[Bar à Jeux] Hula Hoo

Hula Hoo

Hula Hoo est disponible en boutiques depuis cet été et il présente des mécaniques intéressantes pour des sessions familiales.

Prix : 11,90 €
Temps moyen : 30 min
Nombre de joueurs : 2 à 6
Âge conseillé : 8+
Auteur : Jacques Zeimet
Éditeur : Drei Hasen in der Abendsonne / Iello
Illustrateur : Mélanie Garanin
Mécanismes : cartes
Version achetée par nos soins dans la boutique l’Odyssée des Coccinelles à Lyon.

Hula Hoo n’était pas destiné à atterrir dans le panier lors de notre dernier passage dans notre crèmerie. Nous partions seulement avec Maudit Mot Dit et Azul : le Jardin de la Reine. Après moult discussions au sujet des dernières sorties de jeux de société et du renouvellement des rayons de la boutique, notre sympathique bouticaire ludique nous a présenté avec enthousiasme les mécaniques de ce petit jeu à 12 balles. Nous sommes donc passés d’une récupération de 2 jeux à 3 jeux sous ses conseils avisés.

Hula Hoo est édité par Drei Hasen in der Abensonne. Après une petite recherche, facile de se rendre compte que l’éditeur privilégie les petites boîtes de jeux faciles à emporter. Hula Hoo entre parfaitement dans ce créneau. Il s’agit d’un jeu simple à expliquer et familial. Il a été imaginé par Jacques Zeimet (Cockroach Poker), un auteur luxembourgeois de longue date puisque certains de ses titres datent du siècle dernier (fiche BGG ici).

Par ailleurs, il a été illustré par Mélanie Garanin. Elle n’a pas la longévité de Jacques Zeimet, puisque Hula Hoo semble être son premier projet de jeu de société. Ses travaux, notamment les illustrations de livres pour enfants, peuvent être aperçus sur la toile entre son Instagram et son site internet.

Hula Hoo, c’est quoi le concept ?

Chaque joueur devra se débarrasser de ses cartes. Cinq cartes devant soi, posées face visible et cinq cartes dans sa main. La particularité du jeu est simple. Le premier joueur à avoir joué toutes ses cartes remporte la partie (et les points, c’est-à-dire le total des cartes déposées dans la défausse). Néanmoins, lorsqu’un joueur ne peut pas jouer de carte, il est simplement éliminé de la partie. Personne ne passe son tour.

Plus on se rapproche de la victoire, plus on risque l’élimination, car on a de moins en moins d’options. On aura donc tendance à s’assurer de pouvoir jouer, mais également à analyser les possibilités des autres joueurs afin de taper où ça fait mal.

Expliquons plus précisément les mécaniques du jeu.

Voyons ça de plus près…

Chaque joueur possède donc 10 cartes en début de partie. Les cartes sont numérotées de 1 à 13 et c’est le hasard de la distribution de cartes, en début de manche, qui décide des valeurs que l’on possède en main. Il n’est pas question de détenir forcément diverses valeurs. D’ailleurs, on peut contourner un peu le hasard en échangeant jusqu’à 3 des 5 cartes placées face visible.

Ensuite, au cours de son tour, le joueur devra jouer une carte selon la condition déterminée par le joueur précédent. En plaçant une carte sur la défausse, le joueur doit dire « plus haut » ou « plus bas » (qui s’est vite transformé chez nous en « plus » ou « moins »). Le joueur suivant doit donc mettre une carte plus ou moins élevée que la précédente selon le choix du joueur. Bien sûr, le premier joueur décide comment ouvrir le bal sans aucune condition.

