Quelles évolutions visées par les FPS ?

FPS

Si la fin de l’année est souvent marquée par la sortie de nombreux jeux AAA, certains jeux comme  les Call of Duty ou bien les Battlefield viennent marquer tous les esprits, pour les amateurs de FPS.

Il y a quelques années, la mode aux FPS a été lancée et on a pu voir les clones de Call of Duty se multiplier et certains ont réussi à se démarquer avec plus ou moins de mal. Cependant, 10 ans après la sortie du premier Modern Warfare et quelques mois après la sortie de la version remastered, on peut s’interroger sur le chemin que compte prendre le genre FPS tout entier. En effet, depuis le développement de la technologie permettant de jouer en ligne et avec la sortie de FPS compétitifs comme Overwatch ou encore Quake Champions, apportant de la nouveauté au genre, le jeu de tir à la première personne va-t-il être amené à évoluer ?

Le genre du FPS a donc connu un grand succès avec la sortie de Doom en 1993, qui vient poser les codes du genre. En choisissant une perspective vue à la première personne, le jeu permet une totale immersion aux joueurs, renforcée par l’ambiance du titre. Le jeu est plus orienté vers une aventure solo à cause des limitations de l’époque, mais les nouvelles technologies vont permettre le développement du multijoueur et ainsi apporter des nouveautés au genre. Ainsi, le genre du FPS a été amené à se développer en parallèle du jeu en ligne, certains jeux se spécialisant dans le jeu en ligne et abandonnant le mode solo, comme les FPS compétitifs sortis ces dernières années, comme Counter Strike. Cependant, en abandonnant le mode solo, ces jeux risquent de sombrer dans l’oubli quand, bien des années plus tard les serveurs seront abandonnés, malgré une communauté active qui peut essayer de créer des serveurs pour permettre à leur jeu de continuer à vivre, mais uniquement sur PC. Les joueurs seront certes marqués par une expérience multijoueur forte, mais quand tous les jeux actuels proposent plus ou moins le même gameplay, arriver à se démarquer est bien plus difficile.

Ainsi, on a les deux poids lourds du genre : Battlefield et Call of Duty, les deux frères ennemis qui se retrouvent chaque année pour se livrer une bataille sanglante juste avant les fêtes de fin d’année et pour permettre à Activision et Electronic Arts d’assurer leurs profits pour l’année fiscale écoulée. Cependant, si ces jeux marchent, c’est qu’il y a un public, prêt à acheter les produits proposés par ces éditeurs et d’ailleurs, ceux-ci sont prêts à tout pour défendre leur licence favorite. Cependant, il convient de rappeler qu’avant ces deux licences, c’était Medal of Honor qui s’était spécialisé dans l’annualisation de ses licences, avec une communauté de joueurs toujours prêts à suivre, mais celle-ci semble avoir disparu aujourd’hui, c’est la preuve que le succès n’est pas éternel. Ainsi, il faut reconnaitre à Call of Duty que celui-ci a réussi à réinventer le système de jeu de tir en ligne, notamment avec Modern Warfare, premier du nom. Celui-ci est donc sorti en 2007 sur PC, PS3 et Xbox 360 et proposait un mode en ligne solide qui posera les bases, plus tard reprises par Modern Warfare 2, qui marquera plus les joueurs ainsi qu’un tournant dans l’histoire de la franchise. Profitant du développement du jeu en ligne, celui-ci proposait alors 20 cartes et 6 modes de jeu et un système de points d’expérience permettant de débloquer de nouveaux éléments afin de mieux appréhender les combats à venir, mais aussi les défis, permettant de gagner plus de points d’expérience et de faciliter la progression ou encore de donner un objectif à atteindre aux joueurs. Le jeu permettait alors de se retrouver avec ses amis et cela a beaucoup profité à la renommée du jeu. Du côté de Battlefield, la série elle aussi brille plus pour ses modes de jeu en ligne, bien que le mode solo ne soit pas délaissé par Dice. Mais que ce soit Battlefield ou Call of Duty, les deux ont une autre caractéristique commune, elles proposent un système de classe de personnage, permettant d’accéder à des compétences spéciales et à des armes spécifiques, permettant aux joueurs de découvrir de nouvelles façons de jouer et les obligeant à trouver les meilleures synergies possibles dans l’équipe afin de triompher de l’ennemi. Cela a donc permis le développement de l’esport et donc des compétitions, conduisant de nouvelles entreprises à se pencher sur cette mine d’or et à réfléchir sur les moyens de se démarquer de la concurrence, voir de trouver de nouveaux moyens de jouer.

En effet, les classes de champions nécessitent forcément l’investissement des joueurs afin d’accéder au meilleur équipement possible, qui n’est déblocable qu’à partir d’un certain niveau ou nécessite que le joueurs dépensent des crédits, durement gagnés au cours de ses nombreuses batailles. Les joueurs qui ne jouent que rarement au jeu ou qui débutent seulement se retrouvent ainsi démunis face aux joueurs plus expérimentés. C’est donc dans une volonté de se démarquer, mais aussi pour permettre un meilleur équilibrage du jeu que naquit l’idée des champions (mais aussi venant d’autre genre de jeu comme les MOBA), avec des jeux comme Overwatch, Quake Champions ou encore Battleborn (mais si, le jeu développé par Gearbox Software… Non pas Borderlands, l’autre… Laissez tomber…). Si le système de champions provient d’autres genres de jeu, l’idée est toujours intéressante dans le cadre d’un jeu compétitif et permet d’assurer un équilibre entre les joueurs en mettant à la disposition de ceux-ci tous les héros disponibles. Chaque héros ayant une santé, une armure ou une vitesse différente dans Quake Champions, les joueurs pourront varier les plaisirs et choisir le héros avec lequel ils ont le plus d’affinité pour enchainer les parties et s’amuser pleinement sur le prochain titre d’ID Software. Dans Overwatch, chaque héros a sa spécialité et son rôle prédéterminé, obligeant les joueurs à adopter des stratégies et à choisir leur personnage en fonction des synergies de groupe possibles. On retrouve toujours cette idée de synergie, mais cette fois-ci, même le joueur débutant pourra trouver son compte et permettre à son équipe de remporter la victoire. Il convient de noter que si Overwatch est déjà pleinement lancé dans le domaine de l’esport, Quake Champions doit encore faire ses preuves, notamment en ce qui concerne le premier tournoi du jeu qui doit se dérouler à la QuakeCon fin août. Cependant, la série Quake, au même titre qu’Unreal, était l’un des pionniers de l’esport avant d’être détrôné par Counter Strike, il est donc fort probable que celui-ci retrouve sa place assez rapidement. La mise en avant du jeu compétitif par la scène esport et son développement semble donc être l’un des moteurs de cette nouvelle évolution pour les FPS, reste à savoir jusqu’où cela ira.

Pour finir, Tim Willits, le directeur créatif d’ID Software estimait que :

« l’idée de champions, héros et personnages n’est rien d’autre que l’évolution naturelle du FPS. »

Venant de celui qui a travaillé sur des titres comme Quake III Arena ou encore le Doom de 2016, ce genre de parole pousse à réfléchir et à s’interroger sur ce qui va advenir du genre dans les années à venir. A vous de nous dire ce que vous en pensez et si vous êtes d’accord avec ces affirmations, mais surtout quelle pourrait être la prochaine étape pour le genre ?

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Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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