Support : Switch 2
Genre : handi-sport basket
Depuis la sortie officielle de la Nintendo Switch 2 en début d’été, certains se demandent encore ce qu’elle apporte vis à vis de la précédente console du Big N. Après un flamboyant Mario Kart World, l’excellent Donkey Kong Bananza, les retours de Super Mario Party et bientôt Kirby et le Monde Oublié, nous avons pu découvrir la nouveauté nouvellement nouvelle du constructeur japonais, à savoir Drag x Drive.
C’est l’heure du sport !
Drag x Drive est une simulation de handi-sport et l’initiative est assez rare chez un gros constructeur pour être soulignée. Handi-sport car nous prenons place dans un fauteuil tout au long des 3 minutes de match. Simulation parce que Nintendo a eu pour idée de se servir des Joy-Con 2 et de leurs fonctionnalités du mode « souris » pour se déplacer d’un camp à l’autre. Ainsi, à l’instar des athlètes handi-sport en fauteuil roulant, nous devrons faire glisser le Joy-Con 2 pour avancer ou reculer. Et croyez-moi, la répétition des mouvements vous fera comprendre rapidement que la discipline nécessite une bonne condition physique, du moins des bras en béton si vous souhaitez y consacrer des sessions de jeux de plus de 30 minutes.
Drag x Drive prend les devants dès le lancement du jeu et nous offre un tutoriel pour en maîtriser les mécaniques. On se retrouve donc à apprendre l’utilité de chaque bouton, et exige du joueur de répéter les actions demandées afin de passer à l’étape suivante. On rappelle que c’est du basket-ball dont il est question. On saura alors comment avancer, reculer, freiner, tourner, faire une passe, récupérer le ballon en fonçant sur l’adversaire, shooter, et tout ça grâce au déplacement que vous ferez à l’aide du Joy-Con 2 et aux boutons.
Résultat, et c’est presque surprenant, mais les contrôles se montrent intuitifs. On se plait à enchaîner les manoeuvres, à tenter les dunks et les tricks, à se ruer sur l’adversaire pour récupérer le ballon. Bien sûr, le titre ne se montre pas aussi fluide ou rythmé qu’un Rocket League qui bénéficie de la physique d’une simple balle et la rapidité de mini-voitures, mais Drag x Drive reste amusant et affiche un concept réussi dans sa proposition mécanique. Malheureusement, ça ne fait pas tout et on aurait aimé que le titre de Nintendo dépasse ce statut de concept pour créer une expérience de jeu complète.
Les limites de Drag x Drive
Après un tutoriel efficace qui nous plonge dans les mécaniques, on nous propose quelques défis au challenge de plus en plus relevé. Puis, plus grand chose. Le jeu ne nous offre pas un grand contenu… Pas de quoi aller au-delà du simple concept hormis des matchs en 3v3 en général. Pas de compétition, pas grand chose à se mettre sous la dent. On pourra bien débloquer des casques spéciaux mais le jeu se montre au final peu personnalisable pour des avatars qui ne prennent pas vraiment vie, qui ne présentent pas de particularité.
Au moins, il sera bien possible de démarrer des courses entre amis et se projeter sur quelques parcours qui ne dépasse pas le complexe dans lequel on se trouve. Pareil pour d’autres mini-jeux où il faudra se montrer le plus vif et le plus adroit.
On se met alors à rêver. Avec tout ce qu’il est possible de réaliser dans Drag x Drive en matière de jeux et de fonctionnalités, n’était-il pas inespéré de sortir de ce complexe sportif ? De lancer notre avatar dans des parcours à l’extérieur, de nuit comme de jour pour sortir de cette direction artistique qui manque de luminosité de de couleurs. On se met alors à entrevoir des mini-jeux et des parcours en plein air en mode parkour et freestyle, à se servir de la balle comme un outil pour débloquer des portes et mettre hors d’état de nuire des adversaires qui seraient sur notre chemin. Oui, on tente de dépasser le statut de concept de ce Drag x Drive qui, au final pour 19,99€, offre une expérience de jeu intéressante, mais qui nous laisse sur notre faim.
Bilan mitigé pour ce Drag x Drive qui offre des bonnes sensations de jeu, aidées par des mécaniques réussies pour la Nintendo Switch 2, ses Joy-Con 2 et son mode Souris. Le titre représente une simulation handi-sport plus qu’honnête en matière d’immersion et de jouabilité. Néanmoins, je me répète, mais on restera sur notre faim quant au contenu proposé, un contenu qui se satisfait du minimum. Pourtant, avec de telles mécaniques de jeu, on aurait rêvé sortir de ce complexe sportif pour y jouer du basket-ball mais aussi pour y explorer quelques séquences de parkour en plein air. Bien sûr, cela aurait peut-être coûté plus de 19,99€ si le titre avait dépassé ses petites frontières.
