Devil’s Relics : le premier tome est disponible chez Glénat

Devil's Relic

Devil’s Relics paraît chez les éditions Glénat et il pourrait bien s’installer sur la longue durée dans le paysage manga français. Revenons sur ce titre prometteur.

Devil’s Relics trouve ses origines dans l’imagination de l’un des artistes les plus en vogue du moment, Maître Gims. Le chanteur-rappeur se revoyait, quinze ans en arrière, dessiner les personnages d’un manga avec son petit frère « Darcy » avec qui il collabore encore sur ce projet. Depuis 2017, ils sont rejoints par Jean-David Morvan et Yoshiyasu Tamura ainsi que la maison d’édition Glénat pour aider à l’aboutissement de ce rêve de gosse. Vous retrouverez ainsi le premier tome de Devil’s Relics dans toutes les librairies en ce 31 octobre. Nous avons eu la chance de pouvoir le découvrir en avance et nous allons donc partager avec vous une petite présentation du livre ainsi que nos premières impressions.

Vous pouvez retrouver toute l’actualité des éditions Glénat sur leur page Facebook et Twitter.

Un univers poignant pour Devil’s Relics

Devil’s Relics offre, avec ce premier tome, un univers intriguant qui ouvre plusieurs pistes de curiosité. La première concerne le titre en lui-même, les reliques de la mort. De multiples questions viennent et ne trouvent pas tout de suite réponse. Quels pouvoirs possèdent ces reliques de la mort ? Pourquoi sont-elles tant convoitées ? Nous sommes directement plongés dans le déroulement d’une vente aux enchères dont l’intérêt majeur se situe dans l’acquisition de cette relique. Alors que tous attendaient de surenchérir sur ce précieux objet, un invité surprise parvient à s’infiltrer et changer le cours des événements. C’est alors que l’on découvre différents personnages du manga et que l’on parvient à y voir plus clair sur ce que nous cache ce shōnen.

Ce sont effectivement les combattants qui entrent en scène suite à cette intrusion. Cinq d’entre eux se montrent les plus réactifs et dévoilent leurs capacités, tous ont des profils différents. Le Capitaine Fire Fire qui semble bien connaître le voleur et dont les pouvoirs sont logiquement liés au feu. Akusemi, quant à lui, peut se séparer de son ombre et ainsi former deux entités distinctes. Parce qu’il en faut toujours un, King Baraba joue le rôle du gros bourrin qui possède une force phénoménale. Ensuite, le maître des vents capte les mouvements de l’air afin de détecter la localisation de l’intrus. Enfin, Hypnoz créé des failles spatio-temporelles afin d’avoir un large aperçu de l’environnement. Ils rejoignent tous ce personnage qu’ils semblent avoir déjà croisé dans le passé, Kaïs, le protagoniste principal de ce premier tome de Devil’s Relics. Pour la petite anecdote, il ne faudra pas oublier pas non plus l’animateur de cette mise aux enchères qui cache bien des mystères, notamment sur son identité.

C’est au moment des retrouvailles que les auteurs décident de faire un bond en arrière, deux ans pour être précis, nécessaire pour expliquer la genèse du héros. Nous y apercevons ainsi un monde plus sombre où règne la loi du plus fort et surtout la corruption. Le tout manque pour le moment d’originalité et d’identité, des personnages au décor, mais tout pourrait bien prendre forme dans les prochains tomes.

Un passé douloureux

Si les premières images demeurent à l’avantage de Kaïs, la suite remettra ses pieds sur terre. Sans surprise, ce petit malfrat reste plutôt doué en matière de combat puisqu’il se retrouve mêlé à des compétitions clandestines, tout cela dans le but de gagner des biftons. Comme nous pouvons nous y attendre, il est amené à rencontrer des personnes peu fréquentables qui vont lui causer des soucis. Là encore, cette séquence nous donne un aperçu de l’environnement hostile dans lequel il évolue, entre la menace que représente les gangs et une police pourrie jusqu’à la moelle.

Ce qui demeure agréable, c’est que le premier tome de Devil’s Relics nous peint le portrait d’un personnage tiraillé entre ses différentes facettes, entre sa monstruosité et un aspect bien plus humain. Il évoque ainsi sa malédiction, ce qui confère à Kaïs un côté attachant. Néanmoins, l’image qu’il dégage deux ans après est bien différente, il paraît autant diabolique que redoutable. On se demande alors ce qui s’est passé au cours de ces deux fameuses années.

Quelques indices sont glissés dans ce premier tome. Outre le drame que connaît le héros, on nous verse tout un lexique autour de l’ombre et la lumière. La narration démarre par un jeu d’opposition, ce qui indique clairement que le duel entre le bien et le mal sera entretenu, entre les ténèbres et le soleil et qu’il tournera autour des personnages. On retrouve cette nuance dans les dessins de Tamura, avec des couleurs bien prononcées du côté du blanc et du noir, ce qui n’est forcément pas anodin. Kaïs fait d’étranges cauchemars et évoque une puissante lumière, ce qui laisse présager quelques bouleversements. On repense ainsi aux reliques du diable, au rôle qu’elles pourraient jouer dans l’évolution des personnages et des conflits à venir.

En conclusion, Devil’s Relics renferme tous les éléments nécessaires pour offrir une intrigue solide à tous les fans de shōnen. Un héros tourmenté et promis à un avenir aussi sombre que mystérieux, des artefacts convoités dont la puissance est source de conflit et des combattants qui n’ont pas froid aux yeux. Si le titre n’est pas révolutionnaire dans sa conception et le design de ses personnages, il parvient à piquer notre curiosité. Reste désormais à savoir si l’intrigue gagnera en épaisseur et si les réponses qu’elle apportera autour des reliques de la mort le maintiendront à flot. Quoiqu’il en soit, malgré son manque d’originalité, le titre garde un potentiel certain et il nous tarde déjà de découvrir la suite.

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