TEST – The King of Fighters XV

Ampoules aux doigts dans 15 jours !

Développeur : SNK Corporation
Éditeur : SNK Corporation
Genre : Baston 3v3
Plateformes : PC, PS4, PS5, Xbox One , Xbox Series X/S
Date de sortie : 18 février 2022
Support de test : PC

 

Le retour d’une des licences les plus emblématiques du genre.

Une narration soignée

Non je plaisante, tout le monde ignore l’histoire d’un jeu de baston, surtout que nos amis du pays du soleil levant ont l’habitude de nous vendre un tournoi de poings-pieds se finissant par l’affrontement d’un être métaphysique défiant les lois de la gravité et de l’espace, être qui verra son règne d’hégémonie mis à mal par un High Kick, le tout porté par des dialogues fins de CM1. Comme quoi la relativité générale ce n’est plus ce que c’était.

Bref on se retrouve dans un tournoi des combattants avec un roster savoureux de 39 champions au départ. Car comme vous vous en doutez, des DLC sont prévus pour ajouter du contenu et notamment des nouveaux personnages issus des opus précédents et des autres licences de SNK. Les Teams Garou et South Town ayant déjà été annoncées.

39 combattants pour un lancement peut paraitre un nombre imposant donc, mais ça serait oublier que The King of Fighters XV se joue en équipes de 3. Du coup il faut bien les remplir les équipes. Et à ce titre de nouveaux combattants font leur apparition comme Isla et Dolores, qui donnent immédiatement envie de les jouer, d’autres ont un peu changé (Athena, que t-ont-ils fait ?). Mais ce qui frappe instinctivement dans ce roster c’est une certaine inégalité dans le charisme (Heidern, Whip je pense à vous). De plus SNK reste sur une représentation des femmes so 2000, démarche à se déboiter les hanches, pose à scoliose et mise en scène à émoustiller un ado prépubère toujours confiné. On va dire qu’on sait à quoi s’attendre et qu’il en a toujours été ainsi. Ceci dit le roster penche peut-être plus encore du côté fantastique, avec des personnages inspirés (le contraire serait une surprise) de JoJo Bizarre Adventure ou Naruto.

The King of Fighters XV se joue en équipes de 3 donc. Pas de changement en cours ni d’assists comme dans  Dragon Ball FighterZ ou Marvel vs Capcom, ce qui va jouer sur le gameplay et différencier le titre de ses concurrents.

Débutant, blinde-toi mentalement

A chaque combattant vaincu, un nouveau round et le vainqueur du précédent reste et voit sa jauge de vie reprendre quelques couleurs. Il est donc important de bien choisir son équipe et surtout de bien choisir l’ordre de ses combattants. Certains personnages étant plus disposés à débuter pour charger les barres d’EX et de MaxMode et d’autres plus fatals pour les utiliser en seconde ou troisième position.

Mais là où The King of Fighters XV est sympa avec nous, c’est que tous les personnages ont, à quelques rares exceptions près, les mêmes commandes. Je précise bien commandes et non coups. Bien évidemment certains sont des choppeurs, d’autres des artistes aériens, et d’autres plus forts en poings ou pieds sans parler des attaques à distance. Mais on retrouve sur tous les 1/4 de cercles avant Pied/Poing notamment pour déclencher les Shatter Strikes qui lancent un coup dégageant et pouvant étourdir l’ennemi. De même, tous les ultimes se lancent avec la même combinaison, et suivant votre charge, vous lancerez une version plus ou moins puissante de votre special move. Ce qui vous permettra, une fois les commandes maitrisées, de tester différentes compositions d’équipes sans trop vous soucier de la maitrise de vos personnages.

Et c’est tant mieux, car bien que présent, les modes tuto sont un peu nébuleux et pourraient décourager les nouveaux venus. Ainsi plutôt que vous faire décomposer des attaques spéciales, comme dans Street Fighter V, on vous lance tout de suite dans un enchainement de 5 ou 6, parfois plus, combos dont un seul nécessite déjà une certaine maitrise. On a l’impression de se retrouver devant une formule mathématique différentielle à notre premier entrainement.

En tant que nouveau venu sur la licence, votre progression se heurtera donc à un plafond, qui sera de brique ou de paille si vous êtes déjà un habitué des jeux de combat. D’autant qu’il vous faudra maitriser les notions de MaxMode et de Quick MaxMode ou encore de Rush. Si le premier vous permet de vous buffer le second permet d’enchainement rapidement les combos.

La beauté est dans l’œil de celui qui regarde

J’ai, jusqu’à maintenant, esquivé la question de la réalisation globale. Côté bande-son, on ne déroge pas au cahier des charges habituel. Côté graphismes on ne va pas se mentir on est un cran en dessous des petits camarades de jeu. Mais The King of Fighters XV essaie, notamment par la mise en scène de ses coups spéciaux et très spéciaux de s’accrocher. Honnêtement, passées les premières parties on ne fait plus vraiment attention. Pour ce genre, ce qui compte c’est le lag (input ou réseau) et les coups. Pour le premier pas de soucis, sur PC du moins, tout répond au 1/4 de tour (et non de cercle) et c’est un vrai plaisir de jouer en ligne, enfin si vous arrivez à gagner.

On regrettera que KOF XV soit avare en costume alternatif, permettant juste de modifier les couleurs. Quant au contenu une image valant mille mots.

The King of Fighters XVA savoir qu’en ligne vous pouvez décider de jouer normalement ou chacun un personnage dans des salons privés qui permettront aussi de lancer une draft en excluant des combattants. Enfin des pistes et images/vidéos sont à débloquer en finissant le jeu avec certaines équipes secrètes par exemple.

The King of Fighters XV est un bon opus, un peu en deçà de la concurrence sur la réalisation et le contenu mais pas sur les sensations ou le gameplay. Il faudra cependant hausser la barre pour le futur mais il fera patienter les amateurs en attendant Street Fighter VI qui pourrait être annoncé très très prochainement

 

Points forts

  • Pas besoin d'apprendre 12 persos pour être efficace
  • Les modes de jeu sont au rendez-vous
  • Aucun lag réseau ou input constaté

Points faibles

  • Pas vraiment noob friendly
  • Un chara design inégal
  • Pas de crossplay
8

Great

Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)

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