Et 1, et 2 et 3… Yakuzas
Éditeur : Sega
Genre : Action
Date de sortie : 20 août 2019
Prix : 59,99€
Après les remakes des deux premiers opus sous le nom de Yakuza Kiwami et Yakuza Kiwami 2, la mythique franchise va égrainer petit à petit, les remasters des épisodes 3 à 5 pour finalement rendre jouable l’odyssée de Kazuma Kiryu entièrement sur PS4. Yakuza 3 a ouvert le bal le 19 août, Yakuza 4 suit le 29 octobre tandis que Yakuza 5 ferme le ban le 11 février 2020. Retrouvez ici, au fur et à mesure, mon avis sur chacun des opus.
Yakuza Remastered Collection : Yakuza 3
Dans ce nouveau volet de la licence, on reprend l’histoire quelques temps après là où nous l’avions laissée dans l’opus précédent. Kiryu a quitté Kamurocho pour se retirer à Okinawa et ouvrir, avec Haruka, son orphelinat. On découvre donc dans les premières heures de jeu, le Dragon de Dojima s’occupant d’une poignée d’enfants. C’est assez déroutant de le découvrir dans ce rôle-là. Heureusement, le monde des yakuzas se rappelle à son bon souvenir de manière brutale et notre héros va renfiler son légendaire costume pour arpenter les ruelles sauvages de Kamurocho.
Malgré une utilisation de tout ce qui fait la force scénaristique de la licence (personnages charismatiques, rebondissements à tout va, règlements de comptes etc…), Yakuza 3 n’a pas le scénario le plus abouti de la saga. Il n’en demeure pas moins intéressant à suivre même s’il est un peu longuet à démarrer. Par contre, encore une fois, il faudra se satisfaire de l’anglais pour suivre l’histoire puisqu’il n’y a toujours pas de traduction française. On se doutait bien que même si Judgement du même studio y avait eu le droit, ce ne serait pas le cas pour ces remasters. Cela n’empêche pas de le déplorer.
Côté technique, cette première partie de cette Yakuza Remastered Collection a subi un passage en HD et le rendu est bon pour un jeu sorti il y a 10 ans. Cependant, passer après les remakes du 1 et du 2 qui ont bénéficié du moteur graphique des derniers opus en date, l’écart graphique est assez flagrant. Mais je le répète, pour un jeu de 2009, il n’y a pas à rougir.
Par contre, le gameplay n’ayant pas été retouché, c’est assez dur de revenir sur des combats très rigides. Les bastons de la licence de Yakuza n’ont jamais été d’une fluidité extrême, mais les derniers opus ont tout de même gagné en souplesse. De même, les mini-jeux proposés ne sont pas aussi excitants que ceux des derniers opus. Pas de courses de drones ou de voitures téléguidés, pas non plus de divertissements élaborés comme la gestion de clan. Vous l’avez compris, le jeu reste globalement ancré dans son époque. Il ne faut pas s’attendre à autre chose… si ce n’est que cette réédition dégage la censure que la version occidentale avait subi à l’époque. Ainsi, pour ceux qui avait déjà joué à la version PS3, il y aura tout de même du neuf à découvrir notamment sur les « substories », ces petites quêtes annexes, et sur les mini-jeux coquinous pourtant indissociables de la série.
Entre les missions annexes et les mini-jeux, il y a comme d’habitude dans la licence, de nombreuses heures de jeux à prévoir au delà de la vingtaine de la trame principale. Entre le mah-jong, le bowling, le billard, le golf, les fléchettes et les bars à hôtesses, il y a toujours de quoi faire pour se divertir et passer un peu de bon temps à Kamurocho ou Ryukyu.
La version Yakuza 3 de cette Yakuza Remastered Collection reste une très bonne expérience que ce soit pour une découverte et même pour une redécouverte. Tout simplement, car Yakuza 3 était un très grand jeu que le temps n’a pas altéré. Et dire, qu’il y a encore deux autres épisodes à savourer.
