TEST – NFS Unbound : le bon mix ?

NFS Unbound mettra-t-il la licence sur une bonne voie ?

Cela fait des années que le nom de Need for Speed ne fait plus rêver les amateurs de voitures qui vont vite, pourtant ce NFS Unbound pourrait bien représenter une remontée vers le podium en tentant un mix entre les versions Underground, Hot Poursuit et World, le MMO qui aura tenu de 2010 à 2015.

Le Maillon Faible

Tout commence avec votre création de personnage qui va connaitre les affres de Lakeshore, ville fictive des USA qui sera le théâtre, ou plutôt le circuit de trahisons, manœuvres politiques et bien évidement de vos affrontements mécaniques. Après un tuto qui finit dans un drame que seuls les films de vroum vroum et de Tom Cruise connaissent, vous voilà avec une voiture toute nulle pour remonter la pente et gagner quelques dollars.

Toute la mécanique (!) du jeu repose sur un système qu’on pourrait apparenter aux jeux TV du Maillon Faible. En fin de semaine une épreuve qualificative avec gros droit d’entrée, et vous avez les jours ouvrés pour améliorer votre (vos) véhicule(s). Une session de jour, une session de nuit avec des épreuves différentes proposées. Pour passer d’une session à l’autre vous devrez retourner dans une planque et mettre ainsi vos gains à l’abri (en criant Banque comme je le fais pour plus d’emphase avec Florence Boccolini). A l’abri de qui ? Mais de la police qui, en fonction des courses auxquelles vous participez, sera de plus en plus à vos trousses. Si elle vous attrape, les gains de la session disparaissent et pour faire retomber l’indice de recherche il faut passer la journée. Police qui peut se composer d’un véhicule classique, banalisé, tout terrain ou hélicoptère, ayant chacun leurs qualités et faiblesses à exploiter. A indice max vous devrez vous dépêtrer d’au moins 3 sachant qu’à chaque véhicule mis hors-poursuite, un chrono vous alertera de l’arrivée de renforts. Pour vous arrêter, la Police devra vous bloquer ou vous détruire, à vous de trouver les stations services permettant de vous réparer.

Toute la stratégie repose alors sur le choix des courses, certaines ont un prix d’entrée très élevé et demandent de finir dans le TOP3 voire premier pour être rentable en plus de l’intérêt que vous portera la police à l’issue de la course ET sur l’enchainement de celle-ci et du moment ou mettre votre argent à l’abri.

Pour aller d’épreuve en épreuve, une Open Town (comme un Open World mais en plus petit) qui vous proposera quelques défis (radars, drifts, moyenne de vitesse, collectors à débloquer…) et des missions annexes comme sauver des pilotes de la maréchaussée ou la livraison de voitures que vous ne pourrez pas tout de suite vous offrir. Et autant le dire de suite la progression du mode solo est assez lente.

Pimp my Ride

Vos dollars serviront à upgrader le garage, acheter vos voitures et pièces pour monter en puissance. Et c’est là, la principale qualité de NFS Unbound : 143 voitures, 12 catégories de modifications (transmission, châssis, moteur), sans compter les 2 auxiliaires, pour passer de votre classe B à une rutilante classe S+. Et on ne parle que de la mécanique, car côté personnalisation le choix est tout aussi impressionnant, avec notamment un éditeur de livrées qui n’est pas sans rappeler celui de Hot Wheels. Et tout comme ce dernier, si le talent ou le temps vous manque, vous pourrez prendre comme modèle ceux de la communauté, y compris ceux que vous n’auriez pas débloqué.

Cependant, attention à bien gérer vos véhicules et améliorations pour avoir accès aux courses qui vous intéressent, courses qu’on pourra classer en plusieurs catégories qui ne surprendront pas les habitués de la licence : drift, takeover (points à marquer en tapant des cibles, drift et combos), course, endurance.

Un multi en osmose

Et en multi (crossplay), même son de cloche. Des voitures à acheter, upgrader tout comme le garage, des courses, qu’écris-je, des playlists de courses mais une progression plus rapide car ne s’articulant pas en sessions et ne devant pas échapper à la Police en Open Town (pas de stratégie sur les gains donc). Et un multi en osmose avec le solo car les collectors à débloquer sont transverses, de même, une voiture gagnée en solo sera reportée en multi et comme en solo vous pourrez décider de la garder ou de la vendre.

Pour le reste c’est identique, on gagne de l’argent, on achète les voitures, on les pimp et on recommence, on joue avec ses potes, ou non et on se fait plaisir avec un beau garage virtuel.

NFS Unbound sur le podium ?

Tout en restant arcade, NFS oblige, les sensations de vitesse et de conduites sont plutôt bonnes, aspect arcade d’ailleurs renforcé par une gestion de dégâts anecdotique, vous pouvez foncer dans les arbres, les rambardes de sécurité bidons, panneaux publicitaires comme s’ils étant en papier. Et heureusement sinon ça serait injouable. Street Race est synonyme de drift alors préparez-vous à l’exercice. On appréciera les cinématiques, l’effort d’un scénario (loin d’être ridicule) pour le mode solo et la DA en cel shading pour les personnages et en ambiance Tags pour les effets liés à la voiture.

On regrettera, encore une fois, une progression solo lente, l’absence de Show Car en multi et surtout la redondance des courses proposées. Rien que dans la première semaine de solo vous serez amenés à refaire le même circuit à plusieurs reprises. Lakeshore est plutôt sympa mais manque de folie, oui il y a un métro aérien mais sous utilisé, oui il y a un centre ville mais pas de périph à 3 voies avec une circulation dense, pas de longue route aux virages serrés dans la campagne. C’est un jeu d’arcade lâchez-vous les devs ! Mais il est vrai que le jeu sur PC est un peu gourmand en ressources et que d’afficher 10 véhicules « civils » mettait peut-être à mort les plateformes concernées.

En bonus La playlist Spotify

Qu’on aurait aimé pouvoir personnaliser ne serait-ce qu’en skippant sur l’autoradio. Une playlist internationale très « street » : électro, rap à laquelle on aurait aimé voir un peux de rock, restant personnellement sur Static-X de NFS Underground.