchi. Ce n’est pas forcément un jeu qui a un goût de reviens-y, mais il a le mérite de varier le catalogue avec une expérience bien plus honnête et drôle qu’un 1,2 Switch par exemple.
Dernière interrogation autour du jeu qui se pose naturellement, la pertinence des déplacements et le bon retour de la motion control. Nintendo commence à se faire spécialiste tant elle propose des jeux basés sur cette mécanique. Outre les WarioWare et les 1,2 Switch, on a pu s’amuser longtemps sur Arms voire RingFit, jeu de fitness avec son arceau. Et ce n’est pas comme si le Big N n’avait pas exploité ce filon avec ses précédentes consoles.
Sans surprise, les joy-con répondent bien et reproduisent fidèlement les mouvements demandés. Et vu la variété des mouvements, c’est tout à fait logique. Le cas contraire condamnerait ce jeu. D’ailleurs, durant les phases de tutoriels, on remarque qu’il existe une variété de micro-jeux dans le contenu, mais aussi dans le style de mouvement. Une image sur écran définit bien ses particularités avant l’épreuve.
Et en matière de lisibilité, les épreuves ont aussi été bien pensées. Aucun souci à notifier, il est simple d’analyser ce qu’il faut faire. Pas de décalage entre le cours qui précède l’épreuve, et la pratique ensuite.
WarioWare : MoveIt ! revient avec la même recette, une formule qui s’apparente presque à du freestyle tant les micro-jeux partent dans tous les sens et paraissent loufoques. Pour autant, le jeu adopte un format classique qui se répète et qui s’enchaîne rapidement. Une cinématique pour commencer, une phase de tutoriel à double lecture pour continuer, et l’épreuve pour terminer. Celle-ci exige concentration, lucidité et vivacité, faisant du titre exigeant malgré son caractère léger. Mais le niveau de frustration ne l’emporte pas pour autant puisque tout a été fait pour que le joueur y trouve son compte, souvent avec humour et plaisir. Difficile de savoir quel public est visé par ce jeu tant son concept reste un ovni dans l’industrie.
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