La mort d’Overwatch et l’avenir du jeu service

Overwatch 2

Cette semaine, le jeu Overwatch s’est officiellement éteint, afin de laisser la place à sa suite, portant sobrement le chiffre 2, mais qui amène à se poser quelques questions, notamment sur l’avenir des jeux services.

Overwatch est un dead game. Au sens littéral désormais, puisque le lundi 3 octobre a signé la fermeture des serveurs du Hero Shooter de Blizzard. Un peu plus de 24 heures plus tard, Overwatch 2 prend le relais, avec des serveurs surchargés, mais on a l’habitudes de ce genre de lancement de nos jours, que ce soit chez Blizzard ou chez la concurrence. Cependant, on ne peut pas s’empêcher de remarquer quelque chose de particulier : le premier Overwatch était un jeu service, pensé pour tenir sur la durée, mais il n’aura finalement pas tenu aussi longtemps que Blizzard l’aurait souhaité.

En fait, cela permet de se pencher un peu plus sur les jeux services, des jeux taillés pour durer longtemps, mais dont l’avenir funeste est quasiment certain. En effet, dans la même veine que les MMORPG, les jeux services ont un but clair : la rétention du joueurs le plus longtemps possible, et au passage, ramasser le maximum d’argent. Cependant, comme les MMORPG, le modèle sur le long terme est loin d’être aussi parfait qu’il en a l’air. Là où je veux en venir, c’est que les jeux services n’ont et n’auront jamais vocation à exister sur le long terme.

Contrairement à un jeu solo, qui resterai jouable quelque soit l’époque où l’on joue, la seule contrainte étant de posséder le jeu et la console permettant de le lire, les jeux services reposent sur ces éléments, mais aussi sur la présence de serveurs. Or, dès lors que les serveurs ne sont plus, le jeu service n’est plus également. Et ce choix peut être fait par le studio, comme par le temps, ce qui nous permet de prendre conscience d’une chose en tant que consommateur : on ne possède jamais un jeu service. Combien de personne ont acquis une version PS4 ou Xbox One d’Overwatch ? Ces gens possèdent toujours l’objet, mais celui-ci ne sert plus à rien désormais, mis à part débloquer des éléments d’Overwatch 2, alors que jusqu’au 3 octobre 2022, cette petite galette leur permettait de jouer à leu jeu favori.

Avec la fin d’Overwatch, on a donc un exemple très populaire de la fin d’un jeu service et cela nous permet de voir les limites de ce modèle économique. Si ce n’est pas le premier jeu service qui a fini par mourir de sa belle mort, Overwatch est certainement le plus parlant, puisque le jeu est très populaire. De plus, comme dit plus haut, la mort d’un jeu service peut intervenir de multiples manières, soit par un désintérêt total de la part des joueurs, soit par une décision du studio de développement d’arrêter la machine, devenue trop coûteuse pour elle. Ainsi, rien ne garantie jamais l’existence pérenne d’un jeu service.

Si l’esprit d’Overwatch peut survivre via sa suite, comme Destiny avec Destiny 2, on se rend bien compte que les jeux services sont finalement peu de chose dans le paysage vidéoludique. Et si jamais Overwatch 2 ne fonctionne pas ? Que fera Blizzard ? Ils fermeront sans doute les serveurs et cette fois, Overwatch n’existera plus, sauf dans nos souvenir.

Je voulais faire ce petit édito, juste pour souligner que les jeux services, longtemps vendus comme l’avenir du jeu vidéo, ont aussi leurs failles et leurs limites. Dans dix ans, certains des jeux services auxquels nous jouons ne seront plus jouable. En tant que consommateur, il faut donc que nous gardions ces éléments en tête. Encore une fois, ce n’est pas le premier jeu service qui a connu ce destin, mais c’est celui qui, personnellement, m’a donné envie de réfléchir à ce que ces jeux ont à nous offrir.

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