Si vous ne connaissiez pas Concordia, c’est le moment de vous plonger dans la Rome Antique avec cette édition qui comporte le jeu et l’extension Vénus. Découvrez Concordia Vénus.
Version fournie par l’éditeur.
Concordia Venus, c’est quoi le topo ?
Allez-vous faire prospérer votre dynastie romaine en construisant des villas pour vous étendre dans les provinces, produire des marchandises et marchander ? Répondrez-vous aux exigences des dieux pour empocher un maximum de points et remporter la victoire ? Cette édition comprend le jeu Concordia et son extension Vénus pour pouvoir jouer en équipe jusqu’à six joueurs.
Voyons ça de plus près…
Concordia Venus est un jeu de gestion avec des cartes.
Chaque joueur commence la partie avec son paquet de cartes, des sesterces, un stock de marchandises, quatre colons dans sa réserve et deux colons sur le plateau.
Chaque joueur à tour de rôle doit jouer une carte et en appliquer l’action. On commence tous avec les mêmes cartes.
Pour récupérer nos cartes, on doit jouer le TRIBUN, il permet aussi de rajouter un colon sur le plateau.
Plusieurs actions de base sont disponibles :
- Déplacer nos colons sur les routes (terrestres ou maritimes) puis construire des villas dans les cités. Cela demande des marchandises selon ce que produit la cité et des sesterces. Plus il y a de villas, plus cela coûte cher. [ARCHITECTE]
- Gagner une marchandise bonus selon la province visée et faire produire les villas de cette province. Tous les joueurs concernés reçoivent la ou les ressources. Ou bien récupérer des sesterces. [PRÉFET]
- Recevoir des sesterces et marchander. On peut vendre/acheter jusqu’à deux types de ressources. [MARCHAND]
- Acheter une ou deux nouvelles cartes sur la piste des cartes. Cela demande des ressources (cartes + piste). [SÉNATEUR]
- Rejouer sa dernière carte. [MAÎTRE]
- Jouer la dernière carte d’un des joueurs. [DIPLOMATE]
- Récupérer ses cartes défaussées, obtenir des sesterces selon le nombre de cartes jouées et ajouter des colons au plateau contre quelques ressources. [TRIBUN]
De nouvelles cartes pour de nouvelles actions sont donc disponibles à l’achat : la possibilité d’ajouter de nouveaux colons contre quelques ressources ou recevoir des sesterces, acheter une carte sans payer les ressources demandées sur la piste, un marchand qui verse plus de sesterces, des spécialistes qui font produire les villas selon la ressource concernée ou encore des doubles cartes (préfet/marchand, par exemple).
On continue ainsi jusqu’à ce que l’un des joueurs ait posé sa dernière villa (15) ou qu’il ne reste plus de carte sur la piste des cartes. Ce dernier récupèrera la carte Concordia qui vaut sept points.
Puis on procède au décompte des points. Chaque joueur classe ses cartes selon les dieux : Jupiter, Saturnus, Mars, Minerva, Mercurius, Vénus et Vesta.
Chaque dieu apporte des points selon sa condition. Par exemple, Saturnus donnera 1 PV par province où le joueur a construit une villa. Celui qui a le plus de points est le grand gagnant.
J’ai joué à Concordia Vénus à deux et quatre joueurs en équipe.
Concordia Vénus est simple à comprendre mais demande une bonne dose de réflexion car c’est toute une stratégie sur le long terme à mettre en place. Et ce ne sera pas la peine d’espérer compter sur une dose de hasard car ici, il n’y en a pas.
Selon votre stratégie, certaines cartes seront très précieuses et il faudra faire attention à ne pas se les faire chiper sur la piste des cartes. C’est pour dire par exemple, à ma toute première partie, partie de découverte donc, mon adversaire avait quatre cartes d’un même dieu qui rapportait un point par province occupée, il s’était très bien étendu et donc à la fin il s’est retrouvé avec un très gros nombre de points puisque la plupart des dieux vous rapportent des points pour chaque carte le désignant. Ça peut vite chiffrer.
Aussi, il faut anticiper un maximum car un très bon coup de l’adversaire et l’on peut voir ses plans retardés, j’ai mis trop de temps à me décider sur le lieu de la construction d’une villa, et mon adversaire s’est positionné sur la route que je convoitais (ne me laissant donc pas la place) et a construit tranquillement sa villa. Que faire dans ces cas-là ? Attendre et construire plus tard ou me détourner de ce chemin ? Il faut agir et vite, ne pas se laisser abattre par les coups durs.