Yakuza Remastered Collection : Yakuza 4
Logiquement, Yakuza 4 reprend l’histoire à la suite de l’épisode précédent. Sauf que la nouveauté (à l’époque de la sortie sur PS3), c’est que cette fois-ci, nous n’emboîterons pas uniquement le pas à Kiryu. En effet, en plus de l’ex-yakuza, nous pourrons contrôler 3 autres personnages : Saejima un yakuza incarcéré pour l’assassinat d’une dizaine de yakuzas rivaux, Tanimura, un flic enquêtant sur une affaire de meurtre et enfin, Akiyama, un usurier fantasque prêtant des sommes folles sans le moindre taux d’intérêt et qui est sans aucun doute l’un des meilleurs protagonistes de toute la licence.
Nous allons donc suivre successivement les pérégrinations des quatre compères qui vivent leur petites aventures séparément. Bien entendu, vous vous doutez bien que tout finira par s’emboîter. La saga Yakuza a toujours proposé des scénarios aux rebondissements multiples mais Yakuza 4 est sans doute celui qui en a le plus. Si vous aimez ce genre d’histoires qui n’arrêtent pas de rebondir, vous serez servis. Malheureusement, là aussi, toute l’épopée sera à vivre en anglais et si vous n’êtes pas à l’aise avec cette langue, vous serez très vite largué à la vue de tout le texte présent dans le jeu, notamment dans les missions annexes.
Hé oui, qui dit Yakuza dit tout plein d’activités annexes. Qu’il s’agisse de mission ou de mini-jeux, ce Yakuza 4 regorge d’occupations à-même de vous divertir en dehors de la trame principale et assurant une durée de vie solide. On retrouve ainsi entre autres les habituels billard, fléchettes, karaoké, jeux de hasard et salle d’arcade. Présentes aussi les activités « coquinous » emblématiques de la série avec un jeu de « massage » et du ping-pong (très rudimentaire) où au fur et à mesure que vous battez votre adversaire féminine, les pans de son kimono (oui on joue en kimono) s’entrouvrent pour faire apparaître un décolleté plongeant. Le tout reste plutôt soft et de pas trop mauvais goût surtout quand on compare aux webcams coquines présentes dans Yakuza 6.
Côté technique, outre le lissage HD qui fait du bien, pas de véritable changement. Les graphismes sont tout de même assez convaincants pour un jeu de l’époque PS3 et ne choqueront pas outre mesure. Les temps de chargement sont également corrects, d’autant qu’il y en a à chaque fois que l’on entre dans un magasin. Oui, l’affichage de la map entière sans le moindre temps de chargement date du passage à la PS4. En comparaison de Yakuza 3, ce 4ème opus est également moins rigide lors des phases de combat.
D’ailleurs l’autre point central du jeu, c’est effectivement la baston. Avec 4 protagonistes à incarner, il n’a pas été fait l’affront aux joueurs de copier quatre fois les mêmes combos. Chacun de nos héros possède son propre style de combat, ce qui offre une véritable diversité dans les coups et les façons de jouer. Là où Akiyama fera parler sa vitesse de jambes, Saejima lui fera la démonstration de sa puissance brute et bestiale. Incontestablement l’une des forces de ce Yakuza 4.
Avant de conclure, notons que ceux qui ont joué à la version PS3 pourront remarquer que Tanimura a complètement changé. La raison étant que le doubleur originel a été soupçonné dans des affaires de drogue (avant d’être complètement innocenté) mais Sega a décidé non seulement de refaire doubler le personnage mais en plus de modifier son apparence.
Voilà ! Tirer le bilan de ce Yakuza 4 Remastered est assez simple : l’un des meilleurs opus de la licence fait son retour et malgré, lui aussi, quelques années au compteur, il reste de très grande qualité. Dommage qu’ils n’aient pas profité de l’occasion pour nous faire une petite traduction française.
