[Avis] BLAME! (version Deluxe) de Tsutomu Nihei

[Avis] BLAME! (version Deluxe) de Tsutomu Nihei

La maison d’édition Glénat republie BLAME!, le manga  de Tsutomu Nihei, dans une version deluxe.

Nous avons pu mettre les mains (et surtout les yeux) sur la nouvelle édition de BLAME!, puisque  la maison d’édition Glénat a décidé de publier une version deluxe de la série qui a lancé la carrière de Tsutomu Nihei. Conscient du talent de l’auteur, qui sera d’ailleurs présent au Festival International de la Bande-Dessinée d’Angoulême, les éditions  Glénat le mettent à l’honneur avec la sortie de son dernier titre en date Aposimz, mais aussi cette réédition en version deluxe de BLAME!. Cette dernière compile les dix volumes de BLAME! en six tomes grand format dont le premier est sorti ce  7 novembre. Une double publication parallèle intéressante puisque de Blame à Aposimz, le style de l’auteur a énormément évolué, de même pour sa manière de raconter des histoires.

 

Pour les novices du genre, sachez que BLAME! est une série de seinen manga cyberpunk, écrit et dessiné par Tsutomu Nihei. Pour  rappel, un manga est considéré comme un seinen s’il a été pré-publié au Japon dans un magazine dont la cible première est composée de jeunes adultes de sexe masculin. Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance de Killee, un homme (ou peut être pas d’ailleurs…) vivant dans une époque visiblement futuriste. Le monde semble sans limites, délabré et abandonné où la civilisation semble éparpillée dans certaines zone. Killee évolue dans cet espace immense en solitaire et survit grâce à son arme destructrice dans le but de trouver des gènes d’accès réseau. Pourquoi ? On ne sait pas vraiment encore…

BLAME!

Ma première surprise face à ce manga fut le format. En effet, les éditions Glénat nous proposent un grand format qui semble davantage destinée au lectorat BD en général. Cela étant, c’est un très bon choix de la part de l’éditeur puisque Tsutomu Nihei montre très rapidement que BLAME! est une œuvre contemplative avec un grand nombre de détails visuels. On sent très vite la patte du mangaka, diplômé en architecture, dans les décors qui entourent notre héros. Ceux-ci accentuent grandement l’univers de la série, dépeignant un monde de science-fiction peu commun.  Ainsi, une grande partie du volume s’oriente sur le voyage de Killee dans cet univers, sa recherche des gènes d’accès réseau ne semblant être, pour l’instant, qu’un prétexte pour nous faire découvrir cette cité aux allures industrielles qui donne une aura toute particulière au titre. Et c’est surtout du côté graphique que le voyage fonctionne : on se retrouve à observer les environnements plus souvent qu’on ne s’intéresse à l’histoire. En ce sens, nous proposer un si grand format est une excellente idée, cette nouvelle version permettant une plus forte immersion dans l’univers de BLAME!.

 

Mais alors, que peut bien nous raconter Tsutomu Nihei dans ce premier tome ? Franchement, il m’a fallu plusieurs lectures de certains passages pour bien les comprendre. En effet,  BLAME! possède une narration pour le moins atypique : pas de réelle contextualisation, pas mal d’ellipses et très peu de dialogues qui pourraient rebutés certains lecteurs. Mais quelques bribes d’informations sont données, permettant de comprendre les objectifs de Killee, bien que le but reste encore mystérieux. Néanmoins, beaucoup de questions se posent le long de son voyage : Est-il vraiment humain ? Qu’a-t-il pu advenir de l’humanité pour que le monde soit ainsi ? A quoi serviront ces gènes d’accès réseau ?  Et qui sont ces créatures robotiques qu’il trouve régulièrement sur son chemin ? A mon avis, je vais devoir relire ce premier tome de BLAME! à chaque sortie des prochains  tomes pour comprendre toute l’intrigue. Dans tous les cas, BLAME! dénote clairement des œuvres actuelles de l’auteur, ne serait-ce par son style qui a énormément évolué. Très épuré dans Aposimz, celui-ci est plus dense et détaillé dans la présente série.

 

En attendant les prochaines aventures de Killee, n’hésitez pas à passer nous voir, on est aussi sur Twitter, Facebook, Instagram, Twitch et Youtube. Et oui, rien que ça !

 

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Co-fondatrice de Try aGame, aventurière dans l'âme et héroïne de la prophétie à ses heures perdues, RedHo a sauvé notre monde 17 fois des forces du mal. La légende raconte qu'elle aurait un masque de Majora pour se téléporter à Hyrule. En attendant la prochaine menace, elle écrit pour Try aGame.
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Paul
Paul
3 années il y a

On sait pourquoi Killee cherche des personnes humaines ayant des gènes d’accès réseau, c’est dit dans le dessin animé Blâme! qui est sortie en 2017 sur netflix : c’est pour que les humains retrouvent le contrôle sur les sauvegardes, et les machines en générales, car depuis l’épidémie, les personnes humaines ont perdu ce gène d’accès réseau, et ne peuvent plus contrôler les machines, qui elles sont programmées pour détruire tous ce qui n’a pas de gêne d’accès réseau, c’est à dire tous les humains (ou presque..)

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