Ghost of Tsushima a réussi à convaincre lors de sa sortie sur PlayStation 4 et il revenait avec du contenu supplémentaire et une version optimisée sur PlayStation 5. Nous avons eu l’occasion d’offrir au jeu « une seconde vie », l’occasion d’y apercevoir les fantômes du passé de Jin Sakai.
Éditeur : Sony.
Support : PlayStation 5.
Genre : Action.
Date de sortie : 20 août 2021.
De retour sur PlayStation 5 dans une Director’s Cut, Ghost of Tsushima est revenu avec quelques heures de jeu supplémentaires au compteur. Une nouvelle région à explorer, de nouveaux ennemis et quelques fils scénaristiques à démêler. Ce retour en valait-il la peine ?
Sur les traces de son père…
Lorsque Ghost of Tsushima est sorti, il a reçu de très bons échos de la part de la presse, y compris sur Try aGame!, où Redho lui a consacré un retour sur expérience complet à cette page. De mon côté, je décidais de faire l’impasse car l’univers et les extraits ne m’attiraient pas plus que cela. Lorsque Sony est revenu avec l’annonce d’une version PS5 optimisée, mon regard s’est enfin porté sur le fantôme de Tsushima. Et quelle claque !
Ghost of Tsushima a permis au joueur que je suis de renouer avec le genre open-world. L’immensité d’un monde ouvert ne m’intéresse guère si celui-ci est vide, s’il est dénué de véritable identité et qu’il manque de charme. Je m’y suis parfaitement retrouvé dans le jeu développé par Sucker Punch. L’environnement qui évolue selon les régions et la période de la journée, le grand dilemme du héros entre sa classe et ses convictions, entre son honneur et son combat, des mécaniques faciles à (re)prendre en main et surtout, des quêtes qui ont un réel intérêt.
Ce qui m’a plu le plus dans Ghost of Tsushima, c’est l’importance des personnages secondaires. Ils ont du caractère, leurs quêtes nous prennent par les tripes et on est loin des missions fedex implantées pour faire durer inutilement l’expérience de jeu. Ghost of Tsushima a du corps et du cœur. Je m’attendais alors à ce que cette nouvelle région et son arc scénaristique soient réalisés avec la même justesse.
On ne perd pas ses repères
Les mécaniques de Ghost of Tsushima ne changent pas avec l’extension. Certes on retrouve des nouveaux ennemis sur l’île d’Iki, les schémas de combat divergent davantage avec mais on garde les mêmes bases. Par contre le niveau de difficulté s’élève, si bien que si vous retournez sur l’île de base, il se pourrait que vous fassiez qu’une bouchée des adversaires dont les chefs de dojos et cie.
Au rayon des nouveautés, vous apprécierez que votre monture se joigne au combat. En effet, dans le jeu de base, votre cheval s’éclipsait lors des affrontements. Cette fois-ci, il sera en mesure de charger les ennemis et son efficacité se montre redoutable. Même sauter de votre cheval pour infliger une attaque viscérale à vos adversaires sera une action de toute beauté. Lorsque vous entamerez vos duels dans l’arène toute faite d’une bande de pirates, vous serez aussi contents de compter sur le verrouillage de vos ennemis, pas indispensable à l’aventure mais confortable pour n’importe quel joueur.
Sur Iki, il est conseillé de compter ses munitions en tous genres, surtout ce qui permet de briser la garde adverse. Les kunai, boules fumigènes, collantes et autres équipements seront encore plus précieux. La défense de l’ennemi est souvent renforcée et leur attaque est plus tranchante. Pour accroître la difficulté des ennemis dans l’extension, Sucker Punch a pensé à implémenter dans les régiments d’ennemis le Chaman, un nouvel ennemi qui reste en cohérence avec l’Aigle, l’antagoniste principal du DLC. Il fédère ses troupes et renforce leurs défenses jusqu’à sa mort… Tactiquement il sera alors malin de s’attaquer à lui rapidement mais il n’est pas aussi perméable qu’un archer.
Des visions qui changent la narration
Si on peut louer l’évolution narrative de l’extension, il faut avouer que ce bout d’aventure supplémentaire se montre moins prenant que le récit du jeu principal, surtout dans sa première moitié. Sur Iki, on retourne sur une terre qui a été marquée par les agissements hostiles du père de Jin Sakai. Notre héros devra donc vivre dans la crainte d’être démasqué par ses alliés de circonstance. Ce n’est pas tout, l’Aigle qui est donc l’antagoniste principal le plonge dans des visions attaquant directement la psychologie directe de Jin.
En plus de servir la narration, ces visions vont mettre le héros devant un nouveau cas de conscience. L’héritage de son père, ses agissements et la vérité sur sa mort sont au centre de ses préoccupations. Puis vient aussi le combat contre une nouvelle horde de Mongols, la survie d’une bande de pirates autrefois malmenée par le clan Sakai mais qui sera cette fois aidée par le fantôme de Tsushima. Si j’ai fortement apprécié la narration et les quêtes secondaires du titre de base, c’est grâce au travail réalisé sur les PNJ qui enrichissent le récit principal. Hormis dans le dernier tiers de l’histoire, j’ai trouvé que les personnages que l’on aide ne bénéficient pas du même traitement. Ils sont moins attachants même s’ils prennent du relief dans la dernière ligne droite.
