[Avis] BLAME! Deluxe – Tome 2 de Tsutomu Nihei

[Avis] BLAME! Deluxe – Tome 2 de Tsutomu Nihei

La maison d’édition Glénat republie BLAME!, le manga  de Tsutomu Nihei, dans une version deluxe. Voici notre avis sur le deuxième tome.

Nous avons pu mettre les mains (et surtout les yeux) sur le deuxième tome de la nouvelle édition de BLAME!. En effet, la maison d’édition Glénat a décidé de publier une version deluxe de la série qui a lancé la carrière de Tsutomu Nihei. Cette dernière compile les dix volumes de BLAME! en six tomes grand format (très appréciable pour s’immerger dans les planches virtuoses dépeignant la Mégastructure) dont le premier est sorti ce  7 novembre 2018.

Pour les novices du genre, sachez que BLAME! est une série de seinen manga cyberpunk, écrit et dessiné par Tsutomu Nihei. Pour  rappel, un manga est considéré comme un seinen s’il a été pré-publié au Japon dans un magazine dont la cible première est composée de jeunes adultes de sexe masculin. Dans le premier tome, nous avons fais la connaissance de Killee, un homme (ou peut être pas d’ailleurs…) vivant dans une époque visiblement futuriste. Le monde semble sans limites, délabré et abandonné où la civilisation semble éparpillée dans certaines zone. Killee évolue dans cet espace immense en solitaire et survit grâce à son arme destructrice dans le but de trouver des gènes d’accès réseau. Beaucoup de questions étaient alors restées en suspens, voyons si ce deuxième tome nous apporte déjà quelques réponses.

 

Le premier volume s’était montré déstabilisant (mais pas moins prenant) avec  sa narration mutique,  la démesure de son graphisme, son absence de contextualisation… On retrouve ces différents points dans le tome deux mais ils semblent être atténués. En effet, tout en étant toujours obscurs  à l’image de Killee ou de sa quête des gènes d’accès réseau, certains aspects semblent désormais un peu plus clair.  On se retrouve déjà avec beaucoup moins d’ellipses et un peu plus de dialogues. Cela vient du fait que Killee n’est plus seul désormais à arpenter les niveaux de la Mégastructure (la gigantesque structure porteuse qui charpente la Ville et la divise en niveaux hermétiques) : Shibo l’accompagne. Rappelez-vous, à la fin du premier tome, Killee rencontrait une scientifique au passé un peu trouble.  Et ils accueilleront par la suite Sanhakan qui semble bien plus particulière que prévu… Nos voyageurs feront halte dans une zone habitée près d’un immense chantier qui leur est inconnu. C’est que les habitants ont oublié tout un tas de choses : ils ne savent pas déchiffrer les idéogrammes qui apparaissent sur les façades, ni construire les armes qu’ils utilisent pour leur défense. Heureusement, Shibo sait parfaitement lire ce qui va chambouler quelque peu la vie de la communauté. Bien entendu, toute chose à un prix et l’utopie des habitants réclamera son lot de cadavres.

 

Néanmoins dans ce titre, on en apprend un peu plus les conflits de cet univers. En effet, deux factions semblent s’affronter. D’un coté l‘Agence Gouvernementale et de l’autre, les Contre-Mesures. Alors que les premiers souhaitent contenir la croissance folle de la Mégastructure, les seconds semblent quand à eux attachés à la perpétuation de cette Mégastructure. De ce fait, on se rend compte que les objectifs divergents de ces deux factions sont même radicalement antagonistes. Les humains (ainsi que nos héros) se retrouvent alors au cœur de ce conflit sans réelle réconciliation possible. Ils en ont peut être même la clé puisqu’ils sont les seuls à détenir des membres possédant des gènes d’accès réseau.  Ces derniers étant nécessaires à l’Agence Gouvernementale afin de se connecter à la Netsphère (le système virtuel qui régente le monde entier).

 

Une fois encore, ce tome deux de Blame! brille par son graphisme tout simplement exceptionnel. La Mégastructure est toujours aussi bluffante dans sa démesure, tout comme les créatures toutes plus étranges les unes que les autres. Le tout sublimé dans le grand format de cette réédition « Deluxe ». Ce deuxième tome, même s’il se montre un peu différent, s’avère donc à la hauteur du premier. Je me suis régalée à sa lecture, et j’ai hâte de passer à la suite avec le troisième tome.

 

En attendant les prochaines aventures de Killee, n’hésitez pas à passer nous voir, on est aussi sur Twitter, Facebook, Instagram, Twitch et Youtube. Et oui, rien que ça !

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Co-fondatrice de Try aGame, aventurière dans l'âme et héroïne de la prophétie à ses heures perdues, RedHo a sauvé notre monde 17 fois des forces du mal. La légende raconte qu'elle aurait un masque de Majora pour se téléporter à Hyrule. En attendant la prochaine menace, elle écrit pour Try aGame.
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