Le festival de Vichy : du haut de ses 4 ans, c’était son festival

festival de vichy

Alors que le festival de Vichy ouvre ses portes au public ce week-end, nous avons eu l’opportunité de participer à ce même festival, mais du côté des professionnels. Nous étions trois à nous y rendre, dont une jeune ludiste en herbe.

Chaque fois que nous nous rendons au festival de Vichy des jeux de société, nous sommes très bien accueillis. Nous sommes toujours trois, à savoir Arnyanka et moi, TobyOne, pour représenter Try aGame, et surtout prendre des notes et jouer aux prochaines sorties sur le marché. Si vous savez compter, vous avez remarqué qu’il me reste à parler d’une immense joueuse de jeux de société, notre fille Harmonie. Du haut de ses quatre ans, elle a pu faire le tour en notre compagnie. Par conséquent, si en tant que parent, vous vous demandez si le festival de Vichy est un lieu de divertissement idéal pour votre (ou vos) enfant, je vous répondrais bien par une réponse positive. Tant qu’ils sont accompagnés et demandeurs, cela peut très bien se passer.

  • On remercie Serash Jonao pour le montage et l’image à la Une.

Ainsi, notre festival de Vichy 2023 a forcément été celui de notre fille de 4 ans. Encore et toujours accueillie comme une reine par les organisateurs qui lui ont fourni badge, sac et stylo, Harmonie a vagabondé dans les couloirs du Palais comme une passionnée de jeux et d’expérience à découvrir.

Après la légère surprise de voir l’emplacement du stand des enfants (comprenez par-là, HABA et Djeco notamment) déplacé à un coin un peu plus reculé, mais bien plus spacieux, elle a pris place avec son majordome (moi-même) sur les tables du plus célèbre éditeur allemand de l’industrie (non, ne cherchez pas, on parle bien de HABA).

Si la direction artistique des jeux ne changeait pas énormément des titres que l’on retrouve depuis plusieurs années, l’éditeur tente tout de même de se renouveler en matière de mécaniques et d’expérience de jeu.

Nous avons commencé par Poulpissimo, un jeu qui ressemblait d’ailleurs à Tentacolor, sorti chez Loki, que l’on possède à la maison. On étend les tentacules d’un poulpe en faisant matcher ses couleurs. La bonne différence, ici, c’est que cela ne repose pas sur des cartes, mais sur une mécanique de mémoire. Agréable à jouer, mais pas hyper captivant non plus pour notre jeune ludiste qui n’a pas souhaité y retourner lors du festival.

Par contre, le jeu suivant a eu droit à 3 parties à 3 moments différents : Chercheurs d’étoiles. Encore du memory, mais avec du meilleur matos qui attire mieux l’œil de notre enfant. En plus d’un jeu de mémoire, c’est aussi de la manipulation. Dans un tour, l’enfant doit retrouver des étoiles camouflées sous des caches afin de compléter son plateau. Autant dire qu’Harmonie a pris en main le jeu avec enthousiasme, en réalisant toutes les manipulations toute seule, toutes les étapes d’un tour tant elle y prenait du plaisir. Plus précisément, le but sera donc de retrouver divers jetons différenciés par leur couleur et de les disposer sur le plateau Joueur pour marquer des points. Plusieurs niveaux de difficulté permettent de rendre le jeu plus accessible aux enfants.

Le troisième jeu qui est passé au crible, c’est un jeu connu, mais qui a droit à sa version pour les plus jeunes : Roi & Compagnie Junior. Dans celui-ci, on lance les dés et on tente de les faire correspondre aux caractéristiques de chaque carte qui demande soit des couleurs précises soit des symboles spécifiques. Bref, un pur jeu de hasard dont le dénouement a été favorable à notre jeune joueuse. Malheureusement, elle n’était pas hyper captivée, et il a fallu l’assister à quelques reprises pour lui faire comprendre quelles étaient les possibilités pour le second lancer de dés.

Si j’étais malhonnête, je vous aurais dit qu’on a enchaîné sur un 4e jeu HABA, mais non ! Nous nous sommes dirigés vers notre premier rendez-vous professionnel du côté de BlackRock Games. Pendant que nous laissions donc Arnyanka assurer cet entretien avec Maëlle de BlackRock, nous nous sommes arrêtés avec Harmonie chez Game Flow.

