TEST – Stranger of Paradise Final Fantasy Origin : la théorie du Chaos

C’est auréolé d’une certaine appréhension que nous avons pu poser nos mains sur Stranger of Paradise Final Fantasy Origin (qu’on appellera simplement Stranger of Paradise à partir de maintenant). Une appréhension néanmoins teintée d’une grande curiosité, tant le projet semblait lunaire sur certains aspects. Il est désormais temps du verdict et de savoir si le jeu censé nous conter les origines du premier Final Fantasy tire du positif dans sa recherche acharnée du chaos.

Il est l’heure de tuer Chaos…

• Genre : Action RPG
• Développeurs / éditeur : Team Ninja / Square Enix
• Plateformes : PC, PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One
• Version du jeu testée : PS4 (version fournie par l’éditeur)
• Conditions du test : Aventure principale terminée / Test écrit après 30h de jeu en mode normal

Welcome, Stranger

Les trailers de Stranger of Paradise ont rapidement donné le ton sur ce que voulait nous proposer le titre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Square Enix n’a pas menti. Présenté comme une origin story de l’univers du premier Final Fantasy, on plaçait donc un certain image de Stranger of Paradise Final Fantasy Originespoir dans ce Stranger of Paradise pour nous raconter une histoire qui apporte sa pierre à l’édifice et à la mythologie Final Fantasy. D’autant plus qu’on était plutôt confiant en la personne de Nojima, chargé de l’écriture, qui a notamment officié sur Kingdom Hearts et Final Fantasy VII Remake.

Puis il a été temps de se confronter à la réalité. Une réalité qui s’était déjà laissée entrevoir dans les trailers nanardesques publiés tout au long de la campagne de communication du jeu. Autant vous le dire, ils n’avaient montré qu’une petite partie du désastre narratif qu’est Stranger of Paradise. À tous les niveaux, l’écriture est catastrophique. Chez Try aGame, on a d’ailleurs l’intime conviction que tout cela est complétement assumé et que proposer un jeu nanar est finalement la ligne directrice de Square Enix en ce qui concerne ce spin-off.image de Stranger of Paradise Final Fantasy Origin

Mais est-ce que proposer un nanar est finalement si négatif que ça ? Ça dépend finalement de votre position et de vos attentes, mais ne vous attendez vraiment pas à vivre un voyage narratif enchanteur et profond. De notre côté, une fois que le deuil d’une aventure bien écrite a été fait, on a été plutôt amusé des situations narratives lunaires que propose le jeu et de son héros qui n’a vraiment aucune autre ligne directrice que le fait de se foutre sur la tronche avec Chaos, et plus globalement de dégommer tout ce qui lui passe sous les yeux.

Cependant, on avait continuellement cette idée pernicieuse dans un coin de notre tête. Cette idée que tout cet aspect nanar était un peu du gâchis et qu’il y avait tellement mieux à faire à ce niveau-là. Surtout avec un gameplay aussi efficace, rodé et finalement jouissif.

image de Stranger of Paradise Final Fantasy Origin

Un gameplay qui fait le Job

Il est difficile de ne pas mentionner Nioh quand on parle de Stranger of Paradise, tant le gameplay semble prendre appui sur ce qu’a fait la Team Ninja par le passé. Cependant, le jeu reprend un élément phare et qui a fait le prestige de l’aspect RPG de la saga Final Fantasy : le image de Stranger of Paradise Final Fantasy Originconcept de « Job ». Avoisinant le nombre de 30, toutes ces classes possèdent leurs propres capacités et arbres de compétences. Vous pourrez donc personnaliser votre style de jeu comme bon vous semble et vous amuser à tester un peu toutes les classes pour trouver chaussure à votre peton. De notre côté, pour les besoins du test, nous avons un peu tout testé et ça a été l’occasion d’avoir régulièrement de vraies bouffées d’air frais, tant certaines classes influent sur le gameplay via les armes et les compétences que vous pouvez utiliser.

Néanmoins, qui dit Team Ninja dit énormément de loot, une mécanique qui a rapidement tendance à nous agacer. Il y en littéralement tous les deux mètres et la plupart du temps, on n’a clairement pas fait attention à la manière dont on équipait le personnage, grâce à la possibilité de s’équiper automatiquement avec le meilleur matos d’une simple pression de bouton. C’est en tout cas ce qu’il a suffi de faire en mode normal, mais il est tout à fait possible qu’être plus minutieux dans la manière de se stuffer soit indispensable dans les modes de difficulté supérieurs. Petit passage rapide sur le système de forge, la mécanique qui permet d’améliorer les statistiques de notre équipement. Il s’agit tout simplement de l’élément le plus anecdotique que propose le jeu et nous n’avons pas eu besoin de l’utiliser une seule fois pendant notre aventure.

