TEST – Like A Dragon: Ishin!, un immanquable pour les fans ?

Des visages connus pour une toute nouvelle histoire

Like A Dragon: Ishin!

Développeur : Ryu Ga Gotoku Studio
Éditeur : Sega
Genre : Action/Aventure
Supports : : PS4, PS5, Xbox One, Xbox 360, PC
Support de test : PS4 (version fournie par l’éditeur)
Date de sortie : 21 février 2023

 

S’il inaugure le remplacement de l’appellation Yakuza en occident, Like A Dragon : Ishin ! n’est pas pour autant un titre tout neuf. En effet, il est le remake d’un opus sorti en 2014 sur PS3 et PS4. Il n’avait cependant pas eu le droit de mettre le pied en dehors du Japon. Depuis, la licence a pleinement pris son essor sur la scène mondiale et ce remaster arrive enfin chez nous. Alors est-ce que l’attente en valait la chandelle ? On vous donne quelques billes pour répondre à cette question dans notre test.

C’est un Kinno-to

En temps normal, la franchise Like A Dragon se déroule à notre époque, mais Like A Dragon: Ishin! est un spin-of. Nous voici donc à la fin du XIXè siècle mais rassurez-vous, on ne perdra pas pour autant de vue les visages de nos héros habituels. En effet, le jeu nous propose certes de nouveaux personnages mais incarnés par ceux des autres opus comme s’ils n’étaient que des acteurs endossant de nouveaux rôles.

Ainsi notre Kazuma Kiryu est Ryoma Sakamoto, un samouraï revenant dans son village natal après un séjour passé dans la capitale pour parfaire ses compétences de combattant. Sur place, il retrouve son père adoptif et son frère qui sont en passe de mener une révolte destinée à renverser un système devenu trop inégalitaire. Ils dirigent pour ce faire le Kinno-to, une petite organisation rassemblant ceux prêts à se battre pour cette cause. Alors qu’ils planifient leur prochain coup, les trois leaders sont attaqués par un homme mystérieux et le père de Ryoma est tué. Les gardes accourent, alertés par le vacarme, et découvrent Ryoma auprès du corps sans vie de son mentor. Il devient alors le coupable désigné. Forcé de fuir, notre héros s’exile avec pour unique but de retrouver le véritable assassin. Le voilà lancé dans une aventure au long court semée d’embuches.

Scénaristiquement, Ryu Ga Gotoku Studio nous propose une histoire digne de ses standards. Des personnages charismatiques et des rebondissements permanents sont les atouts majeurs d’une intrigue rondement menée. La mise en scène est elle aussi efficace et sait comment mettre en place une excellente dramaturgie de tous les instants. A noter qu’une fois n’est pas coutume, les évènements du jeu s’inspirent de faits réels, surfant avec la manière sur le trouble existant à cette période du Japon.

Tout comme Yakuza: Like A Dragon (cf. notre test), Like A Dragon: Ishin! bénéficie en plus d’une traduction des textes en français pour accompagner les voix japonaises. C’est un réel plaisir de pouvoir vivre cette aventure dans les meilleures conditions. Peu de fautes, quelques références franco-françaises glissées de-ci de-là (Les Inconnus, les Nuls par exemple), on sent que les choses ont été faites dans les règles et non pas à la va-vite.

Il le fallait bien pour être au diapason du doublage V.O qui est au top niveau comme d’habitude pour la franchise. Le jeu d’acteur est impeccable rendant les personnages plus vivants que jamais. La B.O est également de qualité sans pour autant faire de grands éclats. Elle colle simplement à l’atmosphère générale.

D’ailleurs pour finir sur cette atmosphère, parlons du rendu visuel. En premier lieu, la modélisation des environnements est immersive. Like A Dragon: Ishin! nous donne l’impression de faire un voyage dans le temps vers le Japon de la fin de l’ère Edo. Outre l’architecture, les rues fourmillent de passants et de petits détails qui donnent la crédibilité à l’ensemble. Même si en y regardant de plus près, beaucoup d’éléments sont vite redondants. Il n’est aussi pas rare de voir des PNJ disparaitre au détour d’une ruelle.

La partie technique, bien qu’assez bien améliorée par rapport au matériau d’origine, n’arrive pas à rattraper le retard avec les standards actuels. Graphiquement daté, Ishin! sous l’Unreal Engine a du mal à rendre une copie technique parfaite notamment sur l’affichage des textures. Ajoutons à cela des temps de chargement relativement longs et subis de manière régulière. Le jeu fait vraiment son âge. Oui mais si l’on se montre un tant soit peu indulgent, il est assez facile de passer outre.