Quelle bonne idée ! Nous avons été accueillis chaleureusement par Xavier, Clément et Roméo pour nous présenter leur dernière sortie : Mon Puzzle Aventure. La gamme Ma Première Aventure est adorée par ma fille, et l’occasion était donc belle pour découvrir, en compagnie du staff, le fameux puzzle. Le coup de cœur a été rapide pour cette production. Toujours le choix entre trois héros provenant des livres, mais cette fois ce n’est pas un livre dont on est le héros, mais un puzzle interactif qui se déconstruit au fur et à mesure que l’histoire se raconte. La mécanique est sublime et captivante pour l’enfant. Quelques clins d’œil aux livres, un segment de l’histoire qui varie selon le personnage choisi (pour le minimum de rejouabilité dira-t-on) et un « post-game » qui est tout aussi agréable pour la jeunesse. Et pour cause, après avoir découvert l’histoire en déconstruisant le puzzle, on est invité à le refaire, ce qui occupe avec plaisir une loupiotte qui en redemande toujours. D’ailleurs, pas mécontente d’avoir terminé le Puzzle Aventure le dimanche, Harmonie a demandé sa seconde dose le lundi. On peut aussi souligner la bonne idée de Game Flow d’avoir mis à disposition des coloriages, mettant sur papier les héros de la franchise (disponibles ici).

Ensuite, après cette agréable session de jeu chez Game Flow, nous sommes retournés du côté « des jeux pour enfants ». Nous avons alors entamé le méga coup de cœur HABA de ma fille qui fait partie de la gamme Logic Games : Où se cache Wanda ?

Nous sommes ici devant un jeu de recherche et de logique dont l’espace de jeu se focalise au sein d’une maison montée sur pièces ! 9 pièces et 5 côtés à zieuter pour retrouver de la décoration qui nous indiquera l’emplacement final de Wanda. 60 missions en tout, dont la difficulté est croissante. Autant dire que le premier jour de festival, Harmonie a complété 29 missions d’affilée tant ça l’a captivé. Elle a apprécié inclure petit à petit tous les membres de la famille de Wanda dans l’équation, même les objets, par la suite, aidaient à trouver le lieu final de Wanda. Car la particularité, c’est que l’on retrouve tout de même des « pièges ».

Un objet indique directement le lieu où se trouve Wanda. Par exemple, le livret indique qu’il se trouve là où l’on retrouve une baignoire : il est alors facile de se diriger vers la salle de bain… Mais plus tard, on devra mettre en pratique la règle principale du jeu : il ne peut pas y avoir deux personnes dans la même pièce ! Alors, le livret de missions se montre un peu plus taquin en plaçant deux objets requis dans la même pièce, or Wanda passe toujours après les autres. Par exemple, le livret nous informe que Wanda se trouve dans une pièce de la maison où l’on peut voir un ballon de football, et que sa maman se situe là où l’on aperçoit un parapluie. Or, il existe une salle où l’on retrouve le ballon et le parapluie… On doit alors trouver une autre pièce qui cache bien mieux l’élément requis pour Wanda. Bref, Harmonie n’a fait que me demander d’y retourner durant ce séjour à Vichy. Malgré cet engouement, il faut avouer qu’elle montrait des signes de fatigue tant le niveau s’élève après le niveau 30, avec 6 ou 7 membres de la famille et objets à placer dans la maison à travers des indices parfois minuscules. Je vous confierai aussi que le cerveau a fini par se fatiguer du côté du majordome, car nous étions bien deux à y jouer. La boîte indique 1 joueur, mais on accompagnera forcément son enfant dans l’aventure.

Deuxième jour et après un passage professionnel chez Asmodee, avec une attitude royale d’Harmonie, on atterrit chez le stand tenu par Kevin Jost et Benjamin (entre autres). On parle bien ici de Schmidt. Pendant que l’on faisait le tour des lieux, notre jeune fille est tombée nez à nez avec la boîte du jeu Attrape la Noisette. Et voilà encore un JEU POUR ENFANT !

le festival de vichy attrape la noisette

On retrouve donc un jeu de parcours où l’on doit déplacer ses petits écureuils et tout faire pour retarder le moment où ils se feront rattraper par Maman écureuil afin de récolter le maximum de noisettes (et donc de points). Nos écureuils progressent sur des cases avec un premier lancer de dé (indiquant couleur ou noisette sur lesquelles on peut progresser). On devra gérer alors l’avancée des 4 écureuils. Petite particularité, on ne peut pas mettre 2 écureuils sur la même case. Alors, en étant inspiré, on peut sauter quelques écureuils et avancer encore plus loin. À force de me voir le faire, ma fille de 4 ans a très bien compris le système. D’ailleurs, elle était plutôt fière d’avoir gagné 30 noisettes à 29 sans aide ni arrangement ! Toutes les petites subtilités, elle les a vite assimilées. On a d’ailleurs enchaîné une deuxième partie quelques heures plus tard. Le match était là ! Au terme du festival, et après une troisième partie en trois jours de salon, le staff de Schmidt a décidé de lui offrir.

