TEST – Disney Classic Games, Aladdin et Le Roi Lion : retour vers le passé

On est parti pour le test de Disney Classic Games qui comprend les titres d’Aladdin et du Roi Lion qui est porté, entre autres, sur PlayStation 4. Découvrez en plus dans notre test ci-dessous.

DISNEY CLASSIC GAMES : ALADDIN ET LE ROI LION


Développeur : Digital Eclipse
Éditeur : Nighthawk Interactive
Support : PlayStation 4, Xbox One, PC, Nintendo Switch
Version pour le test : PlayStation 4
Genre : Plate-formes
Date de sortie :
01 novembre 2019


On ne les présente presque plus, et pourtant… Je vais tout de même m’apprêter à le faire. Acclamés à leur sortie, respectivement en 1993 et 1994, Aladdin et Le Roi Lion font désormais partie des classiques des jeux de plates-formes de l’ère des 16 bits. Et c’est sous forme de compilation qu’ils nous reviennent cette année, soit 25 ans plus tard, pour rendre hommage à ces titres de Disney. Ce dernier, profitant de la vague de remasters et remakes dont cette année a été particulièrement riche (Medievil, Super Monkey Ball : Banana Blitz, Yakuza Remastered Collection, The Legend of Zelda : Link’s Awakening sont certains des titres que nous avons pu testé dans le MOIS qui vient de s’écouler…), tire donc sur la corde de la nostalgie en nous proposant cette compilation. Mais est-ce suffisant ? C’est ce que je vais essayer de voir dans les lignes qui suivent.


Direction Artistique de Disney Classic Games : vous avez dit pixels ?

Non, je ne parle pas de clones du chat de Cassomer, mais bien du rendu visuel de cette compilation. Parce qu’il faut se l’avouer, les deux titres ont plutôt, et même (oui, j’ose le dire franchement), très mal vieilli… Pour l’époque, oui c’était beau. Surtout que c’était les animateurs de Disney eux-mêmes qui s’étaient attelés à faire bouger les personnages et à réaliser les animations, ce qui donnait un chouette rendu. En ce temps là. Alors certes, ils ont subi un lissage et quelques améliorations, mais voilà, 25 (voire même 26) ans plus tard, et face à la technologie actuelle, ça ne fait pas vraiment le poids. On regrette donc que le jeu n’ait pas subi un petit lifting graphique, surtout sachant que les films d’animations du Roi Lion tout comme Aladdin ont été tout deux adaptés au cinéma. On se doute que Disney a profité de l’occasion pour (re)sortir ses anciens titres, mais des clins d’œil à ces nouveaux éléments des franchises auraient été bienvenus… 

Vous pourrez cependant vous amuser à apposer différents filtres à votre écran afin de, si vous le souhaitez, revivre l’expérience visuelle de nos vieilles TV cathodiques. Même chose pour les résolutions où vous pourrez jouer avec ou sans bandes noires, en format 4/3 ou 16/9. L’éditeur nous offre toutes les possibilités dès notre arrivée dans le menu et cela reste suffisamment rare pour être souligné.

Concernant la bande son… Pas de changement non plus de ce côté-là. Cependant, vous reconnaîtrez aisément les différents morceaux dans leur ensemble qui ne manqueront pas de vous rappelez à quelques souvenirs, fan de Disney ou pas. Ne parlons pas de la version française, inexistante. Seuls les menus ont été traduits… mais avec des fautes d’orthographe. Bon, ce n’est pas moi qui vais leur jeter la pierre, mais tout de même, quand même l’écran d’accueil possède une faute, ça ne fait pas vraiment sérieux… 


Mille-et-une splendeurs…

Mais fort heureusement, la compilation n’a pas que des défauts. En effet, on peut tout de même reconnaître le très bon travail réalisé par les développeurs qui nous proposent plusieurs variantes pour chaque titre. Oui, oui, vous avez bien lu. On retrouve ainsi les différents portages des deux jeux, ainsi que la démo originale d’Aladdin, qui nous permet d’avoir un aperçu de ce à quoi ressemblait le jeu au début de son développement. En plus des versions Megadrive des d’Aladdin, on retrouve également une “final cut” qui corrige plusieurs défauts des titres originaux, notamment avec « une caméra et une maniabilité entièrement revues ». Concernant le Roi Lion, on se contentera des versions Megadrive et Super Nintendo. Les deux jeux ont également leur version GameBoy intégrée mais celle-ci reste très anecdotique. Vous pourrez vous y essayez par curiosité, mais je suis presque sûre que vous retournerez très vite sur les versions consoles, bien plus amusantes. A noter que le travail reste toutefois très léger vu que, comme dit précédemment, les deux titres n’ont pas subi de ravalement de façade qui fait quand même son petit effet pour des remakes.

