TEST – Crash Bandicoot 4 : It’s About Time

Activision et Toys for Bob nous proposent de découvrir la nouvelle épopée du plus célèbre des marsupiaux : Crash Bandicoot 4, It’s About Time ! Disponible sur PlayStation 4 et Xbox One, découvrez-en plus dans notre test ci-dessous.

CRASH BANDICOOT 4 : IT’S ABOUT TIME


Développeur : Toys for Bob
Éditeur : Activision
Support : PlayStation 4 et Xbox One
Version pour le test : PlayStation 4
Genre : Plates-formes
Date de sortie :
2 octobre 2020


C’est non sans joie que l’on note le retour du marsupial dans Crash Bandicoot 4 : It’s About Time. Le titre est, comme ses prédécesseurs, un jeu vidéo de plates-formes. Il fait suite aux trois premiers opus de la série Crash Bandicoot (que l’on retrouve d’ailleurs dans Crash Bandicoot N. Sane Trilogy, sorti en juin 2017). Avec son sous-titre « It’s about time » (autrement dit, « Il était temps » en français), ce quatrième volet sonne comme un petit clin d’œil à l’absence de nouvelles aventures du marsupial depuis 1998. A l’époque, la franchise se trouvait sous la houlette de Naughty Dog (que le studio a délaissé pour se tourner vers d’autres licences comme The Last of Us). C’est donc grâce au studio Toys For Bob (développeur du titre, à qui l’on doit d’ailleurs l’excellent remake de la trilogie Spyro le Dragon) et à Activision (éditeur du titre) que l’on voit le retour de Crash Bandicoot.


Il était temps !

Avant de commencer… Je me doute que je manque d’originalité avec ce titre, mais il faut avouer : c’est vraiment BON de retrouver le Bandicoot après vingt-deux ans !  De plus, le temps est au cœur de ce quatrième volet puisque l’histoire reprend directement après Crash Bandicoot 3 : Warped (soit le troisième opus de la série). En effet, le titre commence en compagnie du Docteur Néo Cortex (l’antagoniste des trois premiers volets) que l’on voit parvenir à s’échapper de la prison temporelle dans laquelle il avait été placé, grâce à l’intervention d’Uka-uka (le masque maléfique) et du Docteur N.Tropy (de son nom complet Nefarious Tropy auto-proclamé maître du temps). Aussitôt libérés, ils décident bien entendu de semer la pagaille dans différentes dimensions… Crash, Coco (sa soeur) et Aku Aku (le masque bienveillant) se voient donc une nouvelle fois contraints de les arrêter et n’hésitent pas, pour se faire, à réveiller les Masques Quantiques et à user de leur pouvoir en s’alliant à eux.

Il faut avouer, j’attendais le titre au tournant, souvent déçue de ce que l’on a connu entre Warped et maintenant. En effet, les scénarios que l’on retrouvait dans les trois premiers volets étaient plutôt sympathiques et avaient surtout ponctué mon enfance. C’est donc empreinte de nostalgie que j’avais rejouée à N. Sane Trilogy et j’attendais de retrouver ce sentiment dans ce quatrième opus. Je ne peux que saluer le travail de Toys for Bob qui a réussi le défi de rendre l’histoire plaisante tant au niveau de son contenu que dans sa mise en scène, que l’on soit connaisseur de la franchise ou complétement néophyte. Je dirais même plus (oui, j’ose !), je l’ai même trouvé plus amusante ! Pour tout cela, bravo !

Pour ce qui est de la direction artistique, on retrouve tout de suite ce que Toys for Bob nous proposait dans Crash Bandicoot N. Sane Trilogy : le titre se veut donc riche en couleur, avec des environnements détaillés et des animations drôles et variées… Bref en un mot : superbe ! D’ailleurs les cinématiques sont tout aussi magnifiques et s’enchaînent parfaitement avec l’action du titre pour un rendu tout simplement bluffant ! Certes on reste dans les standards du genre, mais le level design est inspiré et soigné ! Seule ombre au tableau (il en fallait bien une), les temps de chargement entre les niveaux restent un peu longs… Mais on espère qu’une future mise à jour (notamment avec l’arrivée de la next gen) fera en sorte de voir ces temps réduits… Du côté sonore, Crash Bandicoot 4 : It’s About Time se pare d’une bande-son tout aussi soigné : les musiques sont entrainantes et nous ramènent au bon souvenir des précédents opus. Quant au doublage, il est tout simplement divin : cerise sur le gâteau, on retrouve les mêmes comédiens que ceux dans N. Sane Trilogy  pour une continuité tout simplement grisante.


