TEST – Weird West ambiance et immersion

Wicky wicky wick, wicky wicky wick, Fresh ?

Développeur : WolfEye Studios
Éditeur : Devolver Digital
Genre : Aventure
Plateformes : PC, PS4, XBox One
Date de sortie : 31 mars
Support de test : PC

Amateur des étendues quasi infinies du Far West, le jeu vidéo vous gâte depuis quelques années. Entre Red Dead Redemption 2 et Desperados 3 vient se glisser un petit nouveau qui, sous quelques aspects, se trouve aussi entre ces deux titres au niveau du gameplay : Weird West par les co-créateurs de Dishonored et Prey.

Les Bons, Les Brutes et les Truands

C’est une aventure découpée en actes qui nous est proposée de vivre et autant vous prévenir de suite, pour ne pas divulgâcher, nous n’allons que peu parler de ce qui se passe au delà du second chapitre, idem côté images. Sachez juste que vous allez endosser tour à tour le rôle d’une personne se retrouvant affublée d’une bien étrange marque. Il se pourrait même que vous ne soyez à chaque fois la même âme allant de vaisseau en vaisseau tel un passager tentant de trouver le bon quai pour arriver à destination (mais chut). Ainsi vous débuterez votre périple vers l’étrange à travers une chasseuse de primes, Jane de son prénom, qui a enterré son six coups avant que des hors la loi ne tuent son fils et kidnappent son mari. Vous découvrirez vite qu’il s’agit en fait d’une bande se livrant au trafic d’humains pour cannibales. Tout un programme.

A partir de ce point de départ, Weird West nous emmène à travers une carte conséquente livrant ses lieux au gré de vos voyages. Un peu comme le tout premier Fallout, vos voyages seront agrémentés de rencontres (pas toujours agressives) aléatoires, avant d’arriver à votre destination. Le tout pimenté de quêtes annexes et/ou d’exploration sans but premier où vos choix et réussites auront des conséquences. Immédiates par la réputation que vous acquerrez, ainsi sauver des prisonniers en feront des amis qui interviendront d’eux mêmes dans les combats à venir. Aussi, tuer un chef de bande vous exposera à une vendetta de ses acolytes. Réputation que vous pourrez vous faire un malin plaisir de baisser au niveau des pires crapules de l’Ouest en dévalisant les magasins à la nuit tombée (le cycle jour/nuit tient son importance).

Mais vous ne serez pas seuls dans cette aventure. En effet vous pourrez être accompagné de deux acolytes, amis se fiant à votre réputation, mercenaire engagé ou, à partir du second acte, votre précédent avatar. Ce qui vous permettra de retrouver l’équipement que vous auriez laissé à la fin du chapitre précédent et surtout le set de capacités que vous aviez développé. Le tout pour résoudre la « quête » principale de votre avatar actuel tout en suivant le mystère de la marque et de la pièce au tableau.

Chacun de ces avatars possède donc ses particularités, ses talents. Si on commence avec Jane l’as de la gâchette, on enchaîne avec un homme cochon transformé par des sorcières, sorte de tank à la hachette (si vous voulez le jouer au fusil à pompe ou à l’arc grand, bien vous fasse), avant de revenir à un Amérindien pur jus et puis deux autres qui vous feront prendre le temps du questionnement sur lequel de leurs prédécesseurs va vous accompagner puisque si les talents sont communs, les compétences seront celles que vous leur aurez attribuées.

Une belle bande hétéroclite de 3 personnages maximum qui découvre un univers de Far West qui fait la part belle, pour ne pas dire tout le gâteau en entier, aux sorcières, cannibales, esprits et autres zombies, le tout porté par une ambiance assez irréprochable avec des personnages récurrents suintant le charisme et le mystère et ce même si les dialogues ne laissent que peu de place à une interaction directe.

Il était une fois dans le gameplay

Vous pouvez prendre votre temps ou aller tout droit dans Weird West. Prendre votre temps pour explorer des lieux se découvrant le long de vos trajets, pour chasser créatures et animaux, miner et récolter pour améliorer votre équipement : vos armes, vos armures et les amulettes que vous pourrez trouver qui vous proposent des bonus bien différents et parfois très situationnels. Sans oublier les quêtes annexes et primes, récupérables auprès des shérifs, pour ces hors-la loi causeurs de veuves et d’orphelins. Ou tout simplement remplir votre livre d’aventure des histoires de l’Ouest.

Tout comme sur les aspects précédents, à vous de voir comment aborder chaque niveau. La discrétion, le combat frontal ou un savant mélange des deux avec une utilisation calculée de l’environnement. En effet, des tonneaux de pétrole, de poison ou des mares pourront êtres utilisées à votre avantage pour enflammer, empoisonner ou électrocuter vos ennemis. Parfois on trouvera aussi des pièges à actionner ou des grues à utiliser pour régler leur sort à plusieurs ennemis en même temps.

Le jeu en lui même se joue en temps réel via une vue iso, le tout tapissé d’un cell shading un peu daté peut-être mais très appréciable, sauf quand il faut être précis comme lorsqu’on veut interagir avec un élément de décor, un item à ramasser, un corps, ou dans un combat de mêlée, vous pouvez blesser vos alliés et dans la cohue, c’est vite le boxon.

D’autant qu’une fois le combat lancé, attention a vos nerfs ! Vos amis et ennemis feront un peu n’importe quoi en chargeant, rarement certes mais ça arrive, jusqu’au bout de la carte, en changeant de cible sans raison évidente, donnant l’impression de voir des poulets sans tête courir dans tous les sens. Et vous-même ne serez pas aidés par une gestion des armes qui cafouille grandement. Si vous n’étiez pas fan de la roue des armes de RDR2 vous n’aimerez pas celle-ci non plus.

Et puis il y a votre plus grand ennemi, le système de sauvegarde. Ne nous mentons pas, nous ne prêtons pas une véritable attention aux indicateurs de sauvegarde automatique tant il nous parait logique qu’après un changement de zone, voire de chapitre, dans le cas qui nous intéressent, celle-ci se fasse. Perdu ! Si vous ne voulez pas perdre 20 minutes de jeu et autant de raisons de game over, nous vous invitons à abuser de la touche F5 (sur PC bien évidemment).

 

Weird West propose un univers riche avec des personnages forts que ce soit côté PJ et PNJ ainsi qu’un gameplay sympathique mais non sans défaut. Un jeu unique par son ambiance, son histoire et son casting. Quoiqu’il en soit, on aimerait revoir son univers, peut-être sous une autre forme ?

 

Points forts

  • L'ambiance
  • La bande-son et particulièrement les doublages
  • L'univers proposé
  • La durée de vie
  • L'esthétisme global

Points faibles

  • Les sauvegardes
  • L'ergonomie générale et la roue des armes en particulier
  • L'IA qui facilite le travail
  • Une caméra parfois capricieuse
7.5

Good

Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)

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