TEST – Dead Island 2 : L.A ? Hell No !

Tout ça pour ça !

Dead Island 2

Version pour le test : PC
Genre : Action
Date de sortie : 21 avril 2023

Repoussé pour mieux sauter, telle a été l’histoire, comme tant d’autres, de Dead Island 2, suite du jeu de 2011. 12 petites années durant lesquelles le gameplay, les enjeux et le fun ont pris le temps de germer comme un cordyceps, n’est-ce pas ? Non ? Non pas vraiment.

L.A – Hell-A, Hell Yeah ? Hell No !

Selon la théorie rhétorique énonçant qu’on donne plus de poids aux arguments présentés en dernier, nous n’allons pas trop taper sur le corbillard et terminer par les aspects positifs de Dead Island 2.

Dead Island 2
Premier point intéressant, Dead Island 2 ne se passe pas sur une île mais à Los Angeles, L.A baby ! Pas que cela change beaucoup, surtout que votre avatar (à choisir parmi 4 protagonistes aux caractéristiques différentes) prend le dernier vol d’une île infectée par un virus zombifiant. On retrouve alors toutes les mécaniques de Dead Island. On tape, on ramasse, on améliore, que ce soient les armes ou bien soi-même avec des cartes réparties en catégories et en jouant sur les synergies. Un attaque spéciale, un déclenchement de rage et deux bombinettes à choisir.

Voilà le tour du gameplay qui consistera à appuyer rageusement sur votre touche d’attaque (ma souris a morflé) et à tenter de parer ou esquiver les attaques des zombies. Promettant un espace sandbox pour massacrer du mort pas vraiment mort, Dead Island 2 se résume surtout en une disposition de points d’eau ou d’essence (barils, jerricans) avec des câbles électriques dénudés pour vous donner l’impression que vous pourrez créer des pièges incroyables. Pétard mouillé, même le combat de boss dans les studios de cinéma qui semble nous donner tous les outils, se transforme vite en un bourrinage en règle à la masse à deux mains ou à la M16 en fonction de son plaisir perso en tournant autour d’un boss qui n’a comme seule stratégie que de rester sur place pour canonner. Le seul moment un peu sympa a été un combat dans une salle d’arcade mais uniquement pour le son de Perturbator (me semble-t-il) qui colle au rythme du combat.

D’ailleurs sur les armes attention, les zombies sont de plusieurs catégories (sprinteurs, écraseurs, hurleurs, cracheurs,…) mais aussi, à plus haut niveau couplés avec un élément ou une tenue qui les rend invulnérables au dit élément et à tous les dégâts engendrés par une arme ayant cet élément. Logique ? Pas tant que ça, je pense, personnellement, qu’un coup de hachoir enflammé en pleine tête doit pouvoir faire des dégâts à un zombie de feu, apparemment pour Dead Island 2 non. Nous parlerons aussi rapidement des bugs de collision et surtout des apparitions et repop magiques des zombies. Parfois ça sort d’une bouche d’égout et c’est cool, des fois ça sort du carrelage et ça ne l’est pas.

La cité des anges en enfer.

Sans être open world, Dead Island 2 propose des zones interconnectées jouables en coop, avec trésors à débloquer, quêtes secondaires et une galerie de personnages là pour donner un humour décalé à l’histoire.

Un humour vu et revu, un peu lourding, qui s’articule autour de la critique des médias, de la célébrité, des influenceurs et des vieux rockers. Les références sont nombreuses, on pense d’emblée à Zombieland ou à Romero qui donne son nom aux oscars dans cet univers, dont la récompense est une main qui finira avec 4 doigts en moins, sauf le majeur bien évidemment pour faire la blague, dans les mains de l’actrice hyper connue qui vous prête sa villa en début d’aventure.

Les personnages sont d’ailleurs pas trop mal écrits, que ce soit dans leurs attitudes ou lignes de dialogues, on aura juste envie de les massacrer tous au moins une fois, comme ce couple de rockeurs alcooliques qui collent la musique à fond alors que vous tentez de les aider, ou cette instagrameuse que vous retrouverez à plusieurs reprises et qui vous donne comme mission de tuer un certain nombre de zombies d’une certaine manière devant sa caméra. Les cinématiques sont plutôt sympathiques et votre personnage est plutôt attachant au final (votre choix de départ n’influera que sur les caractéristiques et non sur les dialogues ou choix, puisque choix il n’y aura pas).

Un jeu qui manque de mort-dent.

On joue à Dead Island pour se défouler d’un Resident Evil. On espère gore, spectacle, humour et donc fun. L’aspect gore est à peu près là, mais le ciblage qui n’en est pas un vous fera démembrer de manière répétitive et redondante des hordes de zombies dont la nature sera un prétexte à une IA qui avance tout droit. J’entends déjà les devs et le service marketing répondre : « bah oui c’est des zombies » à la critique.

Sans vouloir assister à un cours d’anatomie détaillé, il aurait été salvateur de varier les finishs et QTE, même son côté spectacle. Déposer trois barils ne donne pas le côté spectaculaire attendu ni ne justifie l’argument du sandbox. On aurait pu imaginer faire péter des échafaudages, écrouler des murs, exploser des voitures, surtout en coopératif à 4 ! Là ça se résume à un qui porte une batterie, l’autre un jerrican d’eau et hop le piège à la McGyver Lidl.

Trop de jeux manquent de folie dernièrement, Rage 2, Need For Speed, Blood Bowl 3,… et les cinématiques ne nous ont pas donné envie de jouer que pour elles.

A noter qu’un pass extension contenant deux chapitres inédits de l’histoire principale sera disponible après la sortie du jeu, avec de nouveaux ennemis, missions, armes, aptitudes et zones de Los Angeles.

Dead island 2 est trop sage : gameplay sans ajout notable, humour « décalé » habituel et mise en scène minimaliste pour un jeu qui promettait spectacle et gore. Une occasion ratée comme beaucoup de jeux qui misaient sur le spectacle dernièrement.

 

Points forts

  • Les personnages plutôt bien écrits
  • La bande son
  • Les cinématiques sympas
  • Le niveau cinéma donne de la diversité aux environnements

Points faibles

  • Combats trop basiques
  • Râte sa cible sur le sandboxing
  • Rate sa cible sur le spectacle
  • Le ton décalé qui est en fait la norme
5.5

Average

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