Crash Bandicooot is back !

Côté gameplay, on retrouve des plate-formes à la old school, rappelant ce que l’on trouvait dans les précédents volets de la série, en apportant toutefois quelques nouveautés. Pour rappel, vous devez faire évoluer Crash et/ou Coco Bandicoot (et quelques autres personnages que nous vous laisserons découvrir) à travers les différents niveaux du jeu que vous traversez successivement. L’accès à chaque niveau se fait depuis une carte (un peu à l’image de ce que l’on avait dans le tout premier opus de la série) des différent(e)s îles/mondes que l’on traverse. L’objectif des différents niveaux est de détruire la totalité des caisses de fruits Wumpas (qui se récoltent d’ailleurs plus rapidement et qui ne s’envolent plus lorsqu’on réalise une tornade accidentelle trop proches d’elles) et d’obtenir la gemme cachée, si possible sans perdre plus de trois vies (hahahahaha), pour compléter les niveaux à 100% et ainsi débloquer des skins fantaisistes pour nos marsupiaux favoris (à noter qu’ils ne sont là que pour le côté esthétique). A noter que d’autres gemmes sont accessibles en mode N.Versé. Des gemmes colorées sont également à dénicher pour accéder à un niveau secret. Bien entendu, les séquences bonus à travers les niveaux sont toujours présentes et permettront une petite trêve dans votre progression, afin de collecter toutes les caisses présentes. On retrouve également le mode Contre-la-Montre : un speedrun où vous devez battre le meilleur temps symbolisé par les fantômes des développeurs du jeu en une seule vie. Enfin, vous pourrez également collecter des K7 flashbacks (le guide est à retrouver sur cette page) qui nous montrent les entraînements de Crash lorsqu’il était encore sous le joug du Dr. Neo Cortex (pour rappel, Crash était un bandicoot normal avant d’être capturé par le docteur qui l’a soumis au Rayon-Evolvo, afin de faire de Crash son esclave et le chef d’une armée d’animaux mutant, grâce à qui Cortex aurait du dominer le monde. Cependant, le marsupial a réussi à s’enfuir et, avec son fidèle protecteur Aku aku, a rejoint la voie du bien.

Vous l’aurez compris, dans Crash Bandicoot 4 : It’s About Time, Crash est à nouveau le personnage principal de cette aventure. Coco, sa sœur, apparait une nouvelle fois comme personnage jouable (et ajoute certainement cette touche de parité) mais possède un gameplay similaire à son frère. Et bien que le scénario sera principalement basé sur leurs péripéties, on retrouve également d’autres personnages jouables qui possèdent des compétences distinctes. Parmi eux on trouve donc :

  • Docteur Neo Cortex : (que je ne présente plus) équipé d’un pistolet, il se montrera capable de transformer des ennemis en plates-formes.
  • Dingodile : mélange entre un dingo et un crocodile, il fait sa première apparition dans Crash Bandicoot 3 : Warped. Après les événements de Warped, Dingodile pris sa retraite de méchant et décida d’ouvrir un restaurant. Malheureusement, au début de cet opus, le restaurant se fait détruire et Dingodile est absorbé dans une autre dimension. Souvent équipé d’un lance-flammes, il est également connu pour attaquer avec sa queue… Ici, le lance-flamme laisse place une sorte d’aspirateur (qui nous rappelle forcément celui de Luigi) ! Détonations garanties !
  • Tawna Bandicoot : il s’agit d’une Tawna différente de celle qu’on connait, et plus précisément, celle d’une autre dimension. Pour celle qu’on connait, souvenez-vous… Tawna est tout comme Crash, une bandicoot femelle capturée et transformée par le Dr. Neo Cortex. Dans le premier opus, Crash réussit à s’échapper par une voie le menant à l’Île N. Sanity, mais amoureux de Tawna, il cherche à la sauver par tous les moyens, tout en contrecarrant  les plans de Cortex. Ici, et comme précédemment indiqué, il s’agit d’une Tawna d’une autre dimension. Elle est physiquement différente, arborant un look d’aventurière et une coiffure un peu plus « punk ». Elle peut également se servir d’un grappin et en usera pour venir en aide à nos protagonistes principaux. 

