TEST – Monster Hunter Rise, retour gagnant chez Nintendo ?

Alors que World et Iceborne son extension ont permis à une plus large majorité de joueurs de découvrir la licence, Monster Hunter Rise marque son retour sur les consoles de Nintendo, reste à savoir ce que celui-ci vaut.

Développeur : Capcom
Editeur : Capcom
Genre : Action RPG
Support : Switch
Date de sortie : 26 mars 2021

Le test a été réalisé avec une version Switch fournie par l’éditeur.

Après avoir dépassé les 16 millions de ventes en août dernier avec Monster Hunter World, Capcom a décidé de revenir aux bases avec Monster Hunter Rise. Dans ce nouveau jeu exclusif à la Switch, les joueurs vont donc pouvoir retrouver l’univers de la franchise dans une toute nouvelle région, s’inspirant du Japon féodal. Cependant, si World a permis à un très grand nombre de joueurs de découvrir la licence, Rise semble vouloir se démarquer, d’une part en ne sortant que sur la console de Nintendo, mais aussi en affichant moins d’ambition que World, tout en reprenant des éléments de gameplay apportés par ce dernier. Dans tous les cas, ce nouvel opus a de quoi charmer les fans de la première heure, mais a aussi le potentiel pour attirer les joueurs arrivés avec World vers la console de Nintendo.

Alors ce Rise tient-il toutes ses promesses ? Les sensations offertes par les jeux de la franchises se retrouvent-ils dans ce nouvel opus ? Réponses dans ce test.

Un chasseur sachant chasser…

Dans un premier temps, on retrouve le gameplay habituel des jeux Monster Hunter : on choisit une arme parmi les 14 disponibles, chacune possédant sa manière de jouer. Soit on décidera de foncer au corps à corps en esquivant les coups avec des armes comme les lames doubles ou on préfère rester à distance avec l’arc ou la fusarbalète. Dans tous les cas, le jeu nous met rapidement dans le bain avec les premières quêtes qui arrivent assez vite, puisque le jeu est tout de même moins bavard que Monster Hunter World, se concentrant rapidement sur le gameplay, ce qui est fort appréciable. L’histoire des Monster Hunter étant essentiellement du prétexte pour partir affronter des gros monstres, les dialogues n’ont pas besoin d’être excessivement longs. Si l’on n’échappe pas aux quêtes de collecte et de chasse aux petits monstres, on en arrive rapidement à chasser des gros monstres, activité qui va nous occuper un bon moment et qui font la fierté de la licence.

La chasse aux monstre est toujours aussi captivante, avec ses combats toujours bien pensés, qui nous demandent de la concentration à chaque instant. Cependant, on perd certains éléments par rapport à World, comme la possibilité de pister les monstres, ce qui est dommage, mais compréhensible, dans la mesure où la Switch est nettement moins puissante que les autres consoles de salon. Ici, les monstres sont affichés directement sur la carte de la zone, nous permettant d’aller directement dans leur direction, mais enlevant toute possibilité de rechercher les monstres comme dans les opus précédents, ce qui enlève quelque chose à la traque. A la place, la carte est entièrement couverte d’un brouillard de guerre qu’il faut enlever en explorant la zone, mais une fois que c’est fait, c’est acquis pour de bon et pour nos prochaines chasses, ce qui est plutôt léger pour l’exploration. On peut cependant noter un point positif, hérité de World : la disparition des temps de chargement entre les différentes zones d’une même carte, permettant de se balader librement, ce qui représente un excellent point pour un action RPG.

Une fois les monstres trouvés, il faut combattre et ici, on retrouve tous les ajouts de World, ce qui permet aux joueurs de ne pas être perdu. Pour ma part, je joue essentiellement avec la grande épée et j’ai été ravi de retrouver le combo avec attaque chargée divine, le coup de plus puissant de l’arme, ainsi que le coup d’épaule, très utile pour empêcher le personnage de tomber et donc de conserver le combo. Comme tous les Monster Hunter, les combats sont bien pensés et les combats contre les Wyverns sont particulièrement épiques, donnant un moteur suffisant pour jouer au titre. A noter que cet épisode marque le retour de monstres bien connus, mais qui n’ont pas intégré le roster de World, tel que l’Arzuros ou le Lagombi, mais de nouvelles créatures font également leur entrée avec Rise, comme l’Aknosom, dont le design renvoi à un Yokai, des esprits que l’on retrouve dans la culture japonaise et qui se retrouve parfaitement dans l’univers de ce titre. Cependant, les monstres ne sont pas la seule nouveauté de ce titre.

Doit savoir chasser avec son chumsky

Au rayon des nouveautés, on remarque d’entrée de jeu l’arrivée d’un nouveau compagnon, le chumsky. Il s’agit donc d’un chien qui nous accompagnera dans nos chasses, nous prêtant main forte contre les monstres, mais servant également de monture, permettant de se déplacer plus vite. En plus du Palico, les joueurs solos seront donc ravis de voir ce nouveau compagnon qui sera fort utile. Pour ce qui est du Palico, celui-ci se retrouve avec un rôle de soutien encore plus marqué, lui permettant par exemple de nous soigner avec un arbre. Si les capacités de notre compagnon lui donnaient déjà un rôle de soutien dans World, Rise pousse plus dans cette direction, ce qui est un bon point, car cela rend le jeu solo plus simple. De même il faut également noter le retour de la distinction entre les quêtes solos et les quêtes multi, qui avait disparu avec World, permettant de faire appel à d’autres joueurs à tout moment. Ici, les quêtes sont séparées et la progression dans les quêtes multi n’a pas d’impact dans la progression des quêtes solos, ce qui est fort dommage et nous poussera à refaire les mêmes quêtes en solo et en multi.

