Un A-RPG au milieu de la nasse
Éditeur : NIS America
Genre : A-RPG
Support de test : PS5 (version PS4 fournie par l’éditeur)
Date de sortie : 22 septembre 2023
(Ce test peut contenir des mini-spoilers)
Il y a un peu plus de deux ans, NIS America annonçait le programme de sortie de 4 jeux de la saga des Trails en occident. The Legend of Nayuta: Boundless Trails, qui va nous intéresser aujourd’hui, fermait la marche juste après Trails Into Reverie sorti plus tôt dans l’année. Avant de nous lancer dans le test, il convient de donner un peu de contexte. A l’origine, The Legend of Nayuta est un jeu PSP sorti en 2012 au Japon avant de bénéficier d’un remaster HD en 2021, toujours au Japon. C’est d’ailleurs cette version améliorée qui débarque aujourd’hui sous nos lattitudes. Maintenant que les présentations sont faites, voyons ce que le titre a dans le ventre en quelques lignes.
Bande à part
Comme le nom du jeu l’indique, l’histoire suit les aventures de Nayuta Herschel, un tout jeune étudiant chercheur, qui revient passer l’été sur son île natale. Il est accompagné par Signa, son frère qu’il considère depuis presque toujours comme son frère. A peine débarqués sur Remnant, les deux jeunes gens se mettent au service de la communauté. Ils ont en effet pour habitude d’aider les habitants en accomplissant toutes sortes de bonnes actions. C’est au cours de l’une d’elle que le chemin des deux compagnons va croiser celui de Noi, une petite fée venue d’un autre monde. Elle va d’ailleurs les entrainer malgré elle sur Terra, en proie aux menaces d’un duo maléfique sur le point de détruire les deux univers. C’est tout naturellement que Nayuta et Signa vont tenter de contrecarrer ces funestes desseins.
Vous le comprenez vite à la lecture de ces quelques lignes, le postulat de départ de The Legend of Nayuta n’a rien d’original. Le reste non plus. Si le scénario se laisse suivre, on ne sera jamais réellement pris dans l’histoire et les divers rebondissements se voient venir de loin. Il est d’ailleurs à noter que si le jeu est communément intégré dans la série des Trails, il n’est aucunement rattaché aux événements des Trails of Cold Steel, ni même à ceux de Trails From Zero et Trails To Azure. Cause ou conséquence, The Legend of Nayuta est bien loin de dégager la sympathie des autres titres. Les personnages y sont plus plats et moins bien développés.
Par contre, on retrouve la mauvaise habitude de l’absence de traduction française. Il faudra de nouveau se contenter de l’anglais pour les textes. Côté doublage en plus de la langue de Shakespeare, il sera possible de basculer l’aventure en japonais. L’occasion d’évoquer la bande son qui, hormis une ou deux pistes, se révèle plutôt générique.
Classique ou basique ?
Générique, c’est d’ailleurs le constat un peu global que l’on pour faire sur ce The Legend of Nayuta. En effet, après le scénario et la bande son, le gameplay aussi joue un rôle tout aussi déterminant dans ce verdict.
Sous la forme d’un A-RPG, le joueur contrôle les mouvements de Nayuta qui manie l’épée pour lancer des enchainements sur les ennemis. L’IA se chargera des déplacements de Noi qui collera au plus près de notre héros pour lancer sur commande les pouvoirs magiques dont la petite fée dispose. Voilà l’arsenal qui nous est confié pour progresser dans les niveaux avec en plus la possibilité d’esquiver puis de contrer. Une panoplie classique dans les jeux du genre et pas de concept inventif pour sortir du lot.
Les différentes variations de coups de Nayuta, que l’on débloque en réalisant suffisamment d’objectifs dans les niveaux, n’apportent pas non plus de grosse sensation de progression. Au final, on passera toute l’aventure à avoir l’impression d’utiliser toujours les mêmes mouvements. Seuls les sorts de Noi propose plus de choix mais sans tout chambouler non plus.
Précisons que nos héros acquièrent au cours de l’aventure des compétences qui permettront de revenir dans certains niveaux pour ouvrir certaines voies inatteignable auparavant. Ces voies ne mèneront cependant qu’à des items qui permettent de réussir le niveau à 100%. Rien de plus.
Histoire d’un aller et retour
Une chose est sûre, c’est que chacun des niveaux se rejouera plusieurs fois. Tout cela grâce (ou à cause) du contrôle que l’on finira par avoir sur les saisons. On sera alors amené à repasser sur des sentiers déjà traversées mais avec un skin différents que ce soit pour les environnements ou les ennemis. Rassurez-vous, les niveaux ne seront pas identiques dans leur tracés, il y aura quelques modifications en fonction de la saison bien entendu. Tout ne sera pas que cosmétique.
A ce propos, abordons d’ailleurs l’aspect visuel. On le disait au début de ce test, The Legend of Nayuta est sorti à l’origine en 2012, sur PSP… et ça se voit. Le travail apporté au lissage HD à 60 FPS est tout de même à saluer et certains y trouveront peut-être un charme rétro. Seulement, la modélisation des niveaux ne dégage pas beaucoup de charme. Pire, le jeu propose régulièrement des phases de plateforme et les perspectives sont régulièrement compliquées à évaluer ce qui n’aide pas à réaliser des sauts précis. La faute aussi à ce plan trop serré sur notre personnage.
Enfin, entre deux niveaux, Nayuta aura aussi la possibilité de réaliser des quêtes annexes. Souvent, leur but sera de retourner dans certains niveaux pour aller chercher un item caché. Rien de bien excitant en somme mais ces mini-missions permettront d’étendre un peu le lore du jeu. On pourra par contre bénéficier dans ces moments de redite du mode turbo souvent présent sur les remaster de Nihon Falcom. Si cela permet d’aller plus vite dans les niveau, il faudra faire attention car il est plutôt mal géré sur les phases de gameplay. En effet, pour le double saut par exemple, la pression des touches doit aussi être adapté au mode turbo… ce qui n’est pas intuitif du tout.
Même si The Legend of Nayuta: Boundless Trails souffre de quelques défauts, il demeure un titre que les vrais fans d’Action-RPG pourront apprécier. Il est certes générique mais il est donc appréciable car il colle aux codes du genre. Il offre également une durée de vie solide grâce à sa bonne trentaine d’heures de jeu pour un premier run. Le seul problème, c’est qu’au regard des standards actuels, le titre est vraiment à la traine et les excellents jeux du genre sont légion actuellement. Il est difficile de croire que Nayuta et sa bande arriveront à se faire une place au soleil et on aurait du mal à vous le recommander en priorité.
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