Pour renforcer la narration de cette île d’Iki, on retrouve des conteurs de légendes aux quatre coins de la map. Cela permettra aussi d’en apprendre plus et de profiter de quelques scènes narratives de qualité.
Le contenu est loin d’être pauvre. On retrouve aussi une dimension multijoueur appréciable avec des Histoires pour de la coopération. Pour ceux qui aiment le challenge, ils pourront toujours passer en mode Legends. J’avoue que je ne m’y suis pas énormément penché puisque l’intérêt du jeu se trouve ailleurs pour moi.
Commençons par la technique : 60 ips natif et utilisation des technologies DLSS 3, DLAA et Reflex de NVIDIA, le FSR 3 d’AMD et le XeSS d’Intel. De quoi avoir du plaisir aux yeux en chevauchant à travers la géographique nippone. Sauf que depuis le dernier patch ça rame un peu et baisser le niveau des ombres ne solutionne pas le problème (pour une fois), il s’agit en fait d’un problème de priorité CPU qu’un mod sur NexusMods règle. Sinon il faut modifier le registre Windows à l’air de cette clef :
[HKEY_LOCAL_MACHINE\SOFTWARE\Microsoft\Windows NT\CurrentVersion\Image File Execution Options\GhostOfTsushima.exe\PerfOptions] "CpuPriorityClass"=dword:00000003
Côté configurations :Minimale :
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- Système d’exploitation et processeur 64 bits nécessaires
- Système d’exploitation : Windows 10 64-bit
- Processeur : Intel Core i3-7100 or AMD Ryzen 3 1200
- Mémoire vive : 8 GB de mémoire
- Graphiques : NVIDIA GeForce GTX 960 or AMD Radeon RX 5500 XT
- Espace disque : 75 GB d’espace disque disponible
- Notes supplémentaires : SSD Recommended
Recommandée :
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- Système d’exploitation et processeur 64 bits nécessaires
- Système d’exploitation : Windows 10 64-bit
- Processeur : Intel Core i5-8600 or AMD Ryzen 5 3600
- Mémoire vive : 16 GB de mémoire
- Graphiques : NVIDIA GeForce RTX 2060 or AMD Radeon RX 5600 XT
- Espace disque : 75 GB d’espace disque disponible
- Notes supplémentaires : SSD Required
Le jeu est fluide mais quelques bugs viennent émailler l’expérience. Comme les autres versions, l’IA part littéralement aux fraises, à l’instar des guerriers mongols qui décideront d’aller décapiter des paysans immobiles plutôt que de gérer le samouraï qui trucide leurs rangs. On aura du mal aussi sur les phases de combats avec des ennemis qui ne seront pas interrompus par vos coups ou l’utilisation de la roulade d’esquive qui vous enverra à 5m de votre cible, lui permettant de recharger.
Entièrement d’accord avec le test de l’ami TobyOne, ajoutons juste que bien qu’open world, le jeu fait un peu couloir dans son dirigisme. Un effet amplifié durant les premières heures où on a l’impression d’être sur une île à une seule route n’invitant pas à prendre le large à l’ouest ou à l’est en raison de sa topographie. On aurait aimé un peu plus de nouveautés dans le bestiaire (un seul nouvel ennemi). Côté ambiance par contre c’est un grand oui. Entre la campagne japonaise parfaitement retranscrite, l’absence d’UI qui renforce l’immersion et les mini-jeux (Haïku, Flute, trouver les sanctuaires d’Inari où vous serez guidés par des renards, tout y est pour (re)tomber amoureux du Japon et donner envie d’y (re)tourner.
Bien évidemment le jeu prends des libertés avec les réalités historiques et non, Tshushima n’a pas été le théâtre de la victoire japonaise, mais on vous laisse apprendre par vous même.
Le mode de jeu légendes est reconduit et permettra donc de revivre, en coopératif, les récits des légendes de Tsushima. Bref c’est un bon 8/10 ici
Cette édition Director’s Cut de Ghost of Tsushima fait le boulot avec un nouvel arc narratif qui évolue par rapport au scénario de base, même si j’aurais apprécié des personnages secondaires aussi attachants et travaillés que ceux de l’histoire principale. Sur PlayStation 5, le rendu graphique se montre encore plus impressionnant, la direction artistique reste splendide. Le challenge se montre encore plus corsé et aura de quoi ajouter quelques heures supplémentaires aux joueurs. J’ai beaucoup aimé Ghost of Tsushima, j’ai moins apprécié les récits d’Iki mais difficile de déconseiller cette extension à ceux qui ont découvert le jeu de base, surtout lorsque l’on sait qu’il est très aisé de reprendre le jeu en main et d’y ressentir de belles sensations manette en mains.