[Critique] Blacksad : Alors, Tout Tombe

Blacksad

 

Public visé : Tout public
Éditeur: Dargaud

Date de sortie : 1er octobre 2021
Pagination : 60 pages

 

Une aventure en deux parties.

Chargé de protéger le président d’un syndicat infiltré par la mafia à New York, John Blacksad va mener une enquête qui s’avèrera particulièrement délicate… et riche en surprises.

Tel est le pitch de ce très attendu nouveau volume de notre détective félin. Enfin si vous connaissez la série, et si vous ne la connaissez pas, c’est un mélange d’incompréhension et de jalousie qui m’assaillira.

Incompréhension car où étiez-vous ces dernières années ? Qu’avez vous pu lire qui vous a tenu éloigné de l’œuvre de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido par ailleurs auteur de la meilleure BD de 2019 avec les Indes Fourbes.

Jalousie car vous allez avoir le plaisir de la découverte, de votre premier contact avec cet univers de polar noir des années 50. Les premières pages en compagnie de John Blacksad nous laissent penser à d’autres héros du même genre, mais on découvre vite que le privé est bien plus profond, cultivé et moins défaitiste que ses illustres collègues.

Petite nouveauté pour la série, Alors, Tout Tombe n’est pas un récit complet. Et c’est tant mieux, on a le temps de découvrir un nombre de personnages plus élevé qu’a l’accoutumé, aux relations intimes à découvrir, et se laisser le temps d’approfondir sans trop rusher était la meilleure approche. C’était d’ailleurs le principal défaut du Tome 4 qui nous faisait découvrir une ambiance de faux vaudou sans, malheureusement, trop nous en donner.

 

Blacksad

Blacksad regarde 2021 de haut.

Ce qui marque le plus c’est le changement de lecture sur l’anthropomorphisme des personnages. Chacun appartenant à une espèce permettant ainsi d’exacerber les mécaniques de clans, de races  et de classes sociales.  Mais dans les tomes précédents, celle-ci restait sous-entendue, laissant aux lecteurs le travail de « compréhension du message ». Ici les personnages l’expriment directement à de multiples reprises, marquant eux-mêmes cette différence, référençant leurs interlocuteurs en chat, chien, belette ou oiseau. Ce qui nous amène à réfléchir au métissage de toute évidence invisible tout au long de l’œuvre et nous fait un peut sortir du récit.

Peur que nous n’ayons pas compris le sous-titre ? Surexposition maladroite ? La question restera sans réponse pour le moment, et elle ne nous fera pas oublier la qualité du récit, qui prends le temps de poser ses bases, ni la qualité graphique qui nous donne envie de plonger aux côtés de Blacksad. Dessin impeccable, couleurs collant parfaitement au moment et aux émotions suscitées et toujours cette capacité à retranscrire en images fixe, le mouvement des personnages et la physique des scènes d’actions.

Un tome et une série à avoir dans sa bibliothèque.

 

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