En fin de journée, trois lieux occupaient son esprit et nous ont forcés à quelques allers-retours : le stand de Schmidt pour cet Attrape la Noisette, les abords de BlackRock avec les aventures éditées par Game Flow et les tables de HABA. L’objectif du jour suivant serait de la diriger ailleurs afin de tester un maximum de jeux.

Cela débutait mal puisqu’à 9 h 30, quelques dizaines de minutes avant mon premier rendez-vous professionnel de la journée chez Lucky Duck Games, elle me menait une nouvelle fois vers la maison de Wanda chez HABA. Au terme de la mission 38, elle m’écoutait enfin lorsque je lui faisais reconnaître le logo de Djeco.

Cela dit, sur le chemin, nous nous arrêtions chez Auzou pour des sessions de jeux appréciées. Harmonie a donc été invitée à découvrir Le Prince des ours, un jeu de pêche à la ligne qui se joue en simultané, durant lequel il faut nourrir nos fameux ours de divers ingrédients. Le premier à le faire est donc le gagnant. La particularité, en plus de la simultanéité des actions chez les joueurs, c’est que les poissons de différentes couleurs sont sous couvercle et donc cachés. L’autre spécificité qui parvient à enflammer les parties de jeu, c’est de pouvoir tout mettre dans le désordre une fois que l’on a terminé une collection de poissons. L’enfant peut alors faire tourner le bac à poissons et rend la pêche plus compliquée. L’employée d’Auzou m’expliquait alors ne pas craindre le bazar créé, c’est ce qui rendrait la partie amusante. Harmonie a plutôt apprécié, et ce n’était pas étonnant, elle qui adore tant les jeux de pêche à la ligne.

Elle a pu enchaîner sur le jeu voisin, La Course des loutres. Chaque joueur choisit son équipe de loutres et aura pour mission de les amener sur la ligne d’arrivée après un petit parcours qui associe les dés et les cases à travers des symboles d’animaux. Là encore, il était question d’optimiser sa vitesse de course en sautant par-dessus des loutres qui occupent déjà les symboles choisis. Notre fille est tellement friande de ces jeux qu’elle a décidé d’enchaîner sur une deuxième course en choisissant les deux autres couleurs de pions (il y en a quatre).

Un autre jeu d’Auzou était sur les tables, mais déjà connu de notre (pas si) petite ludiste : À Tâtons. Elle ne souhaite toujours pas s’en séparer, signe d’un attachement certain.

On se posait enfin dans les travées de Djeco, qu’un petit regret se présentait à nous : très peu de jeux étaient consacrés aux enfants de 4 ans. Il y avait pour plus et moins âgé. Cela n’a néanmoins pas découragé Harmonie qui s’est installée pour vivre les expériences de jeux proposés. Elle a alors commencé par Little Lucky, un jeu « de chance », mais aussi de mémoire. Quatre couleurs de tuiles, et, pour que la petite souris (que l’on joue) grignote ses bouts de fromage, il est nécessaire de deviner la couleur qui se trouve sous les tuiles devant elle. Il faut le faire quatre fois et donc se souvenir après chaque trajet de la couleur des tuiles qui composent le chemin. Plus qu’un jeu de hasard, cela devient donc rapidement un jeu de mémoire. Et Harmonie s’est bien prise au jeu.

Un autre jeu qui lui a plu, mais qui était un peu trop facile pour elle : Little Memo Garden. 5 tortues de 5 couleurs différentes, qui mangent chacune des ingrédients précis (et choisis par les joueurs). On place les tortues sur les ingrédients de manière à les cacher. On tire une carte qui indique la tortue ou l’ingrédient, et on doit donc les associer de mémoire pour gagner la carte. Simple mais très efficace pour notre jeune Reine qui a fait un sans-faute !

Par contre, zéro pointé pour Pompon qui affiche un 5+ bien mérité tant ma fille de 4 ans n’a jamais trop suivi des règles trop complexes pour elle. À se demander si le jeu ne méritait pas une mention 6+, on vous le dira l’année prochaine !