Cela peut être gênant, même si Monster Hunter est marqué par le farm, nous poussant à chasser plusieurs fois les mêmes monstres pour débloquer des matériaux spécifiques pour créer des armures ou des armes de plus en plus puissantes. En revanche, j’ai la sensation que le besoin en ressource du forgeron a été revu à la baisse, permettant de crafter plus rapidement nos armes et armures, permettant de passer plus rapidement aux quêtes suivantes, mais Rise reste tout de même un jeu extrêmement chronophage. On peut rapidement passer plusieurs heures sur Monster Hunter Rise sans s’en rendre compte, ce qui démontre bien que le titre parvient facilement à nous accrocher et à nous pousser à enchainer les quêtes.

A noter également les quêtes calamité au rang des nouveautés, une activité qui nous demandera de défendre le village contre plusieurs hordes de grands monstres, en déployant les défenses du village. Pour cela, il faudra placer des canons et des balises en hauteur pour attaquer les monstres, que nous pourrons utiliser ou laisser à des habitants du village, voir placer des bombes ou des leurres. Ensuite, il faudra éliminer les hordes de monstre à mesure qu’ils arrivent, ceux-ci cherchant soit à éliminer les défenseur ou à détruire les portes pour avancer, ce qui nous oblige à réfléchir à quelle monstre il faut attaquer en priorité. Cette activité n’est pas nouvelle dans la licence, puisque certains monstres nous demandaient déjà ce genre d’activité, mais ici, on se retrouve réellement face à une horde de monstre, ce qui permet de varier un peu le gameplay entre deux chasses, ce qui reste une activité bienvenue et plaisante à jouer.

Au rang des nouveautés, on retrouve également le filoptère, héritier du grappin, permettant de se déplacer rapidement, ce qui est fort utile en cas d’attaque de monstre imminente. Avec ce gadget, les déplacements sont plus libres et l’utiliser est vraiment plaisant en plus de rajouter une nouvelle manière de se déplacer. Celui-ci est également nécessaire pour déclencher un état particulier du monstre : le chevauchement. En effet, on retrouve également la possibilité de grimper sur le dos des monstres, pour leur infliger des dégâts, tout en esquivant leurs attaques pour nous éjecter. Il reste également possible de pousser un monstre vers un mur, lui infligeant de gros dégâts en plus de le mettre à terre, ce qui nous permet de l’attaquer sans retenue, un ajout fort sympathique de Iceborne qui fait son retour ici pour notre plus grand bonheur. Le filoptère devient donc rapidement un outil fort appréciable et permettant d’aborder le combat d’une nouvelle manière, ce qui est fort appréciable.

Et on n’oublie pas les Palicos !

En terme de technique en revanche, c’est un peu la douche froide pour Monster Hunter Rise. Après World qui était magnifique sur les consoles de la génération précédente, le jeu est moins beau sur Switch et on a la sensation d’un retour en arrière, comme avec Monster Hunter Generations Ultimate. En réalité, en jouant au mode portable, on se rend compte que le jeu est pensé pour ce mode de jeu, plutôt que pour le mode salon, avec ses interfaces plutôt petites et surtout, avec l’image étirée quand on joue sur la télévision. Le jeu est nettement plus beau en mode portable, ce qui est fort dommage pour un jeu sortant sur une console hybride, l’équipe ayant décidé de développer le jeu comme elle développait les jeux sur 3DS, qui était la console cible de la licence pendant plusieurs années. En revanche, aucune chute de framerate n’est à déplorer, fort heureusement, ce qui reste un bon point malgré tout.

Mais la technique ne fait pas tout et fort heureusement, l’atmosphère du jeu est particulièrement réussie, avec cette inspiration du Japon féodal qui permet un dépaysement total. Cela est particulièrement marqué par la direction artistique et les musiques du jeu, qui démontrent un réel travail de l’équipe de développement qui voulait clairement se démarquer de World. Et de ce côté, c’est particulièrement réussi, même si on regrette la disparition de certaines mécaniques, on se rend bien compte que ce Monster Hunter Rise dispose de son identité propre et reste un digne représentant de la licence et on prend plaisir à y jouer. Pour ce qui est de sa durée de vie, si vous avez adoré les jeux de la licence ou que vous ayez découvert et adoré World, vous passerez une bonne centaine d’heures sur le titre sans même vous en rendre compte.

Monster Hunter Rise est finalement une excellente surprise, car même si certains éléments de World ne se retrouvent pas dans le titre, d’autres nouveautés font leur apparition, permettant de donner une identité propre au titre, tout en conservant l’essence d’un Monster Hunter. Dans tous les cas, le jeu est particulièrement bien pensé, avec des combats toujours aussi bons et la possibilité de faire des builds de plus en plus optimisé jusqu’à devenir le chasseur ultime. Dans tous les cas, le jeu plaira aux amateurs de la série qui attendaient un nouvel opus après le succès colossal de World.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • On retrouve le gameplay de World
  • Des nouveautés intéressantes à prendre en main
  • Rise parvient finalement à se démarquer de World
  • Moins bavard que World

Points faibles

  • Mais moins ambitieux que World
  • Pensé pour le mode portable
  • La disparition de la traque
9

Amazing

Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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