TEST – The Last Of Us Part.1 sur PlayStation 5

On ne présente plus The Last of Us et pourtant il nous est une nouvelle fois proposé de le (re)découvrir, cette fois sur PlayStation 5.

The Last Of Us Part 1

Développeur : Naughty Dog
Éditeur : Sony
Support : PlayStation 5.
Version pour le test : Un code PS5 confié par Sony.
Genre : Action Aventure Horreur
Date de sortie : 2 septembre 2022

Précisons en amont de ce test que les images montrées dans cet article sont toutes issues de notre expérience de jeu vécue sur PS5. Cela dit, elles sont toutes passées à 1080p et via un logiciel de compression d’images pour ne pas que tout soit trop lourd pour WordPress.

Doit-on rappeler la fiche descriptive d’un jeu comme The Last of Us ? Le titre de Naughty Dog a marqué de son empreinte cette industrie du jeu vidéo, et sans doute la majorité des joueurs qui l’ont découvert sur PS3 ou sur PS4. L’accueil a peut-être été plus mitigé pour sa suite The Last of Us Part.2 (test à lire ici) mais le savoir-faire de Naughty Dog n’est plus à prouver. Nous avions d’ailleurs évoqué le parcours de cette licence et du studio en partageant notre lecture du livre par Third Editions dans un article encore en ligne.

Lorsque Sony a annoncé l’arrivée de The Last of Us sur PlayStation 5 et de son DLC Left Behind (précisons-le !), les réactions étaient vives. Entre les aficionados qui savent qu’ils vont craquer pour tenter l’aventure dès le mois de septembre sur PS5, les autres qui questionnent la plus-value de cette version, et les derniers qui se montrent méfiants de la surexploitation de cette licence. Toutes les questions sont toujours légitimes, surtout celle autour du prix et de la différence avec la première version. Qu’est-ce qui justifierait l’achat de ce The Last of Us Part.1 ? L’amour du jeu sans doute. L’envie de retrouver des émotions dans les meilleures conditions possibles. Que personne n’en doute. La magie opère toujours et il appartient à chaque joueur de satisfaire ses envies ou détourner le regard.

On rappelle les nouveautés de The Last Of Us Part.1

Là où Naughty Dog a optimisé l’expérience de jeu de The Last Of Us Part.1, c’est dans son accessibilité. Aujourd’hui, la communauté est plus sensible à cet aspect et le studio y avait déjà consacré un investissement inspiré. Cette attention particulière se montre dès le lancement du jeu puisque l’on vous place devant diverses options. D’ailleurs, l’équipe de Neil Druckmann présentait elle-même en vidéo ce travail et le long d’un article complet disponible sur le PS Blog. De mon côté, je ne suis pas concerné, donc je n’ai pas testé ni démontré toutes ces options d’accessibilité.

Ensuite, ce sont les fans de speedrunning qui seront servis puisqu’un mode de jeu concentré sur le chrono fait son apparition. Certes, c’est léger et ça aurait pu apparaître au travers d’une mise à jour mais on ne boudera pas le plaisir de tenter l’expérience. Sauf si vous préférez le mode Réaliste et la Mort Permanente… De même, on connaît les cartes d’activité pour suivre la complétion des trophées, surtout le Platine, elles aideront le joueur qui y joue sur PS5.

Puis, si le jeu sur PS3 et en Remaster sur PS4 restait déjà magnifique visuellement et bluffant dans les animations, il a de nouveau été optimisé dans tous les secteurs visuels et techniques. Naughty Dog parle d’animations, d’effets visuels et des graphismes. Ce qui saute aux yeux, c’est surtout les personnages qui font bien plus 2020 que 2010. C’est agréable. Mais le jeu s’appréciait déjà sans ces optimisations, donc l’évolution graphique de The Last Of Us Part 1 n’est pas non plus une grande claque. Personnellement, le jeu m’avait déjà baffé à l’époque. Il ne me baffe pas une seconde fois. Il claquera peut-être les nouveaux joueurs, s’il y en a, ils seront chanceux de découvrir le jeu eux-mêmes. J’ai été plus marqué par l’expérience de jeu global, la relation entre les personnages, l’histoire et le déroulement des événements. Et c’était un plaisir de retrouver les émotions que procure le jeu. Mais j’en reparlerai…

