Pro Cycling Manager 2024 revient sur PC en marge du prochain Tour de France.
Notre test a été réalisé à partir d’un code PC envoyé par l’éditeur.
Pro Cycling Manager 2024 est de retour et il n’a pas véritablement changé. Il n’y aura pas grand chose de nouveau à dire mais cela méritait tout de même une nouvelle discussion dans notre rubrique interview test !
Pro Cycling Manager 2024, quoi de neuf pour cette « nouvelle » boucle ?
L’an dernier, la franchise bénéficiait d’une interface plus claire et intuitive, et c’était l’une des principales nouveautés avec les notes de Moyenne Montagne. C’était déjà pauvre comme nouveaux éléments à se mettre sous la dent. Pour PCM24, on profite évidemment du nouveau parcours du Tour de France 2024. Mais ça, c’est presque anodin tant on s’y attend. Ce qu’on retrouve de neuf dans le contenu, ça l’est aussi. Un assistant qui apporte plus de clarté en course, des objectifs beaucoup plus lisibles et plus faciles à gérer dans les menus, le tout accompagné d’un nouveau système de sponsors qui ajoutera plus de piments à vos ambitions. Enfin, on retient aussi l’apparition du Directeur Sportif qui vous aidera à gérer le budget le développement de votre team.
De grosses attentes autres que ce qui est proposé ?
Evidemment. La communauté attend depuis des années un moteur graphique digne de ce nom, mais il n’en est toujours rien. On pouvait espérer une évolution dans les comportements de l’I.A mais on garde cette impression que rien n’a trop changé depuis l’an dernier (voire les éditions précédentes), et ce malgré l’annonce de changements sur terre. Le mode Cyclist aurait pu connaître quelques améliorations car il n’est pas exempt de défauts mais que nenni. Ce sont simplement des onglets en plus ici et là, mais je n’ai pas senti de réel impact dans l’évolution de l’expérience de jeu. Pour moi, il ne booste ni le plaisir ni l’addiction, on ne s’attarde pas sur les nouveautés. Dans l’ensemble, un habitué de la franchise a de quoi trouver ça insuffisant.
On peut alors ouvrir un débat, Cyanide a-t-il atteint son plafond quant à l’expérience proposée par sa licence PCM ?
On peut commencer à le penser. En développant (trop) légèrement sa franchise d’années en années, les développeurs tuent les espoirs des fans qui espèrent un renouveau. Or, il n’arrive jamais. Est-ce un problème de budget ou un problème d’idées ? Peut-être les deux. Est-ce si effrayant voire dangereux de prendre des risques ? Ont-ils aussi un problème de temps ? Dans tous les cas, si jamais ils vivent avec ces 3 problèmes, rien ne changera jamais.
Quelles seront les nouveautés pour PCM 25 ? Comme Pro Cycling Manager 2024 et d’autres, quelques nouveaux onglets et des évolutions mineures ?
Faut-il penser que le manque de concurrence est aussi problématique dans ce cas ?
Forcément, Pro Cycling Manager 2024 est la seule simulation de cyclisme et de gestion sur le marché. Il est facile de penser qu’ils se reposent ainsi sur leurs lauriers, que sortir un nouveau jeu chaque année à moindre coût permet une certaine pérennité. Mais encore une fois, sur le long terme, pas sûr que la stratégie soit payante.
Pourtant, tu parlais d’une expérience satisfaisante en 2023, et si Pro Cycling Manager 2024 profite de petites améliorations, l’expérience reste encore convaincante, non ?
Oui, mais pour qui ? Bien sûr, PCM24 a de quoi nourrir l’addiction des habitués mais aussi de les remplir de frustration. Parce que l’expérience de jeu n’est pas assez différente des précédentes pour justifier un nouvel achat. Surtout qu’avec les packs communautaires sur le Workshop, les mises à jour d’effectif se font facilement.
Par contre, l’expérience de jeu est assez complète pour satisfaire les novices et ceux qui acquièrent le jeu tous les deux ou trois ans. On en a tout de même pour des dizaines d’heures de jeu à développer son équipe en solo, à faire grimper les échelons de son coureur de mois en mois dans le mode Pro Cyclist.
On détaillait l’expérience de jeu dans notre test de la précédente version à cette page, si jamais vous voulez plus de détails et les infos des divers modes de jeu. Quoiqu’il en soit, il est bien question de public ciblé, et libre à chacun d’y accorder un budget si vous souhaitez vous y consacrer votre temps libre.
Et en course, on ne voit pas de nouveautés ?
Malheureusement non. C’est toujours le même système qui commence à dater comme son moteur graphique. Deux jauges d’énergie (sprint et endurance), un gel et des gourdes à ravitailler deux ou trois fois par course. D’ailleurs, c’est dommage que le système de ravitaillement de Tour de France ne soit pas adopté pour PCM24. Je le trouve bien moins archaïque que celui de PCM. J’ai aussi eu l’impression d’avoir moins de contrôle sur la course, avec des difficultés dans l’écrémage et à faire des différences lors de la course. Or, c’est ce qui pourrait provoquer plus de plaisir de jeu. Au lieu de cela, un peu plus de lassitude et plus rapidement.
Du coup, on en retient quoi de Pro Cycling Manager 2024 ?
On retient, en tant qu’habitué de la licence, de la lassitude d’assister à aussi peu d’évolutions. On pourrait oublier le moteur graphique dépassé si l’expérience de jeu offerte par Cyanide se renouvelait. Mais que ce soit en course ou dans le contenu proposé dans les modes de jeu, seuls quelques nouveaux onglets pointent le bout de leur nez et sans impact conséquent sur les mécaniques de gestion ou de course. On nous offre presque une redite des précédentes versions. Bien sûr, Pro Cycling Manager 2024 a de quoi nourrir une addiction avec une gestion complète de la vie d’une équipe de cyclisme, ou le développement de votre avatar. Mais, le peu d’ambition du studio et le manque de nouveautés risquent d’être pénalisants pour la franchise et la passion que lui porte la communauté.