Mais parlons maintenant du core gameplay, à savoir les combats et l’exploration. Stranger of Paradise, à l’image encore une fois d’un Nioh, possède une world map à partir de laquelle vous choisirez vos missions. Les niveaux sont assez simples puisque la grande majorité desimage de Stranger of Paradise Final Fantasy Origin missions principales consiste à aller d’un point A à un point B en dégommant les monstres qui vous barrent la route. Les affrontements sont donc le pilier du jeu et il faut reconnaître que la Team Ninja a encore une fois frappé très fort avec des combats dynamiques et vraiment addictifs. Un système de combo est également présent et s’avère très complet, en plus d’être énormément personnalisable. Il est donc facilement possible d’associer différentes compétences à des combinaisons de touches, et cela pour tous les Jobs du jeu. Une dimension de personnalisation encore une fois très plaisante.

Les combats se basent aussi beaucoup sur un système de « finisher ». En effet, chaque monstre (y compris les boss) possède une barre de rupture que vous pouvez faire baisser au fur et à mesure de vos attaques et de l’utilisation de combos. Une fois celle-ci à tombée à 0, vous pouvez activer la cristallisation, qui permet de tuer l’ennemi, en plus de vous agrandir votre barre de mana. Cette dernière, quant à elle, permet d’utiliser vos compétences.

Par contre, on a été un peu déçu du bestiaire de ce Stranger of Paradise. Outre le fait qu’on retrouve les figures emblématiques de la série, il faut admettre que ce dernier manque d’un peu de folie. Les boss, gros morceaux du jeu ne font pas exception puisque hormis les derniers de l’aventure principale, on les a trouvé assez peu inspirés.

image de Stranger of Paradise Final Fantasy Origin

Un chaos technique

Stranger of Paradise est un naufrage aussi bien artistique que technique. Bien qu’on n’y accorde pas une grande importance, le jeu a tout image de Stranger of Paradise Final Fantasy Origind’abord un train de retard technique assez conséquent. Mais encore, cela aurait pu être atténué si l’enrobage artistique était à la hauteur. Malheureusement, vous aurez déjà compris que ce n’est pas forcément le cas. En ce qui concerne les niveaux parcourus, il faut savoir que la plupart sont tirés des épisodes principaux de la franchise à raison d’un Final Fantasy par niveau. Cependant, on peut déjà s’avérer déçu sur la sélection des environnements, qui ne sont pas vraiment les plus emblématiques de chaque épisode. Néanmoins, on peut au moins se réjouir du fait que ça a le mérite de proposer des environnements un peu variés et différents visuellement.

On pourra également émettre quelques doutes sur le level design du titre, qui s’avère trop simpliste. Tel un bon vieux jeu d’aventure d’il y àimage de Stranger of Paradise Final Fantasy Origin 10 ans, la quasi-totalité des niveaux est constituée de couloirs et des culs de sac. Le comble de la fainéantise est atteint lorsqu’un niveau en particulier nous demande de récupérer des cartes d’accès pour ouvrir certaines portes et progresser. Une authentique DeLoreane de level design.

Même au niveau des musiques, Stranger of Paradise n’a pas réussi à pleinement nous convaincre. Pourtant, c’était bien le point où on n’avait pas vraiment d’inquiétude. Pour un jeu censé célébrer les 35 ans de la série, on aurait aimé avoir un travail plus conséquent sur la musique et avoir un vrai florilège de morceaux cultes ré-orchestrés pour l’occasion en plus d’une composition originale de qualité. Loin d’être mauvaise pour autant, la partition musicale du titre aurait mérité un peu plus de diversité (notamment pour les combats). On aurait pu imaginer par exemple que la musique de combat de chaque niveau soit différente et s’inspire de la mélodie qui avait été utilisée dans le Final Fantasy dont est tiré l’environnement.

Stranger of Paradise Final Fantasy Origin n’est clairement pas un jeu à mettre entre toutes les mains. Si vous êtes habitués aux jeux de la série et que vous cherchez un univers, une histoire et un travail artistique de qualité, passez votre chemin. Par contre, si vous acceptez de mettre de côté tous ces éléments pour vous concentrer uniquement sur le système de jeu, il y a fort à parier que Stranger of Paradise vous rassasie, tant les combats et la personnalisation ont quelque chose de satisfaisant et de jouissif. Un jeu qui ne ne côtoiera pas les plus grands épisodes de la série, mais qui n’est pas pour autant dénué de tout intérêt. Tout aussi nanar qu’il puisse être.

 

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Points forts

  • Les combats
  • Le système de "job"
  • La personnalisation du gameplay

Points faibles

  • Artistiquement assez désastreux
  • Des musiques assez redondantes
  • Vraiment trop de loot
  • Un côté nanar qui ne plaira pas à tout le monde
6

Fair

Que ton cœur soit la clé qui te guide.

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