Dans la catégorie bonne surprise, on trouve également la présence de nombreuses aides à la progression qu’on nommera le mode « assisté ». Parce qu’il faut se l’avouer, je me suis demandée plus d’une fois, comment la moi de l’époque avait pu arriver à passer certains niveaux sans ce mode (ou bien pourquoi la moi du présent n’y arrivait pas…). Je ne me savais pas d’une si grande patience et d’une si grande habileté… Qualités que j’ai, de toutes évidences, perdues. Mais qu’à cela ne tienne puisque ce mode permet à la joueuse que je suis de passer un niveau trop corsé, d’activer l’invulnérabilité de mon personnage ou de recommencer une séquence en rembobinant légèrement l’action. Si ces options offrent déjà pas mal de possibilités, les plus intéressantes restent encore à venir. En effet, vous pourrez sauvegarder à tout moment, même au plein milieu d’un niveau, et donc, de recommencer votre partie, peu importe où vous vous étiez arrêtés. Royal ! Mais l’activation de certains de ces codes de triche bloquera évidemment l’obtention des récompenses nécessaires pour obtenir le platine ou les 100 % selon la plateforme. Mais vous pourrez toujours y revenir plus tard…


Le mot de la fin ? Hakuna Matata…

Dans le Musée, on retrouve de nombreux documents d’époque, que ce soit des croquis, des artworks, des interviews et même des vidéos de conception des jeux avec les commentaires de l’équipe de développement, qui apportent leur lot d’informations aux fans de Disney. D’autant plus que la plupart d’entre eux sont totalement inédits. Si l’initiative est appréciable, ces données sont uniquement disponibles dans la langue de Shakespeare sans aucun sous-titre. Dommage, ils y étaient presque !

Dans la catégorie regret, on ajoute également le fait que cette compilation ne comprenne que deux des titres de Disney alors qu’on aurait pu également retrouver Fantasia (1991), Le Livre de la Jungle (1993) ou Pocahontas (1996) que l’on trouvait également sur la MegaDrive ou même les très bons Toy Story (1995) , Hercule (1997) ou Tarzan (1998) que l’on retrouvait dans la génération de console suivante.


 

Pour résumer, Disney Classic Games reste plutôt avare. Bien qu’on puisse se (ré)essayer à deux classiques du jeu vidéo, je regrette qu’ils n’aient pas poussé le remaster un peu plus loin visuellement ou qu’ils ne nous aient pas proposé une version française. Le Roi Lion et Aladdin nous offrent tout de même quelques surprises, notamment grâce à son Musée et son mode « assisté » qui m’ont bien aidée à passer les passages les plus corsés des titres. C’est avec des pointes de nostalgie que j’ai parcouru ces titres, me les faisant d’autant plus apprécier. Reste à savoir si les nouveaux joueurs arriveront à être séduits de la même façon ?

 

Points forts

  • Plusieurs versions de chaque jeu
  • Les musiques
  • Le mode "assisté"
  • Des bonus inédits
  • La nostalgie qui prend le dessus

Points faibles

  • Les mêmes qu'à l'époque
  • Pas de version française
  • Des fautes d'orthographe... jusque dans le menu !
  • Difficulté mal dosée
  • Une compilation plutôt avare
5

Average

Co-fondatrice de Try aGame, aventurière dans l'âme et héroïne de la prophétie à ses heures perdues, RedHo a sauvé notre monde 17 fois des forces du mal. La légende raconte qu'elle aurait un masque de Majora pour se téléporter à Hyrule. En attendant la prochaine menace, elle écrit pour Try aGame.

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