Yakuza Remastered Collection : Yakuza 5
Yakuza 5 se déroule plusieurs mois après l’opus précédent et les choses ont bien changé pour notre cher Kiryu. On l’avait laissé en responsable d’un orphelinat et on le retrouve en chauffeur de taxi. Bien entendu, tout nous sera expliqué au cours de l’aventure qu’il faudra cependant suivre de nouveau en anglais. Comme pour Yakuza 4, cette aventure nous amènera à incarner plusieurs personnages. Outre le dragon de Dojima, on retrouvera Saejima et le génial Akiyama et on apprendra à connaitre Shinada, un ancien joueur de baseball au passé tourmenté.
Enfin , c’est la jeune Haruka dont on prendra le contrôle. Nous l’avions connue enfant dans le premier épisode de la saga, nous la découvrons ici en adolescente lancée dan une carrière d’Idol. Un carrière que nous allons l’aider à mener dans une partie du jeu qui nous proposera une véritable variation de gameplay. Évidemment, la jeune fille ne progressera pas à coups de poing mais plutôt à coup de chansons et de pas de danse. Ainsi, ce sont des jeux de rythme qui paveront notre parcours avec Haruka. Malheureusement, certains d’entre eux vont se répéter à plusieurs reprises et à l’identique, ce qui se révélera vite redondant surtout si vous faites toutes les mission annexes.
Par ailleurs, la partie d’Haruka contient des passages tout mielleux qui peuvent casser un peu le rythme de la narration pour les plus allergiques aux histoires fleur bleue. Malgré tout, la trame demeure sur ses pattes et le lien avec les autres personnages est parfaitement amené. Globalement, le scénario de Yakuza 5 est d’ailleurs bien ficelé et contient son lot de retournements de situation habituel et de testostérone.
Parce que contrairement à Haruka, nos 4 autres personnages sont bien là pour cogner et comme dans Yakuza 4, chacun a son propre style de combat ce qui donne de la variété. Les animations de combat sont devenues assez fluides et sont désormais loin de l’extrême rigidité que l’on a pu ressentir dans le premier volet de cette Yakuza Remastered Collection.
Côté activités annexes, Yakuza 5 en a à foison. Comme toujours, on retrouve les fléchettes, les jeux d’arcade, le karaoké etc… Il y a aussi les quêtes secondaires toujours propices aux loufoqueries en tous genres. Petite nouveauté avec la conduite de taxi. Hé oui, Kiryu est chauffeur désormais. Ces virées en automobile se feront de deux façons : soit en faisant des courses sur l’autoroute contre un autre bolide soit en amenant les clients à leur destination en respectant feux rouges, stops et autres limitations de vitesse. Bon… ces phases ne cassent pas trois pattes à un canard et sont même très rigides mais contribuent à la variété des activités du jeu, point fort de la licence.
En parlant de variété, il y en aussi dans les localités. En effet, l’action se déroulera dans un total de 5 villes dont l’éternelle Kamurocho bien entendu. Cela permet d’enlever la sensation d’incessants allers-retours dans les mêmes ruelles pendant l’ensemble de la partie. De plus, l’ambiance de chacune des destinations est assez différente.
En conclusion, Yakuza 5 est une nouvelle fois un grand jeu de la PS3 qui débarque sur PS4 avec sa durée de vie très solide. L’écart graphique entre les deux versions est d’ailleurs assez mince mais c’est tout de même plutôt bon de ce côté-là. Une très bonne conclusion de cette collection rematerisée.
Trois grands jeux en un seul. Même si la remasterisation n’est pas du tout aussi impressionnante que pour Yakuza et Yakuza 2 puisqu’on est là sur du simple lissage de textures, ça reste très attractif. Si vous aviez raté les versions PS3, c’est le moment de tous les avoir sur PS4. Malheureusement si vous aviez fait l’impasse à cause de la non-traduction, le problème n’est donc pas résolu ici. Avec la quantité faramineuse de texte que vous aurez à lire durant la bonne centaine d’heures cumulée sur les 3 jeux, la frustration de ne pas avoir du français peut se comprendre. L’autre regret c’est que Yakuza Dead Souls et Yakuza Ishin, deux opus non-canoniques, n’aient pas été inclus dans le pack. Notamment Ishin qui lui n’a jamais vu le jour en Occident. Partie remise ?
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