Mario Kart Tour est enfin disponible sur mobile, de quoi occuper une bonne partie de vos trajets et vider vos batteries.
La date de sortie de Mario Kart Tour était notée sur les éphémérides de nombreux joueurs, le 25 septembre 2019. Certains pensaient même y avoir accès dès minuit mais il fallut attendre ce matin vers 8h ou 8h30 selon les smartphones et mises à jour pour pouvoir le télécharger. On savait le jeu disponible gratuitement sur nos stores, il n’y avait donc plus aucune raison de laisser passer l’occasion de nous y lancer.
Yoshi du mal à conduire
La même appréhension nous traverse à l’approche d’un jeu mobile, celle de ne pas être à l’aise une fois que c’est l’heure de jouer. On sait que le format smartphone ne nous permet pas les mêmes possibilités ni le même confort que le format consoles et pc. C’est probablement pour cela que le support n’a jamais été trop pris au sérieux jusqu’au jour où il a commencé à vraiment rapporter beaucoup d’argent à ses créateurs. Les développeurs deviennent ainsi de plus en plus exigeants.
C’est aussi l’un des motifs qui nous pousse à accueillir avec joie l’arrivée de Mario Kart Tour quelque soit son support. Force est de constater que le premier contact avec le titre de Nintendo est rugueux. Pas de pad visible à l’interface, les mécaniques seront tactiles. Le kart avance tout seul et il faudra faire glisser ses doigts pour faire les dérapages (en manuel) et lancer les attaques. C’est un peu déroutant de prime abord mais au final, on se fait rapidement aux mécaniques de jeu. Il n’est pas si difficile d’enchaîner les virages et tenir la route. Enfin la tâche ne sera pas si ardue puisque nous ne pouvons pas tomber dans le ravin ni nous enfoncer hors-piste, plus de facilité et moins de frustration.
Quelques petits changements à noter donc, y compris la gestion des cadeaux. Certains de vos personnages ne bénéficieront que d’un seul cadeau dans leur stock, et il faudra débloquer la possibilité d’en porter plus. Mais ce n’est pas si handicapant qu’on pourrait le croire.
Néanmoins les sensations ne sont pas toujours au rendez-vous. Cela manque un peu de dynamisme. Si Mario Kart Tour connaît une grande force d’attraction, c’est davantage dû à sa réputation sur les consoles Nintendo que sur la qualité du titre que nous avons touché. Attention, il n’est pas non plus moisi, on garde un petit plaisir à piloter Toad et Peach (mes deux premiers héros de mon côté) sans non plus être complétement à l’aise.
Un petit tour et puis s’en va
Au niveau de ce que nous propose Mario Kart Tour, de petites courses de deux tours souvent. Cela favorise un rythme rapide donc on ne s’en plaindra pas. Des tracés inédits, d’autres classiques, MKT fait du MK dans ses grandes lignes en matière de contenu. On attend même quelques jours afin que vienne le multijoueur tant attendu par tous, enfin par votre fidèle serviteur et auteur de ces lignes. En attendant, une coupe est généralement composée de trois courses et d’un défi à réaliser avec des pilotes imposés. Il ajoute même le système d’événement si propre aux titres sur mobile. Toutes les deux semaines, un nouvel événement a lieu et il nous fera déménager ou découvrir d’autres circuits et de probables personnalisations de pilotes et karts.
D’ailleurs, ce système disponible sur les derniers Mario Kart est de retour. En enchaînant les courses et en payant parfois, il sera possible de customiser nos pilotes historiques. A notre guise ? Pas autant qu’on le voudrait puisque le spectre de la microtransaction rôde autour du jeu.
Mario à tout prix
Ayant appris de ses erreurs avec son premier jeu Mario sur mobile, Super Mario Run, Nintendo a modifié sa politique économique. Il faut dire que peu de personnes se sont engagées à payer Super Mario Run en 2016, un prix avoisinant les 10 euros, c’est trop cher pour le consommateur mobile de l’époque. Aujourd’hui, la grande mode est à la microtransaction. Il faut dire qu’il existe un véritable public friand de customisation et d’enrichissement de sa propre expérience de jeu. Alors Nintendo a cédé et pas qu’à moitié.
Nous bénéficions de l’éternel système de lootbox mais surtout un abonnement mensuel « GOLD » afin de profiter de toute l’expérience de jeu. Il coûtera entre 4 et 5 euros, il débloquera le mode 200cc, des véhicules, probablement des pilotes et des bonus et objets. A voir si sur le long terme, la non-souscription à cette offre empiète sur les sessions de jeu. Pour le moment, on peut se lancer via deux semaines offertes en guise d’essai.
Dans les premières heures de jeu, il est notable que l’on ne bénéficie que de peu de personnages jouables mais que cela ne freine pas notre envie d’enchaîner les courses pour savoir si le challenge se corse ou pas. On mettra à jour cet article si c’est le cas et pour les nouveautés du soft.
Mario Kart Tour réalise un premier tour réussi sur le circuit mobile mais sa conduite demeure incertaine. A voir comment il parviendra à doser accessibilité au grand public avec la variété de son potentiel contenu et l’offre permise avec les microtransactions. Si Nintendo perd l’équilibre, il risque de patiner très longtemps et perdre la communauté sur le long terme. D’autant plus qu’il ne représente pas le titre smartphone qui nous procure les sensations les plus extraordinaires.
Pour nos tests, on se dirige à cette page, pour le reste on suit l’actualité sur Try aGame et les réseaux sociaux Twitter, Facebook, Instagram, Twitch, Youtube et de vous abonner à notre compte curateur Steam.
