[Bar à Jeux] Candy Islands

Candy Islands

Studio H a souhaité nous faire découvrir Candy Islands, un jeu de société qui se découvrira aisément pour des petits moments agréables notamment en compagnie d’un jeune public.

Prix : 19,90 €
Temps moyen : 10 min
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge conseillé : 6+
Auteur : Jérémy Bemon
Éditeur : Studio H
Illustrateur : Christopher Matt
Mécanismes : enchères, bluff
Version fournie par l’éditeur.

Candy Islands, c’est quoi le concept ?

Candy Islands mêle piraterie et friandises ! On ne va pas dire que les mécaniques sentent la piraterie mais elles restent tout de même efficaces pour un jeu de société dont les parties durent en moyenne 10 à 15 minutes. Le but du jeu sera donc de cumuler le plus de friandises, ce qui fera de nous le plus grand pirate de Candy Islands.

Jérémy Bemon, l’auteur du jeu, nous invite par le biais de mécaniques d’enchères à faire preuve de malice et de bluff en misant judicieusement ses bonbons afin de remporter des trésors. Détaillons ce qui fait du titre de Studio H un jeu original et plaisant à jouer.

Cela fonctionne ou pas ?

Dans Candy Islands, chaque joueur démarre avec 12 Boulets de bonbon d’une seule et même couleur, et une grosse bonbonnière. Il choisit aussi un pirate associé à un paravent qui servira à cacher les boulets de bonbon qu’il possède et ses enchères. Nos mises concerneront les cartes Trésor et les cartes Wanted (pour récupérer des jetons Mercenaire).

Les enchères seront le cœur du jeu. Une seule mise pour chaque île à votre portée, c’est-à-dire deux car les cartes sont réparties de sorte qu’il y ait un trésor ou mercenaire à votre gauche et un autre à votre droite. Ce qui rend les parties idéales à trois joueurs d’ailleurs.

La mécanique originale réside dans le fait que c’est un autre joueur qui va récupérer votre mise. On mise tous simultanément nos friandises, on résout l’enchère, on voit qui gagne la carte + le jeton Mercenaire (si c’est une carte Wanted) et on transmet nos mises à celui contre qui on se disputait le gain. C’est-à-dire que si Joueur 1 a misé 4 bonbons sur le Trésor convoité avec le Joueur 2, il donnera alors les 4 bonbons misés au joueur 2… et recevra en échange ce que Joueur 2 a misé.

Cela assure un équilibre malin puisqu’un joueur ne pourra pas miser le maximum sur une carte au risque d’être clairement désavantagé à la manche suivante, pour les cartes qui suivront. Au début, il y a des jetons Mercenaires à récupérer (valeur 1 Pièce) puis ce sera des trésors qui ont une valeur en Pièces de chocolat plus conséquente.

Mieux encore, il faut parier intelligemment et réfléchir à quels bonbons miser (chaque joueur possède un bonbon d’une couleur spécifique). En fin de partie, votre bonbonnière joue un rôle déterminant. Elle reste vide jusqu’ici mais en fin de partie, on y place les bonbons d’une seule et même couleur (celle qui est majoritaire). Ils rapporteront un point par bonbon. Il faut donc créer un stock de bonbons assez conséquent pour marquer jusque 12 pièces en fin de partie, ce qui peut constituer la moitié de votre total. Déterminant lorsque les écarts sont énormes… ou pas.

Il faut trouver son équilibre entre les gains de trésors que vous avez cumulés et qui rapportent des points (de 2 à 6 pièces chacun) et cette bonbonnière. Autant vous dire que si vous économisez un peu trop vos bonbons et que vous ne gagnez pas les trésors, vous serez largués au score. Sachant que les trésors de 6 pièces se cachent dans les dernières manches, vous serez tiraillé entre cette bonbonnière et le gain des trésors à 6 et 4 pièces.

Mais une donnée plus qu’intéressante vient pimenter les enchères et les gains, les jetons Mercenaires. À chaque enchère, dans les premières manches, on peut obtenir le gain de jetons Mercenaires qui boostent votre enchère (usage unique) et apportent un lot d’incertitudes sur ce que l’autre peut ou ne peut pas miser. Listons les différents effets des Mercenaires.

  • Les chewing-gums. Ils apportent +1 aux enchères, comme un bonbon classique, à la différence qu’ils restent en votre possession tandis que les autres bonbons misés seront donnés à un adversaire. Précieux.
  • Les sucettes. Les sucettes permettent de voler un bonbon (ou chewing-gum) misé par l’adversaire avant que l’on résolve l’enchère. Vicieux.
  • Les nounours. Ils donnent une valeur de +3 à l’enchère. Puissant.
  • Les cannes à sucre* (pour la variante plus complexe). Ils réduisent la force d’une attaque adverse puisque le joueur peut écarter du conflit une couleur de boulets de bonbons au choix. Malin et cruel.
  • Les papillotes*. Elles inventent un Kraken pour bloquer l’échange de bonbons.

*Ces deux dernières friandises, les cannes à sucre et les papillotes, n’entrent en scène que dans la variante du jeu Vieux Loups de Mer apportant plus de profondeur au jeu, allongeant aussi le temps d’une partie puisqu’il y aura 4 manches supplémentaires.

Nous avons joué dans une configuration à 3 joueurs avec une enfant de 11 ans. J’ai trouvé cette configuration idéale pour le système d’enchères. Chaque joueur étant en confrontation directe avec les deux autres, c’était d’autant plus agréable dans l’interaction et la compétition.

Difficile de faire mieux pour la partie de découverte et l’assimilation des règles. Une explication de 2 minutes, une mise en place toute aussi courte et les joueurs comprendront les mécaniques dès la première manche.

S’il peut s’avérer divertissant le temps d’une partie pour des joueurs confirmés ou adultes, c’est bien en compagnie d’enfants qu’il se jouera le mieux. C’est un très bon party-game pour les enfants qui s’approprient rapidement le jeu. Par contre, si votre enfant a plus de 10 ans et reste un habitué des jeux de société, il se peut qu’il s’en lasse.

Sur la boîte, il est bien indiqué un âge conseillé de 6+ et je trouve que c’est évalué correctement.

En cours de partie, notre fille de 11 ans était enthousiaste et motivée pour gagner, ce qu’elle a fait pour la seconde partie d’ailleurs. Mais une fois cette première session de jeu terminée, elle ne l’a pas redemandé. En résumé, ça l’a amusé sur le moment, elle a trouvé le design mignon mais pas au point d’y revenir.

Nous l’avons prêté à des amis qui ont des enfants de 6 et 8 ans et le jeu a conquis ces joueurs en herbe.

Récapitulons : Candy Islands m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)

Candy Islands présente des mécaniques d’enchères réussies, avec ce système de « je parie mais je donne ma mise à l’adversaire » qui promet un équilibre et une gestion de ses gains rigoureuse. Le concept fait mouche, surtout avec des enfants sous la dizaine d’années et parvient même à investir les plus grands pour des parties rapides et entraînantes.

Ambiance (calme/vivant)
Interaction
Réjouabilité

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Retrouvez nos autres tests de jeux de société en cliquant ici.

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