Like A Dragon: Ishin!Ishin! n’est pas un marché aux puces

Avant tout car si l’on se penche sur le gameplay, Like A Dragon: Ishin a des qualités à revendre. Comme la plupart des opus, la mécanique principale est celle du beat them up. Ryoma possède quatre styles de combat différents et cette fois-ci, l’armement a une place prépondérante. Alors bien sûr, on pourra toujours faire parler les poings avec le mode bagarreur mais les 3 autres modes nous mettront entre les mains un sabre, un pistolet ou les deux en même temps. Cela permet de varier les styles de manière assez marquée pour s’adapter aux différentes configuration des combats. Toujours est-il que les quatre modes sont tous plutôt rigides à l’instar de ce qu’étaient les combats de la licence à l’époque de la sortie initiale de Ishin!. Ne vous attendez pas à la fluidité et l’explosivité de Yagami dans les Judgment. Cela ne veut pas dire que les combats sont déplaisants et les fans des Yakuzas y trouveront leur compte. Le système de combo fonctionne toujours et les actions de fureur sont toujours aussi jouissives à placer. La recette fait encore mouche.

La présence d’armes dans l’arsenal de base permet aussi de mettre en place du crafting. Il n’est pas à prendre à la légère car on peut très vite se retrouver en difficulté si on ne fait pas attention à se maintenir au niveau car les combats ne sont pas toujours simples notamment ceux de boss. Le système n’est pas très poussé et laisse peu de place à une personnalisation avancée mais il a le mérite d’exister.

L’autre apport de Like A Dragon: Ishin ! autour du système de combat, ce sont les escouades. En effet, on peut agrémenter chaque style de plusieurs acolytes qui apporteront divers bonus pendant la baston. Sous forme de cartes, ces aides de camp ne sont pas matérialisés in-game mais leurs compétences se chargent petit à petit avant d’être utilisables pour nous donner l’avantage avec par exemple un boost d’attaque, de défense ou encore des sorts de paralysie.

Les cartes peuvent gagner des niveaux afin de rendre ces bonus plus puissants. Cela donne ainsi une légère composante RPG et de stratégie car il faut sélectionner des cartes qui se combine bien afin d’en tirer partie au maximum. Sans être un pilier du gameplay, ce système apporte quand même sa touche à la possibilité de personnaliser un peu plus sa façon de jouer. Ce n’est donc pas si anecdotique que ça.

Mais attention, la bagarre n’est pas le seul passe temps de Ryoma. Tout comme Kiryu, notre nouveau héros a comme vocation d’aider son prochain. Cela l’amène fatalement à s’embarquer dans tout un tas de quêtes secondaires qui permettent de gonfler la durée de vie. On dénotera tout de même quelques redondances dans celles-ci avec un système de don d’items à répétition que l’on retrouvera plusieurs fois. Pour autant, nombreuses d’entre elles sont encore l’occasion d’amener leur lot d’histoires loufoques et parfois touchantes en complément de la trame principale très sérieuse.

Autres institutions également de la partie : les mini-jeux. En effet, une partie de Like A Dragon sans passer du temps sur les mini-jeux c’est un sacrilège. Heureusement Like A Dragon: Ishin! fait les choses plutôt bien en proposant de nombreuses petites activités de divertissement comme le karaoké (sur la scène d’une taverne pour coller à l’époque), une sorte de baseball, des matchs d’arène, des jeux de casino, etc… Comparé à certains opus, il y a cependant un peu moins de diversité mais il y en a tout de même assez pour varier les plaisir et ne pas trop s’ennuyer. Enfin, Ryoma devra s’occuper d’une résidence secondaire où il pourra faire du jardinage, de la pêche et de la cuisine. C’est le moment reposant au milieu de toute cette agitation.

En définitive, si vous êtes un fan de la licence vous ne devez pas faire l’impasse sur ce Like A Dragon: Ishin!. Déjà parce qu’à moins d’être passé par la case import, cet opus est un inédit et ensuite parce qu’il reprend tous les codes qui ont fait le succès des jeux du Ruy Ga Gotoku Studio. Le changement d’époque est bien maitrisé et donne même un vent de fraicheur. Malgré un aspect technique légèrement daté, le gameplay arrivera à vous accrocher. Entre la quête principale et toutes les activités annexes, la durée de vie est conséquente surtout pour ceux qui voudront tout compléter à 100%. Si vous ne connaissez pas la licence, le titre peut également être une bonne porte d’entrée car il bénéficie d’une traduction française ce qui n’a pas été le cas des remasters des opus précédent. C’est donc le bon moment de se lancer et de découvrir pourquoi Like A Dragon est une excellente saga.

 

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5 1 voter
Évaluation de l'article

Points forts

  • Un scénario plein de rebondissements
  • Un casting qui en jete
  • Des textes en français
  • Du contenu en pagaille
  • D'excellentes mécaniques de gameplay

Points faibles

  • De la redondance dans les quêtes annexes
  • Le remaster ne rattrape pas la technique datée
8

Great

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