[Découverte] Aposimz : la planète des marionnettes de Tsutomu Nihei

Aposimz : la planète des marionnettes

Glénat publie Aposimz : la planète des marionnettes, un manga imaginé par Tsutomu Nihei, le célèbre auteur de Blame! entre autres.

Nous avons pu mettre les mains (et surtout les yeux) sur Aposimz : la planète des marionnettes, disponible depuis quelques heures dans toutes les librairies. La maison d’édition Glénat a encore fait confiance à Tsutomu Nihei, déjà à l’origine de la série Blame! qui a lancé sa carrière, mais aussi NOiSE (one-shot), Biomega, Abara et bien d’autres. Il faut savoir que l’auteur a collaboré avec Marvel pour narrer à sa façon une histoire autour du mutant Wolverine. Si Glénat le suit de très près et décide en avril de publier Aposimz, c’est que l’éditeur est sûr que son talent certain n’est pas près de s’évaporer.

L’univers d’Aposimz ou l’art de la science-fiction

Aposimz : la planète des marionnettes nous plonge dans un univers aussi mystérieux que passionnant, un monde dans lequel les vaincus de la guerre contre le monde souterrain sont contraints de rester à la surface d’une terre désertique, dans un froid glacial. Au programme, des automates et des marionnettes qui bénéficient de capacités spéciales, un Empire de Revidor qui étend sa domination sur l’astre et souhaite acquérir une grande puissance. Néanmoins, l’histoire suit en premier lieu les traces d’une escouade de la « poutrelle à la macle blanche » dont l’un des habitants déclenchera un affrontement dramatique. En venant en aide à une jeune femme, Titania, un habitant provoque la mort de deux soldats de l’Empire. C’est alors que ce qui devait n’être qu’une simple excursion pour des ressources se transforme en un grand périple plein de rebondissements.

Le héros Essro, un simple humain naïf et irresponsable, va devoir se transformer en une véritable machine de guerre pour parvenir à ses fins et contrecarrer les plans de l’Empire et ses marionnettes dites régulières. Ce qui reste plutôt agréable, c’est qu’il ne faudra pas attendre très longtemps pour assister à des combats contre des adversaires redoutables. Pas de petits soldats pour se faire la main, le protagoniste devra être rapidement réactif pour survivre tant les obstacles ne seront pas quelconques. Heureusement pour lui, il sera assisté par Titania qui en connaît bien plus que lui sur le monde qui les entoure. Puis, ils forment un duo plutôt efficace.

La patte artistique unique de Tsutomu Nihei

Un monde de marionnettes, c’est particulier et il faut avouer que le dessin du mangaka l’est tout autant. En ouvrant Aposimz, vous constaterez que les quatre premières pages ne reflètent pas du tout ce qui nous attend en matière de détails. Ces pages expliquant le synopsis sont bien fournies, les suivantes perdent en couleur et en minutie. De ce fait, on a du mal à concevoir une lecture mémorable avec de tels dessins qui perdent en qualité, ces teintes souvent pauvres et bien trop claires, on se demande même si les planches sont terminées. On s’interroge alors sur le pourquoi du comment. Peut-être Tsutomu Nihei a-t-il souhaité accentuer l’environnement glacial que subissent les habitants, le monde dévasté et qui peine à se relever de la guerre contre le monde souterrain, mettant en relief ce sentiment d’abandon et de précarité de la population ?

Rassurez-vous, Aposimz ne demeure pas pour autant une purge pour nos yeux, on s’habitue à la patte artistique de l’auteur notamment avec les différents rebondissements. Certains dessins restent agréables, simplement kiffant en matière de mise en scène, notamment dans les moments-clés du manga. Les dialogues sont d’ailleurs accrocheurs, parfois dotés d’un ton humoristique, le scénario nous tient en haleine et on termine finalement ce premier tome charmé par l’univers proposé par la planète des marionnettes.

Que dire de notre découverte d’Aposimz : la Planète des Marionnettes sinon que l’on est vite séduit par l’univers qu’il nous propose, que cette histoire de marionnettes semble aller bien plus loin que l’on puisse l’imaginer. Si une légère appréhension est née des dessins dans les premières pages, Tsutomu Nihei nous rassure rapidement grâce à un scénario de grande envergure et une mise en scène de qualité. L’auteur de Blame! semble bien parti pour nous envoûter une nouvelle fois et il nous tarde de découvrir la suite des événements.

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