Notre sorcière bien aimée.
Faisons suite à notre preview, qui présentait la licence aux nouveaux venus, en entrant dans le détail de ce Bayonetta 3. Point d’anges ou démons, mais un multivers avec des grosses armes biologiques de la taille d’un immeuble de la Défense.
Bayonetta in the madness of the multiverse
On débute donc notre aventure avec l’arrivée spectaculaire et apocalyptique de Viola. Entrée apocalyptique qui fait débuter une grande course poursuite rythmée de combats épiques. Du moins telle est la volonté de Bayonetta 3 de nous proposer des combats, assez courts, dans lesquels nous allons pouvoir tenter d’exprimer notre sauvagerie autour de 3 axes. Les combos tout d’abord qui sont fonction des armes utilisées, armes que nous allons récupérer naturellement au cours de l’aventure. Les démons qu’on peut invoquer et qui ont chacun leurs spécificités et les esquives/parades qui lanceront un bullet time toujours bienvenu.
Everything everywhere all at once
Un point sur le drama du doublage
2 semaines avant la sortie du jeu, Hellena Taylor voix de Bayonetta depuis le premier volet enflammait les réseaux sociaux en dénonçant une proposition de salaire bien trop basse pour une licence à $450M. Les réseaux sociaux étant un lieu de débat calme, s’en est suivie une vague s’en prenant à PlatinumGames et Hideki Kamiya. Il s’avère que le salaire proposé était une proposition par séance et doublage et non pour le jeu entièrement. De plus les $450M annoncés par l’actrice sont sortis de nulle part, rappelons que le second volet à été « sauvé » par Nintendo qui en a fait une exclusivité sur ses consoles successives.
Tout ça pour dire qu’on ne saura peut être jamais la réalité complète de l’histoire qui a, en plus, été mal gérée d’un point de vue communication.
Bayonetta 3 : un Nanar donc ?
Mais pas un mauvais jeu. Explications : Oui le jeu est plutôt bien réalisé et propose une alternance de niveaux variant les genres (Beat’em all, Shoot’em up…), ce qui est toujours bienvenu. Mais son écriture… Qu’un jeu se prenne très au sérieux… ok, qu’il veuille être décontracté et fasse quelques blagues… ok, qu’il ne propose que des personnages clichés du Bad Ass de Série B hollywoodienne… ok (encore que), qu’il veuille sexualiser ses personnages, pourquoi pas. Mais tout en même temps ? Avec la finesse d’une invocation de Bayonetta dans une maison de poupée ? Et bien c’est très exactement la définition d’un Nanar. On ne sourit pas avec le jeu, on sourit du jeu. En se disant « Non mais sérieusement ? » à chaque cinématique qui réussit en quelques dizaines de secondes à te balancer un discours sur les intrications du multivers primaire et du rôle de l’Arch’Eve tout en se demandant si l’affirmation phénoménique est absolue. Enchainant les poses provocantes ou vulgaires des personnages hyper arrogants, le tout avec un personnage qui se pète la gueule en balançant une blague de daron. A ce titre la scène post crédit est un chef d’œuvre qui se finit par un Freeze Frame anthologie. Quelques moments malaisants, voire franchement gringes lorsque les sorcières se mettent à danser comme des robots sous lumbago en l’absence de tout son, viendront aussi ponctuer votre périple.
Les cinématiques sont plutôt sympas, à tel point qu’on aurait aimé que certaines soient associées à du gameplay, un défaut récurrent chez nos amis nippons. mais on se réjouira du contenu complémentaire accessible une fois le jeu terminé.
Bayonetta 3 contentera les amateurs du score attack en proposant des niveaux qui pourront être sélectionnés directement une fois débloqués, encore faudra-t-il passer outre des combats pas toujours bien maitrisés ou même intéressants. Un beau raté sur la partie histoire et univers qui sous-utilise le concept du multivers à un point que même Marvel n’avait pas envisagé.