Par la suite, Harmonie a été très attirée par le matériel des Smart Games, Safari Photo dont la boîte contient 60 défis pour des enfants de 3 à 6 ans. Il s’agit donc d’un jeu éducatif où l’enfant doit gérer les priorités des déplacements manuellement afin de reproduire les photos désignées sur les cartes de jeu. Au début c’est compliqué, l’enfant doit comprendre que tous les chemins ne sont pas accessibles à tous les animaux, mais les automatismes se créent avec le temps. Plusieurs degrés de difficulté permettent de rendre le jeu accessible à tous, mais aussi de savoir quand le niveau est trop difficile pour l’enfant. Harmonie a pas mal demandé mon aide pour reproduire les positions des animaux, mais avec plus de patience et de réflexion, peut-être s’en serait-elle sortie comme une cheffe. Avant de partir, les grosses boîtes du jeu Zoo-en-Boîte ont attiré son attention. Ce jeu évolutif propose aux enfants d’emboîter les boîtes à travers 48 défis. Elle a réussi sans problème les 25 premiers défis tout en restant captivée.

Dans les couloirs qui mènent au « stand des enfaaaaants », nous pouvions croiser l’éditeur Trefl qui propose de multiples expériences pour ma loupiotte. Lorsque Harmonie était accompagnée de son majordome, elle a pu découvrir Run and Fun. Si on y retrouvait le côté Run, le côté Fun avait un peu plus de mal à voir le jour malgré la qualité d’animation et d’accompagnement du staff présent à table durant toute la partie. On gère 3 bébés hérissons qui cherchent à rentrer au bercail avant la maman hérisson. Pour cela, on jette frénétiquement le dé dans l’espoir de voir apparaître le symbole du hérisson bleu, vert et rouge. Pour freiner la maman, on peut tomber sur la face du dé « Avancer/nourrir la maman avec une pomme » pour lui faire perdre un tour lorsque le prochain lancer indiquera son symbole. Ce qui revient, quand on y pense, à perdre un tour pour lui faire perdre un tour ensuite… Si Harmonie a bien aimé gagner cette petite course (avec l’aide de règles arrangées par l’animateur), ce fut loin d’être une expérience inoubliable.

Par ailleurs, lorsqu’elle fut accompagnée par sa mère, elle a aussi tenté l’expérience du jeu voisin Mini Market. Dans celui-ci, on doit lancer le dé afin de se diriger dans le supermarché pour récupérer les aliments indiqués sur sa liste (tomate, salade, poisson, fromage et pain). Tout ceci sur un plateau quadrillé. Le premier à y arriver doit passer à la caisse pour gagner. Harmonie n’a pas redemandé à y jouer…

Autant dire qu’elle n’a pas souhaité s’y éterniser. D’ailleurs, un festival de Vichy sans Gigamic n’est pas un festival pour un enfant. Nous avons pu lancer les dés afin de faire avancer les animaux dans Carapate. Harmonie a adoré ce petit jeu de course : on a fait deux parties. On lance les dés, on effectue l’effet du dé choisi et on avance (ou recule) l’animal en question. Le premier animal à sortir du jardin a gagné. Une variante avec des effets sur le parcours permet de perturber la course. C’est ingénieux, car on ne doit pas gérer uniquement l’avancement de son animal, mais tous les animaux. Est-ce qu’il vaut mieux que j’avance tel animal (neutre) pour que lui remporte la course, mais pas mon adversaire ? Sur une table adjacente, La Colline aux feux follets : le jeu de cartes (proto) affichait un 5+, mais on s’est laissé tenter, et on a bien fait ! On a choisi la version coopérative : les apprentis contre la sorcière. Le but est de mener nos quatre apprentis à l’arrivée avant la vilaine sorcière. À chaque tour, on a le choix entre deux cartes révélées, on retrouve trois effets possibles : avancer la sorcière ou le magicien sur le prochain feu follet de la couleur mentionnée ou reculer la sorcière. À nous de bien choisir qui faire avancer et surtout au bon moment, mais le hasard a une grosse importance (on a révélé un très grand nombre de fois deux cartes Sorcière à chaque tour). On a joué deux parties, et on a toujours perdu… Ce qui est bon signe, c’est qu’on avait envie de remettre le couvert afin d’y arriver.

Pour clôturer son Vichy, elle a préféré retourner dans la salle « des enfaaaants ». La gamme Smartivity (ou Smart DIY) l’a fascinée, entre le baby-foot et le flipper, sans oublier les voitures. Toutes ces créations qu’on nous invite à fabriquer nous-même avant d’y jouer ont éveillé sa curiosité de longues minutes. Ne connaissant pas la qualité du matériel, je l’ai invitée à y aller mollo. Malgré son entrain et sa difficulté à appliquer mes conseils, le matériel était intact et vraiment chouette même pour un adulte. Cela méritait bien quelques photos ci-dessus.

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Ganondorfzl
Ganondorfzl
1 année il y a

Excellent article.
Vraiment super bien écrit et très complet.

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