Les autres personnages ont des niveaux qui leur sont propres, agréables à parcourir mais pas des plus inventifs (et, il faut l’avouer, beaucoup moins amusants que ceux de Crash/Coco). Fort heureusement, ces mondes “Timelines” mettant en scène des personnages annexes font figure de bonus et sont totalement facultatifs (vous n’êtes pas obligé de les réaliser pour arriver au stage final).

Côté commandes et mouvements, on se rend compte que la palette est plus vaste (avec l’ajout du saut en hauteur pour n’en citer qu’un) et que les développeurs ont ajouté un outil ô combien attendu : une cible/ombre qui permet de contrôler où notre Bandicoot atterrit après chaque saut ! Mais la grosse nouveauté réside surtout dans la présence des Masques Quantiques ! Au nombre de quatre, chacun d’eux utilisent un gameplay qui lui est propre. On regrette même un petit peu que ces masques n’apparaissent que dans certaines zones du titre (et non quand on le souhaite, à savoir, partout et tout le temps).

Comme dit précédemment, les Masques Quantiques sont des alliés de Crash et Coco, qui les aident dans leur aventure en leur conférant leurs pouvoirs. Ils peuvent être vus comme une version héroïque des Masques des Éléments, étant un groupe de 4 masques ayant différents pouvoirs sur un même thème. Pour rappel, les Masques des Éléments sont un groupe de masques dévastateurs qui apparaissent dans Crash Bandicoot : La Vengeance de Cortex (comme ils étaient à l’origine de nombreuses catastrophes naturelles, Aku Aku avait décidé de les sceller dans un temple. Mais Uka Uka les libéra, afin d’aider Crunch, un super-bandicoot créé par le Docteur Neo Cortex, à détruire Crash). On les retrouve sous forme de caméo dans Crash Bandicoot 4: It’s About Time : on peut voir des gravures les représentant, dessinées sur des pierres ou des arbres.

Bref, ici ce sont quatre nouveaux masques que l’on découvre, leurs pouvoirs et comment ils aident Crash et Coco dans leurs aventures :

  • Lani-Loli, le masque (bleu) de la phase.
    Son pouvoir est de faire apparaître et disparaître deux sets d’obstacles et d’objets.  Lani-Loli est plutôt énergique, mais facilement effrayé et nerveux. Il apparait dans certaines zones des niveaux, leur donnant la possibilité de traverser des zones dangereuses en retirant des obstacles quand cela est nécessaire, ce qui en fait cependant apparaître d’autres. Il permet aussi de faire apparaître des caisses autrement inaccessibles.
  • ‘Akano, le masque (violet) de la matière noire.
    Il est lié à la matière ténébreuse. ‘Akano est héroïque et fiable, en dépit de ce que son apparence, son air et son absence de dialogue peuvent laisser supposer. Il apparait dans certaines zones des niveaux, leur donnant la possibilité de tourbillonner à une puissance telle qu’ils peuvent effectuer de longues distances dans les airs et renvoyer les projectiles ennemis.
  • Kupuna-Wa, le masque (jaune) du temps.
    Son pouvoir est de ralentir le temps. Kupuna-Wa est un esprit féminin relativement âgé et amical envers les jeunes bandicoot. Elle apparait dans certaines zones des niveaux, leur donnant la possibilité de ralentir le temps pour traverser des zones dangereuses, briser des caisses autrement inaccessibles et tenir sur des Caisses Nitro avant qu’elles n’explosent. Elle est le premier masque féminin apparaissant dans la série, bien que Crash Génération Mutant mentionne la mère de Aku Aku et Uka Uka, elle aussi devenue un masque.
  • Ika Ika, le masque (vert) de la gravité.
    Son pouvoir est de modifier la gravité. Il a deux têtes ayant des personnalités différentes. L’une apparaît plus âgée et déterminée que l’autre, qui se montre blasée. Il apparait dans certaines zones des niveaux, leur donnant la possibilité d’alterner la gravité verticale pour pouvoir marcher au plafond, leur permettant ainsi d’atteindre des zones autrement inaccessibles. 

