TEST – GetsuFumaDen Undying Moon

GetsuFumaDen Undying Moon, un gros (!) hommage à Dead Cells.

Développeur : GuruGuru
Éditeur : Konami Digital Entertainment
Genre : Rogue Like
Plateformes : PC, Switch
Date de sortie : 17 février 2022
Support de test : Switch

Amateur de rogue-like, Konami sort de sa torpeur pour tenter de vous attirer sur les terres nippones en vue de passer par l’épée démons et revenants à l’ère médiévale. Car voyez-vous, vous incarnez Getsu Fuma, le chef du clan Getsu, qui doit repousser l’invasion infernale.

Un rogue-like sur la longueur…

Le rogue-like est un genre que l’on pourrait aussi nommer Die & Retry. Habituellement un personnage virevoltant, tabasse les ennemis comme dans tout bon hack’n slash, ramassant ça et là des armes et améliorations diverses pour se retrouver face à un boss qui, pour le commun des mortels, signifie le retour à la case départ, sans toucher 20 000€ mais en gardant ses upgrades et ressources en vue de retourner, avec le sourire et l’esprit de vengeance tabasser tout ce qui se présentera sous sa lame, boss inclus.

Question lames vous êtes servi, vous pourrez équiper jusqu’à 4 armes, dont 2 de distance et interchanger vos 2 armes principales en fonction du contexte. Et côté armurerie il y a du choix, avec des katanas, des ombrelles, des arcs, bombes, fouets, masses, lances, bref de quoi choisir son style et s’adapter. Toutes ces petites friandises sont améliorables en puissance et en capacités rangées dans leurs templates personnels. Votre personnage n’est pas en restes avec sa propre évolution. Et là intervient le second problème, le farming. Car pour améliorer tout ce qui doit être amélioré pour avancer dans l’aventure, il vous faudra un temps monstrueux, surtout suivant votre niveau de maitrise. On se retrouve donc à faire en boucle le premier niveau qui se termine par un boss infranchissable lors des premières tentatives. Car oui, là où Dead Cell vous permet d’enchainer plusieurs niveaux avant de tomber sur un challenge, là où Hadès proposait des niveaux assez vastes, GetsuFumaDen Undying Moon propose un premier niveau en quelques tableaux vite passés. La sensation que le jeu radote est bien présente.

 

…mais asthmatique

Heureusement la direction artistique est là pour vous divertir. Les couleurs sont chatoyantes, les boss impressionnants, et la musique vraiment sympa et parfois surprenante comme ce petit air de reggae qui agrémente chaque passage à la boutique « cachée ». Il est vrai que ce style musical est encore plus apprécié dans le pays du Soleil Levant que dans notre Hexagone et qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien. Et le jeu vous donnera le loisir de profiter de cette esthétisme global en vous en donnant le temps. Car il n’est pas exagéré de dire que votre héros, le champion des mortels, a un tractopelle enchainé à son arrière train. Conséquences immédiates, il n’a pas une grosse détente et le double saut est anecdotique, et les roulades se font sur 1m30. Du coup il faut calculer les nombreux passages de plateformes, surtout celles à attraper en hauteur, tout comme l’esquive des coups ennemis. Ceci constituant donc le premier gros problème du jeu (si vous avez suivi via le premier paragraphe).

Et vous connaissez le célèbre dicton : jamais deux sans trois. Le troisième concerne l’affichage. Joli certes, mais pas lisible. Les effets de coups peuvent déclencher des combos et/ou des gerbes d’arc-en-ciel, pouvant cacher l’adversaire ou un projectile lancé. De quoi retourner précipitamment sans se rendre compte qu’on n’a pas les ressources pour s’améliorer.

 

Avec sa direction artistique et son univers GetsuFumaDen Undying Moon avait tout pour devenir le hit caché de l’année, mais n’est pas Hadès ou Dead Cells qui veut et un gameplay lent et poussif aura eu raison de nos espoirs. Les légions infernales vont nous envahir sans trop de résistance

 

Points forts

  • La bande-son !
  • L'esthétisme et l'ambiance !
  • Les Boss

Points faibles

  • Lisibilité améliorable
  • Héros peu mobile et ayant du mal à sauter
  • Farm, farm et farm encore
6

Fair

Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)

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