Par exemple, si Joueuse 1 place un 4 et décide de dire « plus bas », Joueuse 2 devra donc jouer une carte entre 1 et 3 pour respecter la condition énoncée par Joueuse 1. MAIS…

Deux exceptions se présentent devant cette règle. Joueuse 2 peut très bien jouer la même carte. Dans ce cas précis, en jouant un 4, elle doit dire « Double ». Elle est alors dans l’obligation de piocher une nouvelle carte et de la mettre dans sa main. Derrière un Double, le joueur suivant (ici Joueur 3) doit obligatoirement jouer un nouveau Double OU une carte à +1 ou -1. Dans ce même exemple, il doit alors rejouer un 4 ou un 3 (le -1) ou un 5 (le +1). S’il ne peut pas, il est éliminé.

Seconde exception, Joueuse 2 est aussi dans la capacité de sortir un 7 qui constitue la carte Joker du jeu. Elle choisit alors la condition pour le joueur suivant (plus haut ou plus bas). Constituant une carte Joker, jouer un 7 après un 7 ne représente pas un « Double ». On garde alors le schéma classique, c’est-à-dire de jouer une carte plus ou moins élevée selon les envies du joueur qui a placé la carte.

Entre attaque et défense, avec un zest de bluff

Hula Hoo est un jeu familial qui incite les joueurs à être vicieux et sans pitié avec leurs adversaires. Il joue aussi avec la psychologie des joueurs puisqu’il faudra entrer dans la tête des adversaires. Il sera aussi inspiré de bluffer.

En jouant un 9, selon vos consignes (plus ou moins) pour la suite, on peut deviner comment vous souhaitez orienter le jeu. On peut ainsi donner une tout autre orientation au jeu afin de vous éliminer de la manche.

Puis le jeu peut se montrer intraitable. En jouant un 1 et en demandant au joueur suivant de jouer « plus bas », il se retrouve qu’avec deux choix : jouer un 1 ou un Joker. Pareil avec la carte 13 dans l’autre sens. C’est clairement une invitation à faire preuve de vice. On ne souhaite pas forcément équilibrer la balance, le jeu ne vous invite pas à descendre de valeur quand on se trouve dans l’extrémité de la ligne. Il vous invite clairement à taper plus fort. Avec un 11, aller plus haut. Avec un 12, aller plus haut. Avec un 13, aller plus haut et se rapprocher de l’avenir.

On veut faire mal à l’adversaire et l’empêcher de joueur quitte à se cramer aussi. 9 fois sur 10, on gagnera une partie car les autres joueurs seront à court d’options. D’où l’importance de cacher également son jeu en jouant de préférence les cartes face visible. Moins les autres connaissent notre jeu, mieux on pourra résister à leurs assauts. Du moins, plus on a l’espoir de le faire.

Récapitulons : Hula-Hoo m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)

Hula Hoo s’est montré séduisant à bien des égards. Accessible pour tous les publics, une dose de vice et de coups bas qui réveillent un peu le côté sadique des joueurs, et il garde un brin de stratégie dans sa gestion des cartes. Certes, les côtés aléatoire et psychologique pourraient faire grincer des dents (surtout quand on fait partie des victimes, et non des bourreaux), mais le plaisir reste au rendez-vous.

N’hésitez pas à nous donner votre avis sur ce jeu si vous aussi vous l’avez testé via les commentaires sous l’article. Vous pouvez également venir nous rendre une petite visite sur nos réseaux sociaux : Twitter, Facebook, Instagram, Twitch, Youtube et notre compte curateur Steam.

Retrouvez nos autres tests de jeux de société en cliquant ici.

Vous avez une question sur ce jeu ? N’hésitez pas à poser votre question en commentaire, on se fera un plaisir d’y répondre !

2 1 voter
Évaluation de l'article
Toujours dans la magique potion du jeu vidéo !
S’abonner
Notifier de
guest
1 Commentaire
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments
Jenepy
1 année il y a

C’est devenu un des classiques pour finir nos soirées jeux. Il ne faut plus trop réfléchir et ça marche très bien. Puis on ne voit pas le temps passer et on fini bien plus tard que prévu !

Mot de passe oublié