[Avis] Archive 81, que vaut la série Netflix ?

Archive 81 Netflix

Dans notre saga des avis de la rédaction sur les productions Netflix, c’est au tour de la série Archive 81 de passer sur le grill

Certains de ses plus grands succès, Netflix les doit à des séries où le mystère tient une place prépondérante. C’est dans ce registre là que joue Archive 81 avec une petite pointe de paranormal et d’épouvante comme un certain Stranger Things. Est-ce que si les ingrédients du succès sont là, cette nouvelle série, disponible depuis le 14 janvier, arrive à produire du contenu de qualité ? Réponse en quelques lignes.

Archive 81 nous entraine, tout comme le podcast éponyme dont est inspirée la série, dans les pas de Dan Turner (incarné par Mamoudou Athie), un spécialiste dans la restauration de vieille cassette VHS (l’ancêtre du Blu-Ray). Un jour, il se voit confier la mission de travailler sur une de ces antiquités qui a appartenu à une certaine Melody Pendras (Dina Shinabi). Dan découvre que la jeune documentaliste réalisait en 1993 un reportage vidéo sur le Visser, un immeuble New-Yorkais, et ses habitants. Le bâtiment a malheureusement pris feu la même année et Melody aurait péri avec la plupart des résidents dans la catastrophe.

Après avoir mené sa tâche à bien, Dan apprend qu’elle lui avait été confié par Virgil Davenport (Martin Donovan), un riche et énigmatique entrepreneur qui a en sa possession, plusieurs cassettes issues du reportage de Melody. Virgil propose alors à Dan, contre une rémunération conséquente, de restaurer l’ensemble des VHS endommagées dans l’incendie. Après avoir accepté (évidemment), Dan se retrouve logé dans une maison isolée au milieu de la forêt puisque c’est là que les cassettes sont stockées et, parait-il, les déplacer seraient bien trop dangereux. C’est donc dans une solitude apparente que Dan se lance dans la restauration mais surtout le visionnage de ce que Melody a pu filmer près de 30 ans plus tôt. Il va très vite découvrir que le Visser, ses occupants et Melody elle-même regorgent de secrets et que l’ambiance dans le voisinage n’est pas aussi paisible qu’il n’y parait.

Comme je le disais en tout début d’article, Archive 81 nous propose une bonne dose de mystères. Le côté thriller est très bien réussi, on est vite mis dans le bain et les questions s’empilent à un rythme effréné. L’ambiance générale et la très bonne bande originale rajoutent à cette tension. Les décors sont bien choisis, qu’il s’agisse du Visser, cet immeuble typiquement New-Yorkais avec de longs couloirs étroits, ou bien de la maison où Dan travaille, petite villa perdue dans les bois. Deux univers très oppressants. De fait, on se prend au jeu et on a envie de vite en savoir plus.

De même, les deux rôles principaux sont vraiment attachants, et leurs acteurs délivrent une performance de qualité. D’ailleurs tout le casting s’en tire plutôt bien, chacun jouant sa partition dans le bon ton. Il n’y a pas grand chose à redire sur la partie technique pour moi qui suis, je l’avoue bien volontiers, un téléspectateur lambda.

En revanche, le bémol dont je fais le constat, c’est qu’Archive 81 souffre de ce que j’appellerai le syndrome Lost. En effet, la série pose tellement de questions que finalement certaines réponses sont expédiées, oubliées ou bien conclues de manière insatisfaisante. Si bien que lorsque le dénouement commence à s’enclencher, Archive 81 perd peu à peu en accroche. Tout se déballe d’ailleurs sur un rythme tout aussi effréné que s’était formé l’amas de questions alors qu’on aurait aimé plus de temps pour bien comprendre les secrets du Visser. Il faut dire qu’avec le format court de 8 épisodes de 45 minutes, il n’y avait pas trop le temps de finasser.

Malheureusement également, on a pas vraiment le droit à une grosse surprise qui aurait pu bouleverser nos attendus. Tout se termine sur les rails posés et file très droit. C’est un peu dommage, j’aurais aimé qu’on casse mes certitudes dans les derniers instants.

Malgré tout, Archive 81 reste une série d’une qualité satisfaisante que l’on pourra conseiller aux amateurs de thrillers horrifiques softs. Il est en effet bon de préciser pour celles et ceux qui ont un peu la trouille de l’horreur qu’il n’y a rien de gore, ni de vraiment épouvantable, hormis une ou deux scènes un peu hard. Archive 81 joue surtout sur notre psychologie et c’est déjà bien assez comme ça.

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