OST #23 : Journey

image de Journey

Du sable, de mystérieux personnages voilés et une montagne comme destination sont au programme de votre numéro d’OST dédié à Journey et son compositeur Austin Wintory.

Si on devait résumer rapidement Journey, on pourrait dire que le jeu porte bien son nom. Pourtant, ça ne serait pas assez pour y rendre justice. Car au-delà du voyage, il y a l’expérience et le souvenir laissé par l’œuvre. Un souvenir marqué au fer rouge par son ambiance, sa mélancolie et bien entendu, sa musique.

3e jeu commandé par Sony au studio « thatgamecompany » dans le cadre de ses « exclusivités PlayStation Network », Journey a sans aucun doute laissé une trace indélébile dans la mémoire des joueurs qui ont eu l’honneur de le parcourir. Car il s’agit d’une proposition bien singulière qu’il nous propose : celle d’être dépaysé dans un jeu voué à chambouler vos émotions, sans qu’une ligne de dialogue ne soit prononcée. La plus pure expression d’une aventure sensorielle en somme. Du multijoueur qui vous demande simplement d’explorer aux côtés de parfaits inconnus sans aucun moyen de communication, aux paysages magnifiques que vous parcourez, en passant par une OST tout simplement devenue légendaire, tout est calibré pour vous faire vivre cette aventure. Et plus encore, pour vous la faire ressentir.

Le compositeur

Le bijou musical qu’est l’OST de Journey, on le doit à Austin Wintory. Un compositeur américain qui a majoritairement fait sa carrière dans le jeu vidéo. On le retrouvait déjà à la composition des musiques de Flow, le premier jeu du studio « thatgamecompany ». Ensuite, il a fait son petit bout de chemin avant de revenir pour Journey, son chef-d’œuvre. Vous ne me croyez pas ? Et bien sachez que pour l’anecdote, la bande originale de Journey est la première de l’histoire du jeu vidéo à avoir été nominée aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleure bande originale pour un média visuel« . Rien que ça. Plus récemment, on a pu le retrouver aux commandes de la musique de The Banner Saga, Abzu, Absolver ou encore The Pathless.

Sans plus attendre, voici le moment que vous attendez tous, l’écoute du morceau que j’ai choisi parmi ce florilège de masterclass.

Le morceau

Pour ceux qui ont déjà parcouru en long, en large et en travers l’OST de Journey, le morceau que j’ai choisi de vous présenter aujourd’hui n’est pas vraiment une surprise en soi. En effet, il s’agit probablement du morceau le plus populaire de la bande-son. Une magnifique composition qui vient accompagner un moment décisif de l’aventure : l’ascension finale. Après un voyage qui vous aura déjà émotionnellement esseulé, ce segment du jeu se place comme une véritable apothéose. Est-ce donc vraiment une surprise si le morceau se nomme « Apothéosis » ?

Pendant plus d’une minute, nous sommes accueillis par une montée très rapide, donnant rapidement au morceau un souffle épique. Puis, vient une coupure. Cette dernière, assez brusque, laisse ensuite place à un ce qu’on pourrait appeler un « nouveau morceau » qui à son tour va s’élever. Mais en prenant plus son temps cette fois-ci. Ici, le morceau accompagne à merveille ce que le joueur est en train d’accomplir : une ascension finale planante, contemplative qui chamboule les émotions. À tel point qu’on ne sait pas vraiment quoi ressentir pendant cette phase de jeu. Tristesse ? Joie ? Doit-on se sentir galvanisé afin de donner tout ce qu’il nous reste d’énergie pour accomplir cette ascension ? Un florilège d’émotions qui viennent assaillir le joueur, pour l’éprouver émotionnellement.

De plus, il est intéressant de mentionner que ce morceau est construit de manière dynamique et que « in game » certaines transitions et phases ne se lancent qu’une fois que vous atteint un certain niveau de l’ascension. Un brillant exemple de musique dynamique, qui ne laisse définitivement rien au hasard. Et c’est finalement en accord avec le leitmotiv du jeu qui est de mettre l’émotionnel au centre de son game design.

On notera également la prestation saisissante de l’orchestre dans sa globalité, mais plus particulièrement de la célèbre violoncelliste « Tina Guo », qui ne demeure pas moins que la clé de voute de ce morceau.

Le bonus

Etape 1 : Vous vous roulez en position fœtale dans un coin de votre pièce pour pleurer.

Etape 2 : Vous recommencez.

On vous dit à très bientôt, pour découvrir un nouveau morceau issu du jeu vidéo. En attendant, n’hésitez pas à nous suivre sur TwitterFacebook, InstagramTwitch et Youtube et à aller voir le dernier numéro d’OST consacré à Bayonetta !

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