La carte Concordia qui rapporte sept points à la fin de la partie à celui qui l’achève peut être déterminante, il m’est déjà arrivé de perdre à cause de cette satanée carte ! J’hésitais justement à terminer la partie en achetant la dernière carte ou construire une énième villa et j’ai fait le mauvais choix. Un autre joueur a décidé de la terminer remportant cette fameuse carte et voilà qui, au décompte, me passe juste devant, j’étais dégoûtée, mais c’est le jeu, et c’est ça qui est bon.
Des choix, que de choix, c’est passionnant, c’est tiraillant, trépidant. Bref, j’adore !
La rejouabilité est très bonne avec tous ces plateaux différents, la variante équipe, et toutes les stratégies différentes à mettre en place.
C’est simple, les règles se résument pour la plus grosse partie à une description de chaque carte. Tout est très bien rédigé, explicite, avec un bon exemple et une image.
La partie « décompte des points » est très claire et les exemples ne laissent aucun doute planer.
C’est donc vite lu et vite compris.
La mise en place prend un moment mais rien de méchant.
Les règles sont vite expliquées : « Tu joues une carte et tu fais l’action. » mais tout le reste est aussi très limpide car tout est noté sur les cartes. Bon à quelques exceptions près, on fait quelques retours dans le livret mais pas tant que ça pour une première partie.
Cette dernière se révèle fluide, on a quand même nos petits moments de réflexion mais il n’y a pas vraiment de temps mort. Au début, on va construire, se balader, marchander, etc. sans faire vraiment attention aux dieux pour se faire la main.
Puis tout devient bien plus clair et chacun y va de sa petite stratégie, où et quand construire selon tel ou tel dieu.
J’éprouve un réel plaisir à mettre en place le jeu tellement le thème est plaisant, les jetons sont en bois, les plateaux sont grands et beaux.
C’est de très bonne qualité. Vive les petits sacs à zip, il vaut mieux bien tout trier pour gagner du temps sur les prochaines parties.
On ne s’ennuie pas, on cogite. On cogite sans cesse, on anticipe, on espère ne pas se faire « bloquer ». Car oui, même si ce n’est pas un jeu avec beaucoup d’interactions, on peut très bien se faire bloquer par les autres et voir ses plans repoussés…
Les parties en équipe sont vraiment agréables et dynamiques et aussi longues puisque chaque carte jouée va l’être deux fois. La communication est limitée entre les partenaires mais la carte Légat est un puissant atout. De même, la mise en place d’un système de communication avant la partie est recommandée.
Il y a plusieurs nouveautés à l’ordre du jour :
- La possibilité de jouer jusqu’à six joueurs en mode équipe. En effet, deux à trois équipes de deux peuvent s’affronter.
Quand le joueur joue sa carte, après en avoir fait l’action, son partenaire bénéficie de cette action également.
Pour ce mode, on retrouve de nouvelles cartes comme le Prêteur (acheter une carte par partenaire), le Proconsul (acheter une carte sans la ressource demandée sur la piste puis le partenaire peut jouer une de ses cartes, qu’il exécutera pour lui-seul), le Légat (suggérer une carte via la main du partenaire, ce dernier peut la jouer ou jouer une autre carte, les deux joueurs exécutent l’action). - Les cartes à double choix font leur apparition : Préfet/Architecte, Architecte/Marchand ou encore Préfet/Marchand.
- De nouveaux scénarios tels que IONIUM (qui se joue très bien à deux ou trois joueurs), HELLAS ou encore CYPRUS. Le plateau ITALIA n’est plus disponible. IMPERIUM toujours au rendez-vous.
- Et forcément, un nouveau dieu de l’Antiquité : Vénus (une condition pour le mode individuel et une autre en équipe).
Récapitulons : Concordia Vénus m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)
Concordia Vénus est une véritable pépite. En mode individuel ou en équipe, chaque partie sera différente et passionnante. Cette extension apporte un vrai plus et les nouveaux scénarios sont intéressants. Facile à comprendre, fluide et stratégique à souhait, c’est un beau jeu que l’on apprécie. Attention, il prend pas mal de place sur la table et prévoyez quelques heures de jeu !
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