Altered Carbon : Une petite critique sans spoiler

Altered Carbon

Car les spoilers c’est le mal, nous allons donner un avis sur la série cyberpunk de Netflix mise à disposition ce 2 février : Altered Carbon.

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Altered Carbon est, à ce jour, la série ayant demandé le plus gros budget à Netflix. Après vous avoir présenté l’univers et le trailer, il était normal d’assurer un suivi après vente et de donner notre ressenti sur les 10 épisodes que composent cette première saison, une seconde ayant été annoncée mais nous y reviendrons en fin d’article (suspens, cliffhanger, on annonce la couleur). En attendant et comme vous pourriez être tentés de vous lancer dans cet univers futuriste en ce week-end neigeux, lançons-nous dans cette critique.

Copie carbone

Pour une fois, oublions les préliminaires, Altered Carbon est clairement scindé en deux parties, la scission intervenant dans le cinquième épisode. D’un côté on installe, voire on empile, les clichés et de l’autre on tente de vous vriller le cerveau avec des twists de twists.

Mais ne nous dispersons pas et restons sur cette première partie. Tout ce qu’on s’attend a voir est … vu. Nous sommes dans un monde Cyberpunk, alors la plupart des actions se passe de nuit, sous la pluie (cliché). Le héros se voit confier une mission, bien entendu, qu’il refuse (re cliché) pour finalement l’accepter (re re cliché) sans qu’on comprenne trop pourquoi, et finisse par coucher avec la femme du dit client (oui c’est un spoiler, ça va ça va pas vous ruiner la série non plus). Bref un polar des années 40-50. Tout les éléments y sont. On pourrait même, sans trop peiner, résumer cette première partie de manière à ce que notre interlocuteur pense que nous lui racontons l’intrigue de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (lui même parodie des polars en question).

Un rapide avis sur le casting, sur le papier plutôt pas mal, en vrai certains sont figés dans des rôles antérieurs (Dichen Lachman dans Agents of Shield) voire dans un bloc de carbonite. Joel Kinnaman nous refait ainsi son acting mono expressif (déjà vu dans House of cards et Suicide Squad) et Martha Higareda n’est que rage, souvent la raison n’étant donné que bien plus tard, la première impression de caricature reste.

En revanche des seconds rôles sortent du lot, mention spéciale à Will Yun Lee (en Kovacs d’origine) et Chris Conner en Poe, une IA sentant bon l’époque anglaise victorienne (on me dira cliché aussi, oui mais ce dernier fait du bien).

Deus Ex machina

Dans le milieu de la narration, un deux ex machina désigne un personnage ou un événement inattendu venant opportunément dénouer une situation dramatique. Certaines âmes chagrines appelleraient ce processus : astuce de scénariste feignant. La petite coïncidence, qui va bien, la probabilité impossible qui arrive. Et Altered Carbon en est bourré, on retrouve des ADN, des stacks après plusieurs dizaines, centaines d’années, comme ça. On rencontre des personnages qui ont des conflits avec d’autres tout en ayant des capacités et savoirs uniques, comme ça (la famille Elliot est un modèle du genre).

Comme écrit plus haut, la série change de dynamique à partir du cinquième épisode, et si vous avez regardé les quatre premiers épisodes en dilettante, vous risquez de devoir faire un gros effort de mémoire, pour vous souvenir de qui est qui, qui fait quoi, quelle technologie est évoquée/utilisée, bref l’interro surprise est violente. Enfin le dénouement, ou plutôt sa mécanique (pas de spoilers j’ai écrit !) se rapprochant plus de Death note (le manga, pas le film live !) pour le côté vrillage de cerveau (ou plutôt tentative) et ce côté : » j’ai pensé que tu allais penser que j’allais penser à …, alors j’ai fais l’inverse !« . Ce qui n’est pas du tout désagréable, loin de là, enfin si la pierre angulaire du dit plan était crédible. Encore une fois pas de spoilers mais sachez juste que même il y a 30 ans, les protocoles de sécurité étaient plus élevés que dans Altered Carbon où l’on ne télécharge pas de simples données mais sa conscience.

Et Mea Culpa

Mea Culpa, car je n’ai pas lu les romans avant de regarder la série. Alors on m’objectera que « Oui mais c’est comme ça dans le livre ! » ou encore « Oui mais dans le livre c’est expliqué« . Ce à quoi je répondrai (car j’aime faire les questions et les réponses, on gagne un temps monstrueux) que dans le premier cas, ce n’est pas un argument valable, et que dans le second, cela ne coûtait pas grand chose de correctement le retranscrire.

De plus, je me permets de donner un avis sur une série, en la prenant comme telle, un objet fini, et si mes arguments touchent au livre, alors que cela soit aussi une critique de l’œuvre de base.

Altered Carbon n’est pas une mauvaise série, elle a de bons côtés, elle nous rassasie un peu plus encore en Cyberpunk (et c’est bien), certains acteurs sortent vraiment du lot, esthétiquement c’est plutôt sympa, mais si vous devez faire un choix pour votre temps de visionnage, vous pourrez vous porter sur des œuvres plus intéressantes.

Enfin chose promise, une seconde saison a été annoncée, à priori sans Joel Kinnaman (l’intérêt d’un univers, on change aisément de corps, c’est qu’on peut aisément changer le casting). Cette seconde saison suivra-t-elle le cycle des romans ? Wait and see, mais bien que cet avis soit plutôt neutre négatif, nous suivrons avec intérêt l’éventuelle suite.

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