TEST – The Mageseeker : A League of Legends Story

Le Lorenzo Lamas de LoL

The Mageseeker A league of legends story

Développeur : Digital Sun
Éditeur : Riot Forge
Support :  PC, PS4, PS5, XBOX One, XBox Series X/S, Switch
Version pour le test : PC
Genre : Action avec éléments RPG
Date de sortie : 18 avril 2023

 

Cinquième jeu édité dans le cadre de Riot Forge, un partenariat permettant aux développeurs indépendants (comprendre : qui n’ont pas les moyens de s’éditer eux-mêmes) de profiter de l’univers de League of Legends pour y développer histoires et jeux, The Mageseeker : A League of Legends Story retrace l’histoire de Sylas après sa libération : rébellion, guérilla, politique et du vol de sorts à n’en plus finir.

Magie, synergies et re-magie derrière.

Dans League of Legends, Sylas est un voleur de sorts, un personnage au gameplay assez nerveux, et un bon gros bourrin. Digital Sun a parfaitement suivi le cahier des charges car dans The Mageseeker : A League of Legends Story, tout est articulé autour de ces mécaniques. Armé de ses chaines qui le maintenaient prisonnier, Sylas peut bien évidemment taper mais aussi s’accrocher à certains éléments du décor, abattre des arbres pour se frayer un chemin, attirer ou plonger sur ses ennemis et, s’ils sont mages, voler leur sort pour le réutiliser contre un mage d’une école antagoniste (plus de dégâts).

Dans cet univers, les écoles de magies sont au nombre de 6 et s’annulent entre eux, par paire : un sort de feu subtilisé sera donc à utiliser sur un mage de glace. À terme vous pourrez aussi équiper vos propres sorts et en équiper jusqu’à 4, votre arsenal sera complété par 1 sort ultime, 1 sort volé. En plus de cela, 2 apprentis à vos côtés qui, s’il n’apparaissent pas en jeu, sont à choisir parmi les écoles concernées pour vous octroyer un bonus et un combo.

The Mageseeker A League of Legends Story a bien bossé son petit manuel des synergies car, en plus de vos bonus et pouvoirs directs, vous aurez à disposition une base à faire vivre. Rien de semblable à Cult of the Lamb sur la partie gestion mais des mages à trouver durant votre aventure et dans des missions secondaires où vous enverrez vos apprentis. Recrues qui vous permettront d’agrandir et améliorer votre base et ses artisans, puis d’augmenter et débloquer les bonus passifs de vos 6 apprentis.

Un désir de vengeance, un besoin de paix

Sylas est obnubilé par la vengeance, réputé pour être meurtrier et régicide, il profite de cette aura pour inspirer la crainte à la population et aux traqueurs de mages et recruter plus aisément des rebelles prêts à se battre. Personnage aux œillères, son destin lui met sur le chemin des compagnons tout aussi enragés que lui ou à l’inverse bien plus portés sur le pacifisme et l’envie de survivre ou de changer durablement Demacia. Une panoplie de personnages mieux écrits, Sylas inclus, qu’il n’y parait dans les premières heures de jeu. Personnages au nombre desquels vous verrez certaines légendes du Nexus, sans spoiler : Garen, Lux, Jarvan IV et d’autres tout aussi bien retranscrits, si ce n’est dans leurs psychologie au moins dans leur gameplay et patterns. Seul bémol, on aurait aimé un doublage avec les voix officielles, mais temps et budget ont dû faire leur œuvre et c’est lors de passages précis qu’on aura droit à des punchlines déclamées directement issues de la ligue des légendes.

C’est donc au tour de la région de Demacia d’être mise en valeur après Bilgewater, les îles obscures ou encore Piltover dans des œuvres spin-off ou transmédia (oui nous attendons tous la saison 2 d’Arcane). Une Demacia despotique, sur son point de rupture, utilisant la magie pour prospérer tout en mettant les mages dans le rôle de proies ou de chasseurs.

Pour Demacia ?

Bonne durée de vie, exploitant un univers voulant gagner en richesse et profondeur avant la sortie dans quelques années de son MMORPG, The Mageseeker : A League of Legends Story propose donc une écriture plus fine qu’il n’y parait via un sous-texte sur la vengeance, la nécessité, la liberté et une forme fantaisique de la lutte des classes (bon c’est pas Karl Marx en jeu vidéo non plus). Une écriture qui nous réconciliera avec elle au bout de quelques missions, car les dialogues sont, au début, écrits vraiment naïvement et un peu trop verbeux. Écriture qui saura aussi se mettre en scène autrement qu’en avançant tout droit en bourrant tout ce qui passe tout en étant porté par une bande son de très très bonne facture.

Un gameplay, s’il n’est pas révolutionnaire comme son personnage principal, reste au moins intelligent et rendant hommage à son matériau de base. Restent quelques points perfectibles, l’absence de voix, ou du moins une trop grande rareté, des graphismes qui se veulent pixel-art mais font un peu trop pixel et un peu moins art et des contrôles à… appréhender.

Jouable au clavier ou à la manette, c’est bien au clavier qu’on s’en sortira le mieux, que ce soit pour accrocher les cibles ou changer les sorts à la souris. Certaines phases, surtout au début, peuvent manquer de confort. Certes vous vous y habituerez, mais il y a un petit coup à prendre. Une fois assimilé, vous passerez maître dans l’art d’attraper un ennemi, lui plonger dessus, faire un magnifique dash out, voler un sort, recommencer sur le suivant et finir par une nova de flamme.

A noter que parmi les membres de votre rébellion, un des pnjs permet de rejouer certaines missions, secondaires incluses, pour trouver toutes les recrues, notes, bébés griffons du jeu (et pour farmer un peu aussi).

The Mageseeker : A League of Legends Story est donc une bonne surprise, un pan de plus à l’univers du bébé de Riot Games qui a pour but de nous faire découvrir Demacia. Une histoire plus fine qu’il n’y parait, une écriture qui s’améliore au fil des heures et un personnage principal parfaitement retranscrit dans son gameplay d’origine. Une bonne façon de jouer à LOL sans jouer à LOL.

 

Points forts

  • L'univers musical
  • Le gameplay de Sylas bien restranscrit
  • La synergie entre pouvoirs, recrues, base, forge...
  • Une écriture qui s'améliore avec le temps de jeu
  • Des moments "dessin animé" dans la mise en scène
  • La bande son

Points faibles

  • Les voix officielles auraient été un plus
  • Les contrôles manquent de naturel
7.5

Good

Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)

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