Enfin, le jeu profite forcément de la nouvelle manette de Sony, la DualSense, avec les gâchettes adaptatives et le retour haptique. Mais on profitait déjà d’une modernisation à l’époque avec la DualShock, qui sert notamment à rallumer la torche dans les endroits sombres. Les optimisations sont bien présentes, dans la fluidité et dans la direction artistique. Visuellement, les décors les plus marquants paraissent encore plus incroyables, plus immersifs. Les personnages ont été retravaillés dans la modélisation et ils jouent énormément pour l’intérêt de ce « remake ». Mais l’aventure était déjà captivante au-delà de toute prouesse technique. Aujourd’hui, elle lui rend son plus bel hommage à travers des graphismes de haute volée, des animations qui montrent encore le savoir-faire impressionnant de Naughty Dog.

Enfin, si vous questionnez le prix et ce que ça implique comme contenu, précisons à nouveau que cette version PS5 comprend aussi Left Behind, le standalone rappelant des événements antérieurs de la vie d’Ellie. Mais une nouvelle fois, le choix vous appartient. C’est un plaisir de revivre cette aventure dans les meilleures conditions possibles. Un plaisir coupable mais peut-être pas indispensable pour tous les joueurs.

Pourquoi revivre cette expérience de jeu ?

Attention, il ne sera pas question d’argument de vente. Il s’agit d’interrogations. Quelles sont les raisons qui nous poussent à relancer ce jeu sur PS5 (en suivant un tarif plein pot) ? La nostalgie ? La redécouverte ? Le soutien d’un studio qui nous pond des must-have depuis une quinzaine d’années ? Pour l’amour de personnages et d’un jeu qui a laissé son empreinte sur notre vécu de joueur ?

Si vous n’avez jamais joué à The Last Of Us et que vous avez fait l’acquisition d’une PS5. Bien sûr que je vous conseillerai l’achat, car c’est une expérience unique encore aujourd’hui. Vous pourriez même enchaîner TLOU Part 2. Néanmoins, je suis persuadé que ce sont les grands amoureux du jeu qui vont l’acheter. Pour retrouver Ellie, Joël, les Lucioles, les scènes marquantes, les dialogues touchants, la naissance d’un duo qui fait naître de l’émotion.

Les premières larmes lors d’un prologue déjà traumatisant pour le joueur et le personnage principal. Le décor d’ores et déjà planté entre des milices qui contrôlent le rationnement, et les survivants qui doivent autant se méfier des infectés que des différents groupes armés. Joël, qui s’ouvre petit à petit à Ellie, qui lui fait confiance sur de simples obstacles à contourner puis sur de gros ennemis à abattre. Car Ellie passe très vite du statut de fille à protéger à celui d’ado qui apprend à lutter pour sa propre survie. Même si elle reste une enfant à qui on fait vivre un long périple, épineux, elle s’attarde énormément sur l’aspect humain. Elle n’a vécu que l’enfermement et des quartiers reclus, elle découvre un monde, développe sa sensibilité, et s’attache à Joël et apprend des rencontres sur le chemin.

Tandis que Joël semble maîtriser les codes de ce monde, s’est même enfermé dans sa vision du monde, traumatisé par l’événement survenu lors du Prologue. Il tient à tout contrôler, à rester impassible et concentré sur sa mission. Il va finir par s’ouvrir et s’attacher à son tour à Ellie. Ce qui va faire évoluer, même grandir humainement, les deux personnages. Et les pièces du puzzle ne peuvent alors pas mieux être assemblées pour nous plonger dans un voyage attachant pour nous, compliqué pour eux.

J’étais sceptique à l’idée de me plonger à nouveau dans The Last Of Us. Je ne pensais pas que l’upgrade avec les graphismes (et tout le travail que ça comprend) permis par la PS5 parviendrait à booster l’intérêt que j’y porte. Pourtant, rien n’y fait. Ou plutôt tout le fait. C’est un véritable plaisir de se relancer dans chaque séquence d’un jeu que l’on connait si bien.

