[Découverte] The Disciples de Christopher Mitten et Steve Niles

the disciples

Aujourd’hui on découvre The Disciples de la collection Glénat Comics.

Découverte – The Disciples

Auteurs : Christopher Mitten, Steve Niles
Nombre de pages : 112 pages.
Comic édité chez Glénat Comics
Date de sortie initiale : 18 septembre 2019
Prix : 14,95€
Version du livre fournie par l’éditeur

Vous pouvez vous procurer le tome 1 de The Disciples chez Glénat.

C’est l’histoire d’un cauchemerde

the disciplesThe Disciples suit les traces de chasseurs de primes en vadrouille dans l’espace. On les a payé pour sauver la fille d’une politique se trouvant sur Ganymède, satellite de Jupiter. Malheureusement pour eux, leur virée se transformera en enfer. C’est un peu le speech d’un film de série B mais le scénario – qui paraît bien simpliste lors de notre lecture – se creuse tout de même la tête lorsque l’on jette un œil sur l’introduction. C’est important de le préciser car les premières pages du bouquin s’attarderont à détailler un environnement hostile et assez lourd de tension sans nous en offrir toutes les subtilités. On se contente de suivre les discussions entre chasseurs de primes.

Le contexte nous situe donc dans un monde futuriste dans lequel notre système solaire a été colonisé. Par qui ? On ne sait pas trop, on nous explique simplement que ce sont les castes les plus riches qui dominent ce monde. On comprend donc que l’histoire se base sur de l’exploration spatiale et il comporte ses qualités comme ses défauts. Dans ses qualités, c’est que le monde proposé se place donc dans l’infiniment grand et qu’il ne sera pas enfermé dans une authenticité liée à la réalité, cela laisse place à de la créativité, à représenter le monde comme l’auteur le désire. Par contre, cela implique donc la difficulté de devoir situer et placer une histoire sans être trop abrupt. The Disciples doit donc prendre son temps et cela se ressent dans la lecture puisque la narration a du mal à entrer dans quelque chose de concret au début. Puis on nous balance une créature sans vraiment savoir d’où elle sort et c’est là que débute vraiment l’arc narratif de ce premier tome.

Le diable a fait de l’espace son royaume des ténèbres.

Un début poussif qui nous plonge ensuite dans un space opera horrifique aux couleurs bien sombres. Pour le coup, c’est immersif. On ne sait pas ce qui attend les héros, on est comme eux dans la découverte récurrente d’événements qui dépassent l’entendement. Les événements s’enchaînent très vite et on n’a même pas le temps de comprendre ce qui se passe. Ce qui demeure malheureux, c’est que l’on ne sent pas de danger permanent, pas de caractère vraiment horrifique, pas de stress. On nous vend une terreur qui n’existe pas réellement. Il y a bien des pages où l’on voit une créature hostile, des morts-vivants mais la tension est loin. On croit limite à des hallucinations ou à une malédiction mais jamais je n’ai été captivé par l’histoire que nous propose The Disciples. Puis ses illustrations n’ont jamais su transcender une narration monotone et sans trop de rebondissement.

Les disciples de l’ennui

Je reste très partagé suite à ma découverte du comic dessiné par Christopher Mitten. Si la narration ne connaît pas de grands moments marquants, on ne peut pas dire qu’elle est forcément aidée par ses dessins. Certes, il serait malhonnête d’omettre que Steve Niles ne fait pas preuve de talent. Rien que la couverture du comic est splendide. L’ultime page du premier chapitre l’est tout autant. On pourra aussi évoquer le cauchemar de Dagmar, les illustrations qui ornent toutes les pages introduisant les différents chapitres, le plan retrouvailles entre Jules et Dagmar mais hormis cela, je n’ai pas été hyper emballé par la direction artistique et surtout ses croquis. Au vu de certaines images, il y avait mieux à faire.

Mon manque d’affect est probablement dû au fait que les personnages principaux n’ont rien d’extraordinaire, ne font pas preuve d’une grande dramaturgie ou d’émotion. Cela manque de ce petit quelque chose qui ferait que je m’attache à l’histoire, à la bande de mercenaires, aux enjeux autour de cette fille kidnappée… En fait, je crois que j’ai traversé ce scénario de manière complètement détachée. Le récit manque de liant, les dessins ne sont pas époustouflants, les croquis autour des protagonistes somme toute classiques ne permettent pas de nouer une relation entre le lecteur et le récit.

Au final, j’ai éprouvé bien du mal à m’imprégner de l’univers offert par The Disciples. C’est comme s’il manquait de symbiose entre le scénariste et le dessinateur, ou simplement de profondeur et de détails dans le récit et les illustrations. Dommage pour ce space opera qui ne manque pas de potentiel.

 

Pour le reste des comics, vous trouverez d’autres critiques et découvertes à cette page. Et le meilleur reste à venir sur Try aGame alors n’hésitez pas à garder l’onglet ouvert et un œil sur les réseaux sociaux Twitter, Facebook, Instagram, Twitch, Youtube et de vous abonner à notre compte curateur Steam.

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