En cette période d’E3 durant laquelle l’industrie du jeu vidéo se fait toute belle et toute gentille, on en apprend un peu plus sur les pratiques de Konami et notamment sur sa gestion du cas Hideo Kojima.
D’après le journal économique nippon Nikkei, Konami aurait refusé (voire refuserait toujours) de régler les indemnités de départ d’Hideo Kojima. La raison principale viendrait des remarques de ce dernier sur Metal Gear Survive, premier épisode qui se fera sans lui (les droits appartenant intégralement à Konami) et qui met en scène des zombies dans un jeu en ligne coopératif. Un épisode assez loin de l’essence même de Metal Gear donc.
Pour rappel, Hideo avait déclaré sur ce titre, toujours prévu pour la fin d’année, lors de la présentation par Konami en septembre dernier :
Les jeux MG ont pour thèmes l’espionnage et la fiction politique. Comment les zombies peuvent s’intégrer là-dedans ? Pour moi, MGS c’est de la politique et de l’espionnage.
Konami n’aurait pas aimé cette sortie qui enfreindrait un droit de réserve imposé à Kojima. On parle aussi de clauses de confidentialité mais Kojima n’ayant pas participé à ce projet, il ne saurait y avoir de telles clauses, surtout pour donner son avis critique.
Konami se serait évertué à faire supprimer les vidéos de ces déclarations. Les pressions ne s’arrêteraient pas là et ne concerneraient pas que Kojima puisque plusieurs ex-salariés se seraient vus refuser le droit d’inclure leur expérience chez l’éditeur dans leur curriculum vitae voire demanderait à certains éditeurs de ne pas les embaucher.
De plus, il semblerait que Kojima Productions aurait quelques difficultés à rejoindre la Kanto IT Software Health Insurance Association, une assurance santé couvrant près de 7000 entreprises et l’influence de Konami ne serait pas étrangère. Ce qui ajoute un parpaing dans la cour de l’éditeur nippon déjà accusé d’avoir tracé les déplacements (et mis sous vidéo surveillance) des employés de Kojima production lorsque les deux structures étaient encore partenaires ou avoir opéré des changements de carrières originaux et forcés dans ses effectifs.
Des méthodes qui, si elles sont avérées et si nous étions cyniques – ce que nous ne sommes bien évidemment pas – permettent de dire que oui, le jeu vidéo est enfin une industrie comme les autres ayant atteint la maturité.
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