TEST – Borderlands 3, les Sirènes du port de Sanctuary

Un mauvais Chasseur de l’Arche, il voit un truc, il tire. Un bon Chasseur de l’Arche, il voit un truc, il tire… mais c’est un bon Chasseur !

Borderlands 3

Développeur : Gearbox Software
Éditeur : 2K
Genre : Action / FPS
Supports : PlayStation 4, Xbox One, PC
Support : PlayStation 4 (version fournie par l’éditeur)
Date de sortie : 13 septembre 2019

 

borderlands 3 sadique

Après deux épisodes, un pré-sequel et quelques DLC, Gearbox nous propose son Borderlands 3. L’occasion de repartir à la chasse à l’Arche dans un univers toujours aussi déjanté. Et toujours réussi ? C’est ce que je m’apprête à éclaircir dans le test qui va suivre avec les avis également de Plumesdanges et Axel qui m’ont accompagné durant mes parties.

A la recherche des Arches perdues

L’histoire reprend quelques temps après les évènements relatés dans Borderlands 2. Lilith a pris la tête des Pillards Écarlates depuis la mort de Roland et est décidée à partir à la recherches des Arches de la galaxie grâce à la carte que nous avions trouvée dans l’opus précédent. Une nouvelle équipe de quatre chasseurs de l’Arche débarque à point nommé pour filer un coup de main aux Pillards qui en auront bien besoin. En effet, la carte attire bien des convoitises, notamment celles d’une paire de jumeaux maléfiques (non ce ne sont pas les Bogdanov). Ainsi démarre notre aventure.

Comme dans le reste de la franchise, le scénario sera ponctué d’humour déjanté, cynique et cruel… même si parfois très (trop ?) lourd. On rencontrera également toute une galerie de personnages complètement siphonnés de la carafe dont une partie que l’on a déjà croisés dans les autres opus. C’est ce qui faisait la force des épisodes précédents et qui fait bien entendu celle de ce Borderlands 3. Même si on regrette forcement le Beau Jack et son doubleur de la VF, Christophe Lemoine. Il faut dire que les antagonistes principaux de ce nouveau volet ne lui arrivent pas à la cheville. Moins charismatiques et moins fins que ne pouvait l’être le boss d’Hypérion.

L’ambiance se veut malgré tout toujours humoristique certes mais aussi toujours violente. Dans le texte avec tout un tas de propos vulgaire et surtout dans l’imagerie avec pas mal d’hémoglobine qui coulera à flot lorsque l’on zigouille des ennemis qui exploseront dans des gerbes de sang impressionnantes.

D’ailleurs visuellement Borderlands 3 est une réussite. Graphiquement d’une part, le style cell-shading bénéficie d’une meilleure finition et d’un lissage impeccable. La direction artistique quant a elle est soignée, notamment par la véritable diversité des environnements proposés. C’est un plaisir de naviguer de planète en planète.

Pour finir sur l’ambiance générale, parlons un peu musique. La bande son est agréable à l’écoute. De la scène d’intro aux musiques d’ambiance, il y a de quoi « kiffer la vibe ».

Le vieux pot, la confiture, tout ça…

Alors Borderlands 3 joue sur le même registre que ses prédécesseurs sur l’ambiance mais il fait de même avec le gameplay. Dans les grandes lignes, on est à la limite du copier coller.

Rien de bien répréhensible dans le fait de s’appuyer sur ce qui avait marché. Il ne faut pas obligatoirement tout bouleverser simplement pour dire que l’on a fait du changement. En tout cas, ceux qui auront passé du temps sur Borderlands 2 retrouveront rapidement leurs marques.

Le système de tir est le même, les déplacements aussi, les kills, les loots, les 4 classes et leurs spécialisations, les missions qui nous trainent à droite à gauche des maps, tout est de retour.

Seuls quelques petits éléments apportent une petite touche de changement (oui quand même ! tout n’est pas fixé dans le marbre). Concernant les gunfights, on les trouvera un peu plus mobiles grâce à la possibilité des tacles glissés qui permettront de faucher les ennemis ou d’atteindre plus rapidement un abri. Désormais, on peut également s’accrocher au décor pour grimper sur certains éléments, ce qui dans certaines situations permet de prendre une position en hauteur salvatrice. Enfin, les ennemis sont encore plus impactés par vos tirs. Il ne sera pas rare de les voir propulsés en arrière ou dans les airs par vos tirs de fusil à pompe ou vos grenades.

Autre point qui a eu le droit à de petites retouches, les arbres de talents. En plus des pouvoirs standards que l’on débloque avec des points de compétence, des options supplémentaires permettent de modifier notre compétence de classe à l’envie. En fonction de notre manière de jouer on pourra privilégier l’une ou l’autre des modifications. Cela permet de personnaliser un petit plus notre héros.

D’ailleurs, la personnalisation a encore été plus poussée pour l’apparence avec tout un tas de skins aussi farfelus que classes. Les véhicules aussi ont bénéficié de cette tendance puisque l’on pourra récolter des pièces pour modifier nos bolides (un guide est dispo pour trouver ces pièces).

Enfin, concernant le mutli, Borderlands 3 possède une option qui permet d’avoir un loot individualisé pour chacun des joueurs. Plus besoin de se battre pour savoir qui va avoir le légendaire qui vient de tomber, chacun à son propre loot. Après si vous aimez vous disputer avec vos amis, cette option n’est pas obligatoire et vous pouvez rester à l’ancienne.