Le prologue déchirant nous tient encore en haleine du début à la fin. La découverte de ce monde par Ellie est toute aussi prenante, que ce soit les simples choses de la vie avec la nature, les panoramas et les animaux ou la bestialité humaine qui règne dehors. Les premières rencontres et surtout les nombreuses séparations. Pour son jeune âge, Ellie n’a pas connu la tendresse d’une famille, mais dans l’espoir de vivre pleinement son quotidien. On comprend toute l’ampleur de la décision finale de Joël lorsque l’on revisite tout ce voyage, cette complicité qui se crée entre les deux, cet attachement qui devient notre attachement.

Dans sa construction d’elle-même, on aperçoit cette jeune fille qui a soif de responsabilités, qui souhaite aider, qui prend des initiatives pour sortir Joël du pétrin. On y voit aussi une ado avec un instinct de survie incroyable. On y voit un enfant grandir bien trop vite, circonstances obligent. On aperçoit déjà une Ellie qui n’éprouve aucun remords ni dégoût à abattre des dizaines d’ennemis. En soi, une Ellie qui est très vite devenue aussi impitoyable que Joël.

Pour les nouveaux venus, ils seront plus nombreux qu’on le pense, il faut tout de même pointer du doigt quelques défauts inhérents au jeu de base. Si l’épopée des héros est captivante, elle ne reste pas exempte de défauts. On reprochera à Naughty Dog des passages parfois moins bien rythmés, un peu longs, notamment dans l’exploration ou le chemin parcouru. A leur décharge, on n’oublie pas que la route est longue, très longue. On remarquera aussi un séquençage un peu trop similaire le long du jeu (exploration, combat contre humains, combat contre infectés, exploration…). On note aussi cette faculté du studio à disséminer des collectibles, plans d’armes aux quatre coins des environnements, ce qui nous contraint à explorer en long et en large et surtout à parfois casser un peu le rythme, à nous diriger stupidement partout dans la pièce pour savoir si on n’a rien oublié. Certes, si vous vous en fichez de ne rien louper, vous ne connaitrez pas ce problème, mais on a tendance à avoir cette manie de tout vérifier. Sachant que c’est récompensé par la trouvaille de ressources, celles-ci sont profitables pour l’amélioration de nos armes et compétences.

Mais globalement c’est une aventure riche en émotions qui attend les novices. Et le découvrir sur PS5, ça promet visuellement parlant. Le titre vieillissait déjà très bien dans sa version PS3 ou son Remaster sur PS4. Sur PlayStation 5, il en met plein les yeux. On le conseille ainsi vivement à ceux qui ne connaitraient pas la licence.

Si vous faites partie des sceptiques qui ont déjà terminé les premières aventures de Joël et Ellie, on ne niera pas que les doutes sont permis quant à la pertinence de se reprendre un plein tarif pour jouer à The Last Of Us et Left Behind dans les meilleures conditions possibles. Le titre a beau bénéficier d’un travail remarquable sur ses animations et ses graphismes, tous les joueurs ne trouveront peut-être pas ce retour synonyme de « nouvelle expérience ». Néanmoins, s’y replonger représente un réel plaisir coupable. Il nous place concrètement devant un choix entre la passion et la raison. Et la passion pour ce The Last Of Us Part.1, elle se fait grandement ressentir tout au long de l’aventure. Le plaisir est intact, présent à chaque séquence, l’émotion aussi. Ce n’est pas seulement le prologue qui la fait naître. Ce sont toutes les étapes du périple de Joël et Ellie, toutes sous leur plus beau jour, qui entretiennent tous les sentiments qui ont pu s’entremêler lors de notre découverte (et redécouverte, et re re…). Quoiqu’il en soit, le choix appartient au joueur. Et si jamais vous vous dirigez sur le chemin de la passion. Vous saurez pourquoi vous aurez signé : une odyssée pleine d’humanisme qui laissera une empreinte encore de nombreuses années.

N’hésitez pas à nous donner votre avis sur ce jeu si vous aussi vous l’avez testé via les commentaires sous l’article. Vous pouvez également venir nous rendre une petite visite sur nos réseaux sociaux : Twitter, Facebook, Instagram, Twitch, Youtube et notre compte curateur Steam.

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Amazing

Toujours dans la magique potion du jeu vidéo !

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