TEST – NBA 2K25 : La couverture change mais pas le livre

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Développeur : Visual Concepts
Éditeur : 2K
Genre : Basket-Ball
Plateformes : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One , XBox Series X/S
Date de sortie : 4 Septembre 2024
Support de test : PC (version fournie par l’éditeur)

 

La version New Gen est enfin disponible sur PC ! Tout arrive à qui sait attendre, oui qui n’en a pas le choix. Alors certains aspects traités ici sont déjà présents sur les consoles de dernière génération mais sont des nouveautés pour les pauvres PCistes qui, du coup, sont un peu moins pauvres.

NBA 2K25 : A l’occasion je vous mettrai un p’tit coup de polish

Ce qui frappe le plus, c’est bien évidement la fameuse couverture de ce livre, un nouvel habillage sur et en dehors des terrains qui se veut plus fin, plus moderne. Tellement fin que le menu de changement rapide ne vous permet plus d’afficher le niveau et le taux de fatigue des joueurs sur le banc. En revanche toute l’ambiance sonore de ce NBA 2K25 est parfaitement identique à l’opus précédent.

Sur le terrain les joueurs sont plus élancés, plus félins et même à bas niveau (MyTeam, MyCareer). Nos gros patauds des années passées, arrivent mieux à dribbler, à faire des passes ou les réceptionner et même faire quelques mouvements. On est encore loin d’avoir des joueurs qui collent à la réalité mais il semble y avoir un léger mieux.

D’ailleurs pour MyCareer et TheW, le créateur de personnage de NBA 2K25 se veut un peu moins cryptique et donc un peu moins joueur. On a toujours la possibilité de pousser les aptitudes de notre future star comme bon nous semble mais on peut désormais partir sur un modèle de joueur NBA. On choisit alors deux catégories principales qui vont nous donner un archétype (Paul George, Steph Curry,…). Ou alors partir sur une copie de joueur où l’on pourra rééquilibrer quelques stats. Par exemple j’ai opté pour Giannis, et j’ai rogné sur quelques points en mi-distance pour les redistribuer en défense et à 3pts.

Vous serez en terrain connu dans les modes de jeu habituels, même s’il faut noter l’arrivée (sur PC) du mode TheW qui est un MyCareer en WNBA sans le côté Park. Du coup le mode de jeu est plus sain, plus reposant car pas de notion de VC (ça chill en WNBA) tout en proposant un petit scénario comme à l’accoutumé qui ne sera pas sans rappeler l’ambiance de MyCareer de NBA 2K22. On se retrouve avec des objectifs en matchs et en carrière pour avoir le droit de participer au débat (qui ne sert à rien) de la G.O.A.T.

On retrouve aussi les changements annuels concernant les badges, les dribbles, les chaussures, l’affichage en jeu et les jauges de tir, mais je ne vais pas entrer dans les détails puisque de toutes façons vous allez tous passer vos 11 prochains mois à vendanger à 3 pts après un écran en insultant vos intérieurs quand ils n’auront pas réussi à prendre le rebond ou qu’ils ne vous auront pas fait la passe derrière.

La ville de MyCareer peut paraitre immense et déboussolante mais des Holo Help vous permettront de lancer une aide narrée plutôt bien fichue. Bon par contre je ne m’explique par la course de Kart dans un jeu de basket mais j’imagine qu’il fallait mettre en scène les véhicules offerts pour nous déplacer plus rapidement en ville.

Le Stakhanovisme Fordien par 2K

Le deuxième coup infligé par NBA 2K25, c’est la volonté féroce de nous mettre au travail forcé. MyTeam ou MyCareer nous impose un nombre de défis, quêtes, challenges particulièrement élevé et long. Les défis quotidiens (MyCareer) semblent liés à votre poste mais vous demandent, par exemple de marquer après un pick & roll et ce 28 FOIS ! Je vais passer sur les milliers de points à mettre en REC ou dans un autre espace dédié en ville. Bon point cependant, un début de matchmaking en Park. Une borne disponible à l’entrée de différents modes (Proving Grounds, REC,…) permet de se mettre en relation avec des joueurs d’un niveau ou d’un build précis. On peut aussi la zapper et aller au bord du terrain et Oh Surprise on ne voit plus le niveau des joueurs qui sont en file d’attente ! Du coup les 60/70 ne seront plus esquivés comme la peste alors que le jeu est sorti 3h avant.

La progression des niveaux de saison semble lente mais est toujours commune à ces deux modes de jeu. Il va juste falloir passer votre vie dessus à répéter encore et encore les mêmes matchs. Car la saison 1 pose un problème sur MyTeam : adieu TT, Clutch et bonjour Breakout et TT PARK. Le second est donc du Triple Threat avec et contre d’autres joueurs. Vous sélectionnez les 3 joueurs que vous aimeriez avoir, vous accèderez à un park tiré de MyCareer et le jeu prendra le meilleur des 3 en interdisant les doublons. Vous serez alors mis dans un chat vocal commun avec coéquipiers et adversaires (qu’est ce qui pourrait mal se passer) et zou. D’ailleurs sur mon PC impossible de lui faire sauvegarder les périphériques d’entrée et de sortie du coup à chaque match c’est un peu le zbeul. Il existe aussi une version 1V1 où vous contrôlerez les 3 joueurs de votre équipe comme dans les opus précédents. Et pas de coffre à ouvrir ou de balle à lâcher en cas de victoire.

