Presque un an après la sortie de Pokémon Violet & Ecarlate (voir notre test) et quelques mois après celle du 1er DLC, l’arc narratif « Le Trésor enfoui de la Zone Zéro » poursuit avec son second volet : « Le Disque Indigo ».
• Développeur / éditeur : Game Freak / Nintendo
• Support de test : Nintendo Switch
• Disponible sur : Nintendo Switch
• Versions du jeu testées : day-one
• Contexte & point de vue de cet article : l’auteur a joué à 95% des jeux de la licence depuis les versions Rouge & Bleu de 1999.
Faire le cake à l’institut Myrtille
Après un 1er DLC décevant, l’extension de Pokémon Ecarlate et Violet enchaîne avec « Le Disque Indigo », un nouvel arc narratif qui vous fait visiter l’Institut Myrtille, une sorte de labo-école situé en pleine mer et placé au-dessus d’un gigantesque dôme sous-marin doté d’un écosystème à quatre climats (le concept est un peu farfelu, mais pourquoi pas). Là encore, l’échange scolaire est la raison qui vous permet de participer à ce petit voyage dans les eaux d’Unys.
Contrairement au précédent DLC, les débuts de celui-ci se veulent moins laborieux, avec notamment une histoire un peu moins décousue. Les personnages rencontrés, mis à part quelques exceptions, sont d’ailleurs plutôt sympathiques, et on nous lâche assez rapidement dans le terrain de jeu principal : le Terra-Dôme. Si le découpage bien propret de celui-ci s’explique par son artificialité, on regrette quand même la trop grande simplicité d’un tel level-design, d’autant plus que chaque quart du dôme se veut assez basique et sans grande surprise sur le plan de l’exploration. Visuellement, donc, les environnements ne sont toujours pas le point fort de la licence depuis le passage de celle-ci à la 3D, et les ajouts technologiques à base de cubes lumineux ne sont pas franchement du plus bel effet, ce qui n’aide pas à faire fi du niveau technique de l’ensemble. Les ralentissements sont toujours de mise, et la gestion de la lumière continue de faire souffrir les reflets et les ombres.
Quand l’un dit « go »…
En terme d’activités, cela dit, Le Disque Indigo se démarque de l’austérité du précédent DLC. On a ainsi une salle de club à customiser, un Conseil des 4 à affronter, toute une tripotée d’anciens Pokémon légendaires à capturer en plus des 5 nouveaux (2 paradoxes exclusifs pour chaque version + Terrapagos), ou encore des éléments de tenue à débloquer de différentes manières. On regrette toutefois que toutes ces belles activités dépendent d’un système de points qui s’obtiennent par le biais d’objectifs à atteindre, tous aussi redondants et peu passionnants les uns que les autres : capturer un Pokémon, en prendre un en photo dans telle situation ou dans tel biome, battre 10 Pokémon en combats rapides, ramasser 10 objets, et bis repetita. Et autant vous prévenir de suite : farmer ces points en solo pour débloquer les bonus disponibles prend un temps de dingue en plus de signer la mort du fun, et il faudra faire appel à des camarades via le Club Union pour augmenter la vitesse des gains et rendre ce système bien moins indigeste. Si vous n’avez pas d’amis avec qui jouer, pensez à recruter dans les communautés sur Internet.
Malgré les critiques énoncées, ce second DLC de l’extension n’est pas un raté comme pouvait l’être le précédent. Cependant, il continue de se traîner les défauts du jeu de base avec un game-design limité qui se cantonne majoritairement à la capture et aux combats. Une recette qui s’essouffle depuis plusieurs générations, spécialement quand le Home permet de rapatrier des Pokémon connus et archi-connus que l’on n’a plus vraiment envie de recapturer pour la énième fois via une répétition de lancers de Pokéball dépendant uniquement du caprice des RNG. La ribambelle d’anciens légendaires qui ne se capturent généralement plus que sur un coup de bol critique entre 10 et 80 lancers nous rappelle d’ailleurs que le système de capture et de boss fight de Pokémon Legends Arceus aurait pu bénéficier à la série principale.
Bien évidemment, Pokémon est une série principalement axée sur la capture et les combats, mais au bout d’une vingtaine d’années, on pourrait espérer de nouvelles choses. Qu’il s’agisse de nouveaux éléments de gameplay (ajout de vrais éléments de gestion, l’usage de Pokémon pour d’autres activités, etc.), ou d’une histoire avec des messages pertinents à livrer au lieu de nous demander à chaque gen de capturer et de combattre toute la faune locale en mode arcade.
Le Disque Indigo fait mieux que Le Masque Turquoise en proposant un récit certes sans surprise mais malgré tout sympathique, ainsi qu’un ensemble de petites activités variées. Mais cette seconde partie de l’extension peine malgré tout à rafraîchir une recette à bout de souffle. Faute de proposer de véritables nouveaux éléments de gameplay pour varier les plaisirs, on rempile avec la sempiternelle combinaison « capture à gogo + combats » qui nous a fait souffler dès la première heure de jeu, saupoudrée de rajouts finalement anecdotiques. Il est grand temps que la licence lâche sa pierre stase.
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