TEST – The Division 2, une véritable suite ?

Après New york, c'est au tour de Washington D.C. de se retrouver coupé du monde suite à un attentat bioterroriste dans The Division 2, nouvel opus de la licence qui va devoir démontrer que les développeurs ont appris de leurs erreurs du premier opus.

Le test de The Division 2 est réalisé à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur.

The Division 2

Trois ans après le premier opus, The Division 2 sort sur PS4, Xbox One et PC et nous ne pouvions pas y couper, en témoignent nos guides que vous pouvez retrouver ici. Cependant, on peut s’interroger sur la pertinence de sortir un nouvel opus, alors que Destiny 2 semble avoir repris du poil de la bête avec l’extension Renégats et que BioWare vient de sortir Anthem, même si celui-ci a eu du plomb dans l’aile. Dans tous les cas, Ubisoft semble convaincu que les joueurs attendaient impatiemment un nouvel opus, reste à savoir ce que celui-ci nous réserve : les nouveautés sont-elles au rendez-vous ? Cette suite viendra-t-elle améliorer l’expérience de jeu pour les joueurs ? Réponse dans ce test.The Division 2

Gameplay

Commençons par le point le plus évident : le gameplay n’a pas réellement bougé depuis le premier opus. Les joueurs retrouveront rapidement leurs marques, avec un personnage à monter au niveau 30, du loot à récupérer et des builds à tester pour trouver le build le plus puissant et ainsi mener des missions de plus en plus difficile. Ainsi, les joueurs qui ont joué à The Division premier du nom avec tous ses DLC devraient trouver que ce nouvel opus n’apporte finalement pas grand chose et ce n’est pas les combats qui vont venir apporter le sentiment contraire. Cependant, les combats étaient déjà plaisants à jouer lors du premier opus et on peut comprendre que Massive soit reparti sur cette base pour ce nouvel opus, qui reste tout aussi satisfaisant quand on réussit à surmonter une vague d’ennemis.

The Division 2Pour ce qui est des combats, ceux-ci ressemblent beaucoup à ceux du premier opus, on se met à couvert, on sort l’une de ses deux armes pour descendre un maximum d’ennemis et de temps à autre, on utilise un gadget. Parmi les huit catégories, il faudra en choisir deux et il y en a pour tous les goûts : les mines téléguidés, le drone, la ruche, le bouclier, la tourelle, la balise à impulsion… De plus, ces gadgets présente plusieurs variétés, avec des effets divers, permettant une véritable synergie entre les joueurs, leur permettant de jouer les rôles habituels de tank, soigneur ou encore DPS. Rester à couvert est la clé de la survie, même si certains ennemis tendent à vous contourner pour vous infliger des dégâts et si vous avez le malheur de vouloir fuir un combat, vous risquez fort de passer l’arme à gauche. Bien que le gameplay a de quoi nous obliger à bouger, on reste le plus souvent statique et c’est vraiment contre les boss que nous devons réellement bouger dans tous les sens tout en veillant à rester à couvert, ce qui rend la tâche particulièrement ardue, surtout lorsqu’on joue seul. En effet, c’est à ces moments-là que nous comprenons que le jeu est pensé avant tout pour le multi et que le solo semble être un choix qu’il vaut mieux éviter pour les missions principales. Les ennemis sont assez variés et chacun joue son rôle pour nous obliger à adopter un comportement plus tactique et éviter de foncer tête baissée dans la mêlée : certains s’amusent à nous lancer des grenades, nous obligeant à changer d’abris, d’autres nous foncent dessus pour nous déloger de notre protection. Dans tous les cas, il faudra descendre tout ce joli petit monde, avec certains qui profiteront d’une protection qu’il nous faudra réduire à néant avant de pouvoir leur infliger des dégâts. A noter qu’une fois cette protection détruite pour les adversaires les plus coriaces, les dégâts sont plus important, ce qui doit servir à éviter le syndrome sac à PV, mais on ressent toujours cela, vu que les protections sont assez difficiles à détruire, surtout sur les boss. On saluera tout de même l’initiative de Massive, qui montre qu’ils écoutent les joueurs en essayant de trouver des solutions à certains problèmes qui pourraient en gêner plus d’un.

The Division 2

Univers

En revanche, le scénario du jeu passe un peu au second plan et reste finalement anecdotique. Bien que celui du premier opus restait aussi un peu en retrait, voir un peu cliché par moment, ici le scénario est simpliste et seuls quelques scènes viennent donner un sentiment de progression dans l’histoire, sans qu’on s’y intéresse vraiment. En revanche, l’univers de Washington est riche et les décors en disent beaucoup plus que les personnages que nous rencontrons. Les éléments déblocables comme les échos ou encore les comms permettent aussi de découvrir l’histoire des lieux et de certains personnages que nous seront amenés à rencontrer, que ce soient des amis ou des ennemis et qui reste relativement intéressants à suivre.

