TEST – Space Hulk Tactics

Après un détour par le FPS en 2016, la licence Space Hulk revient sous sa forme originelle.

TEST – Space Hulk Tactics

 

Développeur : Cyanide Studio
Éditeur : Focus Home Interactive
Genre : Combats Tactiques tour par tour
Date de sortie : 9 octobre 2018
Supports : PS4, Xbox One, PC
Version pour le test : PC (fournie par l’éditeur)

 

Space Hulk est, à l’origine, un jeu de plateau édité par Games Workshop, sorti pour la première fois en 1989. Prenant part dans l’univers Warhammer 40k, il s’inspire fortement de l’univers des films Alien, confrontant une escouade de Space Marines à des Genestealers. Un Space Hulk étant un amas de vaisseaux, astéroïdes et autres déchets de l’espace et du warp, l’ambiance est aux couloirs étroits et mal éclairés et donc à la claustrophobie.

Gameplay

Deux campagnes, deux gameplays. D’un côté les classiques Space Marines, de l’autre la horde de Genestealers. Et puisque nous parlons contenu, profitons de la parenthèse pour faire le tour : Campagnes (donc) mais aussi escarmouches sont au programme, et, bien évidemment, la possibilité de personnaliser son escouade comme toujours ou presque avec des jeux licenciés par Games Workshop.

Le gameplay des marines est assez classique, on déploie ses troupes, puis à son tour on consomme des points d’action pour se déplacer et agir, changer l’orientation d’un de ses soldats consommera des points, on notera cependant la possibilité de marcher à reculons, histoire de couvrir les arrières en économisant des points de réorientation. En matière d’action, chaque marine a sa compétence, le sergent est très fort en mêlée, le lance-flamme fait son lot de dégâts de zone et il est possible de jouer une carte d’un deck pour booster ses chances ou augmenter ses points d’actions, car comme dans tout bon Tactical, vos personnages rateront un éléphant genestealer dans un couloir. Genestealers qu’il sera quasi impossible de vaincre en mêlée, ajoutons que le jeu est en mode je touche je tue.

Le gameplay des aliens est un poil différent, on utilise les cartes pour créer une couvée, et on déplace des blips, les échos perçus par un radar ou un détecteur de mouvement. Les genestealers sortant de l’ombre à volonté ou lorsqu’ils seront à portée de vue de leurs ennemis.

Si les objectifs des marines parcourent l’éventail attendu, comme poser une bombe, récupérer, protéger ou simplement éradiquer la menace, côté genestealers nous seront principalement sur du massacre en règle.

Petite option, un peu gadget, la possibilité de jouer à la première personne plutôt que via la vue du dessus habituelle. Une façon de tenter d’être plus immersif, au moins les blips sont ressentis comme tels et les premières apparitions de genestealers vous mettront dans l’ambiance.

En compétitif vous disposerez d’un classement avec les Marines et d’un avec les Genestealers.

Pour aller de mission en mission, une carte stratégique vous permettra de vous déplacer de point en point, récupérant au passage des ressources pour booster vos cartes et donc votre escouade. Notez que vous pourrez esquiver certaines zones infestées d’ennemis en laissant un PNJ gérer vos arrières.

Ambiance

Côté ambiance les dernières productions Warhammer ne déçoivent pas. Tout l’univers, toute l’ambiance est, encore une fois, bien retranscrite. Les fans ne devraient pas hurler à la trahison et être plutôt satisfaits, les unités sont fidèles, leur physique aussi. Vous arpenterez donc des couloirs sombres et étroits propices aux embuscades et encerclements. N’imaginez pas jouer dans des zones aérées telles celles de XCOM 2, ici mettre deux Space Marines côte à côte tient du hasard de la map. Les personnages tiennent aussi leurs rôles et les tensions avec l’inquisition qui fait, comme toujours, cavalier seul, représentent aussi un point important de la narration.

Mais si vous êtes un nouveau venu, cette ambiance, ne laissant aucune place à l’humour ou la légèreté, pourra vous paraître trop pesante du même qu’une certaine redondance à déambuler dans ces fameux étroits couloirs mal éclairés. Toujours pour faire le parallèle avec XCOM 2, le jeu de 2K nous permettait de défourailler dans des plaines, des villes, des forets, des camps retranchés. Les Space Hulk, bien qu’amas de vaisseaux et débris variés, semblent ne pas laisser une place importante à la variété des environnements.

 

L’éditeur de niveaux

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre (hommage à Charles A. qui nous  a quitté au début de ce mois), les éditeurs de niveaux en ce temps-là nécessitaient une formation en ingénierie informatique. Pas ou peu ergonomiques, possibilités réduites, scripting obscur. A l’instar du mode MJ de Divinity Original Sin 2, ici tout est facile. On crée les salles désirées selon plusieurs modèles, on définit les points de départs possibles, on implémente les objectifs de la mission, et si la décoration ne plait pas, il suffit d’un clic pur passer d’un environnement humain à un eldar ou peau verte.

Space Hulk Tactics fera le bonheur des fans du jeu ne pouvant trouver des amis pour jouer sur plateau, il permettra aussi aux amateurs du genre de rassasier leur soif de tactical. Mais pour séduire plus, il eut fallu proposer plus de diversité dans les environnements (ce sont des vaisseaux spatiaux certes mais ils ont le droit d’être fait d’autres choses que de couloirs étroits), plus d’originalité dans le gameplay, même si celui-ci est rivé à sa licence, et plus de variété dans les races disponibles ou du moins ennemies.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Très fidèle

Points faibles

  • Peu de diversité dans les environnements
  • Peu d'originalité dans le gameplay
  • Peu de variété dans les races présentes
  • L'ambiance War40K ça passe ou ça passe pas
7

Good

Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)
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