Let it snow, let it snow, let it snow (aussi)
Éditeur : Riot Forge
Support : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One , XBox Series X/S
C’est l’histoire d’un orphelin du Frejlord ami avec un Yeti à 4 bras, un enfant doué pour la musique et pour trouver l’aventure, à moins que ce ne soit son destin que de sauver la contrée des glaces.
Bataille de boules de neige
Song of Nunu est une strophe de plus dans l’univers de Riot Games, un jeu à part fait par un développeur indépendant qui vient enrichir l’univers pour le faire découvrir à un public pas forcément familier de son MOBA ou de son Card Game. Et comme à chaque fois, c’est une région différente qui va nous être proposée d’explorer. Cette fois-ci c’est le grand nord et ses héros que nous allons découvrir à travers un jeu mi-plateforme, mi-énigmes agrémenté de phases de combat ou de luge.
Car bien qu’assez court (entre 5 et 6 heures) Song of Nunu est dense et alterne les phases précédemment citées en s’appuyant sur la synergie entre le yeti et le gamin et surtout la flute de ce dernier. 11 notes de musique jouables, 11 notes qui vont nous servir tout au long du périple pour débloquer notre chemin, résoudre des énigmes et découvrir l’histoire du Frejlord.
On se bat à dos de Willump, on interagit avec la musique ou en lançant des boules de neiges, c’est mignon tout plein.
Tu vois la montage là-bas ? C’est tout droit
Song of Nunu, dans son gameplay, semble s’adresser à un public plus jeune ou casual. Certes les phases de jeu sont diversifiées et l’équilibre est bien trouvé mais vous êtes dirigé comme rarement. Il n’y a qu’un chemin, qu’une solution et le jeu ne vous laisse pas forcément le temps de vous perdre en réflexion. A chaque situation « cérébrale », Willump vous indiquera immédiatement où aller quand ce n’est pas Nunu qui explicite clairement ce qu’il faut faire ou ce qui ne fonctionne pas. Cas extrême, Willump pourra même agir de son propre chef pour avancer dans une situation, comme lancer des boules de neige pour faire osciller une plateforme.
C’est d’ailleurs le plus gros défaut du jeu.
J’ai froid je pleure de la neige (encore)
Oui j’ai déjà utilisé cet intertitre, référence à un groupe de rock français, dans un test précédent, mais si War Snow nous faisait couler des larmes de sang, Song of Nunu tente de nous arracher des larmes d’autres émotions. Toute l’aventure repose sur l’amitié entre le gros Yeti et l’enfant sur fond de village mis à sac et de mère disparue, on aura donc des hauts et des très bas avec un final entre espoir, joie et crainte avec un cliffhanger de bon ton.
Tout l’univers du jeu est mignon, amusant jusque dans les à côtés avec un glossaire brillamment illustré et c’est assez rare pour le souligner. On sent un véritable amour de Tequilla Works, si ce n’est pour la licence, au moins pour ces héros et la région. Bien évidemment le jeu n’échappera pas au fan service (vu le contexte ça aurait même pu être un reproche) en mettant en scène d’autres héros, Braum en tête, les poros et plein de petites références disséminées mais toujours avec parcimonie.
C’est mignon, amusant et parfois émouvant bien que simple et rapide, mais l’expérience vaut le détour. De quoi susciter la curiosité de plus de monde lorsque le MMORPG sortira.
Avec Song of Nunu, le partenariat Riot Forges continue à faire ce que Blizzard n’a jamais su faire, développer son univers avec des jeux au goût indé, fort sympathique proposant des ambiances et des genres différents. Sans être parfait, toujours aucune fausse note à ce jour avec un jeu qui propose une belle aventure pleine d’émotions qui ravira surement un public plus jeune.