The Division 2

Du côté de la bande-son, il faut tout de même avouer que celle-ci reste aussi anecdotique et aucun thème particulier ne nous reste en tête une fois la console éteinte. Pas de thème particulièrement épique ne vient nous marquer et c’est bien dommage. En revanche, c’est bien Washington D.C. qui va marquer notre aventure et qui va rester un moment dans notre mémoire. Laissant de côté les rues enneigées de New York, Massive a préféré profiter de cette ville dévastée pour proposer divers environnements, permettant une variété de panorama et évitant que les joueurs ne ressentent rapidement une certaine lassitude à explorer la ville.

The Division 2

Durée de vie

Pour arriver au bout du jeu et atteindre le niveau 30, il faudra compter environ 30 heures de jeu environ en effectuant moult missions principales et certaines missions secondaires données par les survivants, qui nous permettront le plus souvent de libérer les quartiers de Washington D.C. en affrontant le boss de la zone. La phase peut cependant paraitre longue, étant donnée que le scénario du jeu n’a rien d’engageant, ce qui peut parfois décourager les joueurs. En revanche, entre les missions principales, il est parfois possible d’accomplir des activités qui donnent ainsi l’occasion de changer un peu, histoire d’éviter de trop s’ennuyer, mais en définitive, on retrouve rapidement les mêmes schémas d’actions à répéter. En outre, cela permet aux joueurs de looter de l’équipement et de rapidement commencer à réfléchir à des builds. Dès les premiers niveaux, on récupère des pièces d’équipement qui font partie de certains ensembles, qui donnent accès à des passifs intéressants, comme une probabilité de coup critique améliorée, des dégâts augmentés pour les tirs à la tête, ce qui, couplé à l’une des six catégories d’armes, nous donne l’occasion de découvrir de nouvelles manières de jouer pour faire le plus de dégâts possible. Pour les fans de loot, The Division 2 est donc l’un des jeux les plus plaisants en la matière, donnant toujours une récompense à la hauteur de notre peine, et c’est finalement ça qui va pousser certains joueurs à revenir jouer de temps en temps. Les missions annexes changent donc quelque peu des missions habituelles, mais dans le fond, on retrouve la même idée de survivre à des vagues ennemis plus ou moins conséquentes avant d’affronter un boss avec une barre de vie plutôt bien remplie.

The Division 2

Le End Game du jeu est finalement l’un des points forts du jeu et l’un des éléments qui change le plus par rapport au premier opus. Une fois la dernière mission effectuée, une nouvelle faction fait son apparition, avec de nouvelles unités, représentant un réel danger pour les joueurs, même les plus aguerris. L’apparition d’une nouvelle faction nous oblige alors à découvrir de nouveaux ennemis avec un comportement bien différent de celui que nous avons affronté auparavant et nous obligera à repartir pour certaines missions que nous avons déjà effectuées, pour nous équiper avec de l’équipement de plus en plus puissant pour atteindre un nouveau World Tier, à noter qu’il en existe cinq pour le moment. A côté de cela, vous devrez aussi choisir une spécialisation, qui vous donnera accès à de nouveaux arbres de compétences parmi le Démolisseur, le Tireur d’élite et le Survivaliste, vous donnant accès à une arme surpuissante. Le End Game est donc plutôt bien étoffé et bien plus conséquent que le premier opus, ce qui donnera aux joueurs l’occasion de parcourir le jeu plusieurs dizaines d’heures après avoir terminé la trame principale. Les Dark Zone sont aussi un bon moyen de s’équiper, à noter que lors de votre progression jusqu’au niveau 30, votre niveau sera normalisé, vous aurez donc un buff de vos statistiques vous permettant de faire face à des joueurs plus puissants. Cependant, une fois le End Game atteint, il n’y aura plus de normalisation et vous devrez faire attention à vous, mais la récompense en vaudra souvent la chandelle. A noter que le mode Conflit permettra aussi des affrontements exclusivement PVP, avec un mode escarmouche et domination, ce qui devrait plaire aux amateurs de jeu contre d’autres joueurs.

The Division 2

Si les joueurs de The Division premier du nom ne voient pas de différence, nul besoin de s’inquiéter, bien que le studio Massive a fait un excellent travail sur beaucoup d’aspects qui avaient besoin de changement dans le premier opus, comme un End Game plus engageant, on ne peut pas vraiment dire que ce nouvel opus apporte une quelconque évolution au gameplay. Cependant, on prend vraiment plaisir à parcourir les rues de Washington D.C. et la récompense en vaudra toujours la chandelle, surtout lorsqu’on joue en équipe et de ce côté là, le titre répond aux exigences des fans pour une trentaine d’heure afin de boucler les missions proposées par le jeu.

 

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Un contenu intéressant, avec une excellente durée de vie
  • La carte de Washington qui permet de visiter différents environnements
  • Les quelques évolutions par rapport au premier opus...

Points faibles

  • Le grinding peut parfois être fastidieux, avec un gameplay finalement répétitif
  • L'histoire et la bande-son, facilement oubliables
  • ... Mais ressemble beaucoup trop au premier opus
8

Great

Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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