Le premier est un mode solo. Un damier où vous débuterez au centre avec comme but d’aller sur un des bords pour accéder à une récompense, chaque case vous rapprochant de votre objectif proposera un match dans un mode de jeu précis (Clutch, TT ou classique) mais plus court (des mi-temps de 2 mins par exemple pour les classiques) de plus en plus difficile en mixant les niveaux (de rookie à Hall of Fame) et les rosters (de Gold à PD). De manière générale les récompenses semblent bien ternes pour le temps passé et les difficultés surtout avec le niveau de vos cartes à ce moment de la saison. Vous pourrez aussi choisir de n’avoir que des matchs d’un seul type en début de run.

A noter qu’en carrière, les matchs solo NBA rapportent enfin de l’expérience de saison ! Une aberration corrigée.

Bref tout ça pour farmer des cartes, un niveau de réputation et de collectionner pour obtenir la carte du moment qui durera une semaine. En général, la récompense de niveau 40 de la saison est obsolète à 1 semaine de sa fin et vous finirez le jeu avec 18 versions de LeBron James comme sur le précédent opus.

En résumé, du Farm, du Grind, des objectifs à n’en plus finir qui nécessiteront un suivi Excel ou feuille de papier pour optimiser avec moins de modes de jeu en MyTeam surtout en ce qui concerne les modes solo (Breakout compilant 3 modes sans pour une seule récompense finale). Un travail à la chaine en somme.

NBA 2K25 : L’arbre qui cache la forêt

Si on se réjouira du retour des enchères (MyTeam) dont le retrait l’an passé était pourtant une bonne idée mais avec une exécution bassement mercantile, on attendra un peu avant de voir à quel point 2K va nous demander de sortir la CB. Chaque ajout, chaque modification du système de progression a débouché sur une envie féroce de nous ponctionner un peu plus, faisant de sa simulation sportive un Pay2Win payant. Et en général on s’en rend compte en saison 2, attendez-vous encore à un Service Après Test si c’est le cas.

Oui cette version PC de NBA 2K25 vient avec une nouvelle physique des personnages, mais le moteur de collision reste le même et on retrouve nos bonnes vieilles animations de pieds posés sur la ligne après un choc, les passages en force ou les écrans illégaux qui n’en sont pas, de bras qui passent à travers les corps, de ballons qui changent de direction pendant le trajet de passe ou de dribble, les joueurs qui ne vont pas vers le panier en contre-attaque et l’horloge qui reset totalement ou non en modes TT hors ligne après une faute en dessous des 14 secondes.

Toujours pas de vraie identité de jeu non plus, chaque équipe joue un peu de la même façon, oui Curry et Lillard vont plus shooter en première intention, oui les superstars ont leurs gimmicks mais on s’arrêtera là. On retrouve aussi les erreurs de traduction dans les défis, les bugs d’affichage bref le marronnier habituel.

Puis il y a la boucle un peu plus infernale chaque année, la boucle des VC, la monnaie qui se gagne en jouant ou en l’achetant avec du vrai argent du monde véritable et plus généralement des récompenses. Les années passées si vous étiez un peu malin et galérien, vous pouviez répondre au quiz de 2KTV le vendredi pour en gagner. En MyCareer, seul mode où vous pouvez en gagner, vous pouviez farmer les badges pour palier le manque de stat, notamment en participant aux entrainements de votre équipe NBA, et faire des matchs NBA et négocier votre contrat pour optimiser.

Et bien en cette première semaine, sur 12 questions posées au quiz, 2 seulement rapportent des VC, les autres ne rapportent rien du tout et pas possible de faire les entrainements si vous n’avez pas les badges déjà en bronze, et pour les avoir il faut atteindre un certain seuil sur les stats liées, seuil que vous atteindrez en dépensant des VC.

Côté récompenses classiques, moins de VC (MyCareer) par match, aucun joueur à gagner dans les Dominations (MyTeam) en dehors de la récompense finale qui demande de passer 16h sur le jeu, plus de Coffre-fort en fin de TT et plus de récompense de seuil en Clutch puisque mutualisés en Breakout. Seul point positif, les récompenses sont moins aléatoires, puisqu’il n’y en a pas.

Bref tout ça pour dire qu’en ce début de première saison, TOUS LES GAINS dans NBA 2K25 semblent largement réduits. Vous allez galérer. Ou alors, il y a un raccourci qui passe par votre compte en banque.

