Véritable héros du premier confinement, Animal Crossing New Horizons s’est depuis vu offert un flot régulier de mises à jour gratuites de son contenu. Du moins, jusqu’à maintenant, car en complément de la dernière MàJ de novembre s’est rajouté un DLC payant nommé Happy Home Paradise. Il s’agit d’ailleurs du tout dernier contenu additionnel prévu pour le jeu, si l’on en croit les dires de Nintendo.
• Développeurs / éditeur : Nintendo
• Disponible (et testé) sur : Nintendo Switch
• Version du jeu utilisée : day-one
Le pacte de Lou
Vous traversez le seuil de votre maison, comme chaque début de journée sur votre charmant lopin de terre insulaire, et soudain, vous recevez un appel de Tom Nook. Le riche tanuki a en effet une proposition à vous faire, et pas des moindres : il vous propose un travail. Vous avez du le payer pour prendre vos congés sabbatiques sur une île, pour améliorer les conditions de vie dessus, pour en développer les infrastructures, pour décorer l’ensemble et pour faire sortir de terre les bicoques de vos propres voisins, mais Tom Nook vous propose encore du travail par-dessus le marché. Pas de doute, on est bien dans Animal Crossing.
Le travail en question concerne une petite entreprise nommée « Les villas de Lou » gérée comme son nom l’indique par la dénommée Lou, une amie à Tom Nook, qui cherche des talents pour décorer et aménager les villas de vacances qu’elle propose au sein de l’archipel où se déroulent ces nouvelles aventures. Contrairement à son mentor et ami, Lou vous propose un contrat tout ce qu’il y a de plus honnête, à savoir un job de commercial/home designer en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes (précisons que le DLC a sa propre monnaie). Il y a d’ailleurs fort à faire : l’entreprise de Lou est située sur une île dotée de bâtiments abandonnés et entourée d’une multitude d’îles vierges à peupler. Votre mission sera donc de rameuter des clients, d’écouter leurs désirs et d’adapter leur bicoque en fonction de ces derniers, le tout en rénovant de temps à autres les baraquements proches du siège social lorsque ceux-ci seront disponibles à la retape.
Valérie d’amiibo
Si l’idée de payer pour un DLC sur un jeu habitué aux mises à jour gratuites peut étonner, il faut avouer que pour le prix, Happy Home Paradise offre une quantité de contenu conséquente. L’île de Lou permet par exemple de cibler votre clientèle parmi des touristes provenant de la sélection de villageois existants et n’ayant pas emménagé sur votre île (et renouvelés chaque jour) . Si vous étiez frustrés de ne pouvoir choisir que 8 voisins et que vous n’aviez pas eu la chance de croiser certains de vos favoris, Happy Home Paradise vous permet d’augmenter les chances de les croiser pour créer leur villa de vacances. Et les interaction avec vos clients ne s’arrêtent pas là : une fois leur villa créée, vous les verrez se promener sur l’île centrale de Lou et pourrez même les recruter pour gérer les bâtiments que vous aurez rénovés.
Évidemment, les amiibo sont de retour avec la possibilité de scanner vos figurines et autres cartes de la licence afin d’inviter qui vous voulez. Les VIP aussi, à partir d’un certain niveau de progression pourront être éligibles à l’obtention d’une villa, bien que l’on regrette l’obligation d’avoir leurs amiibo dans ce cas précis… Un point assez dommage compte-tenu des petits clins d’œil du jeu concernant certains personnages (Djason emménagera d’office en collocation avec Pollux si vous lui créez une villa, par exemple, ce qui est assez rigolo quand on connait les fanfictions existantes à leur sujet). Il vous faudra donc obtenir les amiibo/cartes correspondantes avant d’espérer créer la villa de Marie, Nook, Robusto ou Rounard pour ne citer qu’eux.
Happy Home Paradise propose également tout un tas de fournitures supplémentaires afin de vous permettre de créer des villas à thèmes (espace, far west, hôtel de luxe, gaming, commerces, etc.), et le DLC propose une courbe de progression très équilibrée en vous offrant petit à petit de nouvelles options d’aménagement comme l’ajout d’un étage, l’agrandissement d’une pièce, ou encore l’ajout de sons d’ambiance pour ne citer que ceux-là. Vous n’êtes d’ailleurs pas limités en nombre de clients par jour (ou alors c’est très large, on a pu enchaîner les clients sans problème), ce qui permet un rythme de jeu adaptatif et sans bridage. Vos très sympathiques collègues vous apporteront aussi du soutien sous la forme de dialogues, de tâches à remplir ou de fonctionnalités supplémentaires, et les bâtiments de l’île de Lou à rénover sont un bonus très appréciable qui permet de faire autre chose que du résidentiel avec une grande liberté de ton (libre à vous de faire un fast-food ou un établissement 5 étoiles quand viendra le moment d’ouvrir un restaurant, par exemple). Enfin, plus vous progressez au sein de l’entrepris de Lou, et plus vous débloquez des fonctionnalités dont certaines pourront être utiles sur votre île (à l’instar de la possibilité de redécorer les maisons de vos voisins, ou encore l’accès à un portail en ligne permettant de partager vos créations).
Inventaire à terre
Pour en revenir au rythme de jeu, on apprécie que malgré la liberté offerte sur une journée, chaque jour réel qui passe permette l’ajout de petits évènements qui trompent efficacement la routine. Tel personnage a un souci, un autre a besoin de votre aide pour mener à bien un projet annexe, un PNJ vous demande le chemin de l’école et vous invite à assister à son cours, l’hôpital fonctionne vraiment comme un hôpital, etc. A ce sujet, les développeurs ont bien compris l’importance de ne pas laisser s’instaurer une cycle d’activité trop redondant d’un jour à l’autre pour éviter l’indigestion d’un gameplay de décoration parfois très épais. On regrette d’ailleurs l’interface assez lourdaude quand les éléments de déco disponibles atteignent une quantité faramineuse. Malgré de bonnes idées de raccourcis au niveau du défilement rapide qui s’opère via le stick droit, on retrouve malgré tout assez vite les rigidités de l’interface utilisateur du jeu de base qui aurait du être améliorée depuis longtemps.
Malgré ce léger point noir, Happy Home Paradise est un excellent DLC qui réussit à apporter du contenu nombreux et diversifié à un jeu déjà bien costaud sur cet aspect. Les nouveaux venus risquent de se sentir débordés par l’afflux d’informations qui se rajoute au contenu de base, mais l’ensemble de ce DLC tient la route et promet des dizaines d’heures de jeu supplémentaires à rajouter aux centaines déjà permises par le jeu d’origine.
Animal Crossing New Horizons s’offre une sacrée amélioration de contenu avec Happy Home Paradise. Véritable add-on qui enrichit le jeu avec de nouvelles activités d’une ampleur conséquente, ce DLC justifie son prix avec la quantité de contenu et la durée de jeu offertes par celui-ci. On en vient même à regretter que Happy Home Paradise signe la fin du suivi du jeu par Nintendo, tellement Animal Crossing New Horizons renferme encore à l’heure actuelle un énorme potentiel (on pense notamment aux feat. avec certaines licences, une idée trop peu exploitée). On saura se contenter de tout ce qui est déjà disponible, mais cela reste dommage.
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