Ils ont été créés (entre autres) par Nicholas Kole qui nous en parle un peu plus sur Twitter pour les plus curieux…

Côté difficulté, bien que la série soit connue pour ses niveaux exigeants (mais pas insurmontables), Crash Bandicoot 4 : It’s About Time se révèle bien plus corsé que ses prédécesseurs. Les vies défilent donc au rythme de vos morts (logique) dans chacun des niveaux qui se succèderont jusqu’à atteindre la fin du titre. Malheureusement, les morts ne sont pas toutes dues à la seule difficulté. Il est encore délicat de prévoir l’endroit de réception après un saut (malgré ce nouvel outil tant attendu qui aide quand même un peu). De plus, la maniabilité sur surface glissante se révèle frustrante et certains ennemis ne disposent pas toujours de points faibles immédiatement identifiables, entrainant donc des morts (encore)… Mais là où j’ai vraiment eu le plus de complications, c’est lorsqu’il a fallu manier la “super-toupie” accordée par ‘Akano (le masque violet de la matière noire)... Et pourtant, force est de constater que la machine prend encore : on reste scotché à sa manette et on recommence, inlassablement.

On note l’apparition du « mode moderne » où ce ne sont plus nos vies qui sont affichées, mais nos nombres de morts : les vies sont donc infinies et on parcourt le niveau avec beaucoup moins d’appréhension (à contrario d’un « mode rétro » qui vous propose comme à l’ancienne, des vies à collecter et à perdre avant d’atteindre le fameux « Game Over »). Il faudra une bonne dizaine d’heures pour en venir à bout en ligne droite. A multiplier par 10 ou plus pour les adeptes du 100%. Et ce n’est pas tout, car une fois que vous aurez affronté N. Brio, le titre vous propose son mode N’versé qui donne la possibilité de refaire tous les niveaux du jeu en mode miroir, avec de nouveaux objectifs et styles artistiques  pour toutes les dimensions.

Enfin le dernier point que nous voulions aborder est celui du multijoueur. En effet, Crash Bandicoot 4 : It’s About Time possède un mode multijoueur en local jouable de deux à quatre joueurs. Ce mode se joue en fait au tour par tour dans les différents niveaux de l’aventure. En “Course de points de contrôle”, les concurrents doivent faire le meilleur temps. En “Combo caisse”, il est demandé de détruire plus de caisses que ses camarades. Un petit plus globalement anecdotique, mais qui a le mérite d’être présent…


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Pour résumer, Crash Bandicoot 4 : It’s About Time remet au goût du jour les bases du passé, tout en modernisant le tout, pour un opus 2020 qui ravira les connaisseurs comme les néophytes. En effet, le titre pense avant tout aux fans de la série et du genre : on garde le charme de la première trilogie tout en apportant quelques nouveautés comme les masques quantiques, entre autres. Avec une direction artistique aux petits oignons, le joueur déambule au rythme des niveaux et des cinématiques (qui ont d’ailleurs tout pour plaire : drôles, dynamiques, colorées, détaillés…) pour venir à bout d’un challenge exigeant. Faire revenir Crash Bandicoot était un coup de force, le faire avec autant de panache est un coup de maitre !

 


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Points forts

  • Le retour de Crash Bandicoooooot
  • Scénario plaisant, tant dans son contenu que dans sa mise en scène
  • Direction artistique superbe et bande-son/musiques entrainante(s)
  • Doublage soigné, par les mêmes que ceux de N. Same Trilogy
  • Les sensations d’antan, avec quelques nouveautés
  • Un challenge riche et exigeant
  • Les masques et leurs pouvoirs

Points faibles

  • Temps des chargements un peu longs
  • Les autres personnages qui auraient mérité d'être plus exploités
  • Encore des imprécisions dans la maniabilité
  • Quand ça coince trop longtemps avec la "super-toupie"
  • Les masques n'apparaissent QUE dans certaines zones
8

Great

Co-fondatrice de Try aGame, aventurière dans l'âme et héroïne de la prophétie à ses heures perdues, RedHo a sauvé notre monde 17 fois des forces du mal. La légende raconte qu'elle aurait un masque de Majora pour se téléporter à Hyrule. En attendant la prochaine menace, elle écrit pour Try aGame.

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