Pour prendre du vrai plaisir, sans la pression et l’appât du gain, on se réorientera vers la WNBA et TheW ou les modes Era qui proposent de revivre des dynasties en jouant ou non les équipes concernées (Bulls de Jordan, Lakers de Kobe et les Warriors).

NBA 2K26 doit retrouver ses ambitions

Je le dis et le martèle chaque année mais à être seul sur le marché, on fait dans la facilité. Les amateurs de la balle orange n’ont qu’une possibilité de retrouver vidéoludiquement les stars de la NBA. Pour le basket il existe d’autres jeux, bien plus arcade mais aussi bien moins prenants. Car oui 2K et Visual Concept ont réussi à rendre NBA2K addictif, on te fait miroiter une petite sucrerie qui va te forcer à jouer durant des heures et des heures et puis on te montre l’usine de confiserie qui est accessible en payant.

On communique sur les badges (qui ont comme chaque année été revus), on te montre des influenceurs sponsorisés qui sont dithyrambiques mais obligés de l’être car c’est justement leur fond de commerce. Ainsi « on » s’extasie sur les Challenges qui ne sont qu’un maillot, un Free Agent pour MyTeam et une carte déjà dépassée depuis le lancement. Ne vous laissez pas piéger et trouvez votre rythme et vos envies.

Pour un joueur occasionnel n’ayant pas une habitude de basket, NBA 2K25 sera un bon jeu voire très bon jeu. Pour les Try Harder, il faudra apprendre à relativiser et ne pas dépenser son énergie et son temps inutilement.

Encore une fois, car je l’écris tous les ans, NBA2K doit retrouver ses ambitions, mettre à jour son moteur physique pour ne plus voir des interceptions de la nuque. Oui les animations sont refaites et oui elles sont de plus en plus réalistes, mais pas le moteur de collision. Revoir l’IA complètement aux fraises qui n’arrive à lutter qu’en posant des antennes tout terrain sur le porteur de balle et proposer de vraies nouveautés ou corriger des aberrations. Comme ?

  • La possibilité d’écrire son playbook (faire bouger des cercles ne devrait pas être trop compliqué).
  • Faire des remises en jeu rapides !
  • Ôter cette taxe de revente.
  • Faire un vrai matchmaking dans les différents modes et types de matchs.
  • Avoir un mode MyTeam collant plus à la réalité de la saison NBA (voir des cartes Dark Matter de joueurs n’ayant pas joué de la saison…)
  • Créer un vrai mode arcade fun et spectaculaire.
  • Revoir sa politique pour ne pas transformer un jeu à 60/70€ en Pay2Win / Pay2Fast mais là c’est un vœu pieu.
  • Régler le bug de l’adversaire qui quitte sans que vous preniez la victoire.

Enfin, NBA 2K aurait déjà dû amorcer le changement de l’aléatoire vers le sportif. Qu’un jeu de sport repose autant sur l’aléatoire pour les récompenses me semble anormal, tout comme le fait de proposer des récompenses mineures pour tenir en appétit le joueur et sans même parler des pages de pubs sponso en jeu pour des constructeurs automobiles, une marque d’huile à moteur et autre malbouffe. Un jeu de sport devrait récompenser la victoire de manière constante et déterminée. Et ce n’est pas ouvrir un pack de carte avec un joueur gold que vous avez déjà alors que vous jouez depuis 30 mins qui ira en ce sens. Certes ce commentaire ne vaut que pour MyTeam mais c’est le mode le plus joué. Amis joueurs et (potentiellement) basketteurs, apprenez à relativiser, ne farmez pas pendant des heures pour un cosmétique ou un joueur qui fera 3 matchs. Trouvez votre rythme et n’oubliez pas les épisodes 2KTV pour gratter quelques VC et peut être que vous n’aurez pas une communauté rivalisant en toxicité avec la ligue des légendes.

NBA 2K25 apporte enfin le traitement New Gen au PC, de quoi croire à une refonte profonde pour l’an prochain ? En attendant le jeu se prend toujours pour un MMORPG qui vous demande de jouer 6h par jour si vous ne sortez pas la CB. Une féroce envie de prendre par la main ces joueurs pour leur montrer que d’autres jeux existent : Hades, Zelda, Yakuza, Elden Ring et autres Unicorn Overlord mais peur de les mettre en PLS.

 

Points forts

  • Enfin le traitement NewGen pour PC
  • Le retour des enchères (MyTeam)
  • Un matchmaking pour MyCareer
  • Des joueurs plus félins
  • TheW dans son ensemble

Points faibles

  • MyTeam est un Pay2Win
  • MyCareer est un Pay2Fast
  • Le même moteur, la même "IA", les mêmes animations
  • Impossible de déclarer forfait
  • Les récompenses d'un jeu de sport ne devraient pas être aléatoires
  • Les bugs du Vocal et les bugs en général
  • Un seul vrai mode solo pour MyCareer
6

Fair

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