Et à la fin de Borderlands 3… c’est pas la fin

L’intérêt de tout bon jeu de loot comme Borderlands 3, c’est aussi son endgame. Impossible de se dire que la fin du jeu marque la fin de l’aventure. Comme ces prédécesseurs, le jeu propose du contenu après la trame principale pour continuer à s’éclater. Il va même bien plus loin. C’est Axel qui en parle le mieux :

Outre les cercles du massacre et le mode Chasseur Ultime que nous retrouvions déjà dans le 2, quelques nouveautés font leur apparition. Nous avons d’une part les terrains d’entrainement éridiens, au nombre de six, qui fonctionnent comme des donjons avec de nombreux ennemis à abattre et un gros boss à la fin. Nous avons aussi accès au mode Chaos, qui augmente fortement la difficulté sur trois modes bien distincts, mais qui permettent de mettre la main sur des récompenses de qualité supérieure. Avec les modes Chaos, il devient plus facile de farmer les équipements légendaires et de se faire une jolie collection avant d’entamer le mode de difficulté supérieur et personnellement, je trouve cela un peu dommage, car on peut facilement s’équiper entièrement en difficulté normale avec ce mode Chaos et la difficulté Chasseur Ultime perd de son utilité. Une fois bien équipé, on va rouler sur ce niveau de difficulté, même si certaines situation restent tendues, on ne va pas se mentir. Globalement, le jeu récompense beaucoup plus facilement les joueurs avec des équipements légendaires et c’est une bonne idée pour éviter que ceux-ci ne se découragent pas, mais à s’équiper trop rapidement, on en vient à laisser le jeu de côté plus vite et je trouve cela dommage. Les prochaines mises à jour et extension vont peut-être changer cela, reste à savoir ce que Gearbox nous prépare.

Les bilans

A l’heure du bilan, je vais laisser la parole à Plumesdanges et une nouvelle fois à Axel qui ont partagé avec moi l’aventure (et puis ça sera mon tour bien sûr).

Pour ma part, Borderlands 3 ne m’a pas déçue. Il succède parfaitement au premier et second opus. L’humour bien connu de la licence est toujours aussi présent et percutant. Les personnages sont toujours aussi frappadingues, spéciale dédicace à ClapTrap que j’aime d’amour. Avec ce nouvel épisode 2K et Gearbox ont su se renouveler tout en gardant les valeurs sûres qui ont fait le succès du jeu. Le gameplay est toujours aussi satisfaisant, merci d’avoir enfin ajouté la possibilité de s’agripper, c’est bien utile pour récupérer les objets cachés à droite à gauche dans le jeu. Un grand merci également pour l’option qui permet de ne plus s’entretuer lorsqu’un loot légendaire tombe du ciel.  Petit bémol peut-être sur l’histoire, les jumeaux tout ça tout ça, j’ai un peu l’impression de voir Far Cry New Dawn par moment, mais ce n’est qu’un détail parce que finalement ils sont bien cramés aussi ces deux-là et ça passe crème dans un Borderlands. Par contre, je me demande si ma PlayStation 4 est encore en état de supporter ce genre de jeu. En effet, l’ouverture des menus est un véritable calvaire, ça rame comme pas possible, j’ai toujours l’impression que le jeu va planter. Mamie PlayStation aurait-elle fait son temps ? Ou le codage du jeu a rencontré des ratages ? C’est la question que je me pose. Et franchement, ce genre de souci peut vous gâcher le plaisir de jouer, en 2019 c’est dommage de rencontrer encore ce style de problème. Une dernière chose : MISS YOU HANDSOME JACK ! Et miss you too Étalon du Cul ! 

 

Concernant mon appréciation globale du jeu, je me suis plutôt bien amusé. J’avais quelques attentes pour ce jeu et globalement, j’ai été satisfait au plus haut point. Le seul bémol, c’est peut-être les antagonistes de cet opus, qui ne parviennent pas à la cheville du Beau Jack. D’une manière générale, j’ai bien apprécié le jeu et son gameplay, toujours aussi plaisant à prendre en main en début de jeu qu’en End Game. Pour celui-ci, je noterais cependant la facilité d’accès aux items légendaires, ce qui leur fait perdre leur symbolique sacrée je trouve et pousse moins à continuer d’y jouer une fois l’aventure terminée et une fois bien équipé. J’espère que les futures mises à jours arriveront à garder mon attention, mais nul doute que Borderlands 3 sera dans ma liste des jeux de 2019.

 

Borderlands 3 fait du Borderlands et pour peu que vous ayez aimé les deux premiers et que vous n’exigiez pas un bouleversement total, vous trouverez votre compte dans ce nouvel opus. Les mêmes mécaniques de gameplay et le même humour déjanté, la recette est toujours bonne. Le jeu garantit de plus une bonne durée de vie. Parmi les bémols, on citera les antagonistes principaux un peu fades et quelques bugs et ralentissements (notamment dans la navigation des menus). Espérons que Gearbox assure son SAV en fixant tout ça.

 

Vous pouvez consulter nos guides de Borderlands 3 et nous suivre sur nos réseaux sociaux Twitter,Facebook ou encore Instagram et Youtube.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Un gameplay déjà bien rodé
  • Avec quelques nouveautés intéressantes
  • Un humour complétement barré...
  • Une bonne durée de vie assurrée
  • Graphiquement convainant

Points faibles

  • Les jumeaux Calypso pas à la hauteur du Beau Jack
  • Quelques bugs et ralentissements
  • ... mais un humour parfois pipi/caca
8

Great

Ma devise : "Raler, c'est utile uniquement si tu en profites pour apporter une solution... sinon ça reste juste un plaisir".
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