[Bar à Jeux] Cities Skylines: un jeu de société réussi ?

Cities Skylines

Vous connaissez probablement Cities Skylines, vous appréciez alors sûrement le jeu de société édité par Iello. On vous le présente sur Try aGame.

Prix : 36,00 €
Temps moyen : 60 min
Nombre de joueurs : 1 à 4
Âge conseillé : 10+
Auteur : Rustan Hakansson
Éditeur : Iello
Illustrateur : Fiore GmbH
Mécanismes : construction, pose de tuiles
Version fournie par l’éditeur.

Un peu de blabla…

Fan du jeu vidéo Cities Skylines, c’est en toute logique que je me suis pris d’intérêt pour le jeu de société. Iello a accepté de nous fournir une édition du jeu, l’occasion idéale pour vous le présenter et découvrir si ses mécaniques sont parfaitement retranscrites du jeu vidéo au jeu de société. On ne vous mentira pas, le passage d’un support à un autre est réussi.

Cities Skylines, c’est quoi le topo ?

Dans Cities Skylines, l’objectif est de construire sa ville où il régnera la prospérité et la satisfaction des citoyens. On peut jouer seul mais à plusieurs, le jeu se repose sur la coopération. Ensemble vous devrez installer convenablement vos infrastructures avec la limite de l’espace et des contraintes économiques.

cities skylines

Les développeurs ont découpé la découverte du jeu en plusieurs scénarios au cours desquels toutes les mécaniques seront intégrées, ce qui amène une évolution et une complexité croissante au fil des parties. Au vu de toutes ses caractéristiques, la retranscription de Cities Skylines en jeu de société coopératif est une réussite.

Revenons d’ailleurs plus en détail sur toutes ses mécaniques.

Voyons ça de plus près…

Pour évaluer la jauge de satisfaction de votre ville, on place devant nous le Plateau Administration qui va être la mécanique essentielle de Cities Skylines. On aura ainsi des curseurs pour déterminer votre gestion de l’électricité, de l’eau, des déchets, du bonheur de vos résidents, de l’emploi, de la pollution, du trafic routier et de la criminalité.

Comme vous le constatez, on reste au cœur de la mécanique centrale du jeu. En image, cela donne ceci.

cities skylines

Et pour illustrer la deuxième mécanique fondamentale de la franchise, la gestion de l’espace. Les créateurs ont intelligemment choisi la pose de tuiles activée par les cartes que vous piochez, le tout renverra à la construction de vos villes. On retrouve donc plusieurs bâtiments que l’on va lister ci-dessous.

  • Les zones résidentielles (vert): ce seront donc les maisons que vous construirez.
  • Les zones industrielles (jaune): elles polluent mais elles rapportent gros si on les place au bon endroit.
  • Les zones commerciales (bleu): une ville sans magasin n’est pas vraiment une ville…
  • Les bâtiments de Service (gris clair): elles comprennent la Santé, la Police, les Pompiers, les Parcs, les Transports en Commun ou l’Education. En général, elles coûtent de l’argent mais elles améliorent les jauges du plateau Administration.
  • Les bâtiments Urbains. Ils serviront à maîtriser la jauge de l’Electricité, de l’Eau et des Déchets.
  • Les bâtiments Uniques. Ils prennent beaucoup de place mais leurs bonus sont importants.

On évoquait la gestion de l’espace, alors précisons légèrement le plateau de jeu découpé en quatre terrains, pour autant d’étapes dans le déroulement de la partie. Mais on reviendra plus tard sur les dites étapes car elles sont importantes pour le score.

En images, voici ce que donne le plateau de base et comment il évolue.

cities skylines

Comme vous le constatez, le plateau est quadrillé et reste limité dans l’espace. On pose des tuiles d’une manière à libérer de l’espace ou plutôt en garder pour les bâtiments suivants. On explique les raisons plus bas.

Objectifs et enjeux.

Notre but est donc de construire une ville et d’atteindre les hautes sphères du bonheur chez les habitants. Un tableau de réussite s’inscrit au dos de la notice et détaille notre score. À plus de 61 points de Bonheur, on a créé une ville paradisiaque. Par tranche de 10 points on descend dans la satisfaction. Par exemple, entre 41 et 50 points, on garde tout de même une ville en plein boum alors qu’entre 0 et 10 points, on ne demeure qu’une ville-dortoir. On vous laissera découvrir les différents paliers si jamais vous acquérez le jeu.

Interlude sur « le passage à l’étape suivante »

Lorsque vous n’avez plus de place pour construire ou que vous pressentez qu’il sera plus intelligent de le faire tôt, on peut passer à l’étape suivante. C’est une mécanique qui permet de payer un deuxième terrain (soyez vigilants à vos sous) mais surtout de scorer dans la jauge de bonheur le nombre de points indiqué alors sur votre plateau Administration.

Ce n’est pas tout, on tape dans le malus si vous n’avez pas géré l’électricité, l’eau et les déchets convenablement et on tape dans votre porte-monnaie pour chaque employé en trop ou en moins sur ce même plateau Administration.

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Ce changement d’étape reste alors fondamental en matière de gestion du tableau de bord (le plateau Admin) et de votre score. C’est à ce moment que vous marquez les points qui détermineront votre score de fin de partie. En effet, on additionne les points des différentes étapes sur ce joli panneau Skyline pour attribuer le score final.

La jauge de bonheur.

Comment faire grimper la jauge du bonheur ? En jouant les bonnes cartes, en installant les bonnes tuiles et en les posant parfois aux endroits adéquats. Certaines cartes exigent d’être placées à côté d’un parc par exemple pour obtenir un bonus d’argent ou de bonheur de 1 ou 2 points.

Il est difficile de faire grimper cette jauge tout en gérant l’aspect financier. On ne démarre pas avec beaucoup d’argent. 10 billets et l’achat d’un terrain peut déjà coûter 4 billets, ce qui nous en laisse que 6 pour la construction des prochains bâtiments.

L’enjeu sera alors de se faire assez d’argent pour financer ses bâtiments tout en gérant son plateau Administration (pollution, eau etc.) et en augmentant la jauge de bonheur. Tout cela en acceptant les contraintes du plateau quadrillé et limité en espace dans les différents coins de votre ville. C’est difficile mais prenant.

De même, toutes les cartes de chaque joueur restent face visible alors on coopère facilement et on discute continuellement des actions à entreprendre pour que cela convienne à tout le monde. Il ne faut pas être bloqué sinon c’est la défaite assurée.

cities skylines

Les tuiles: les effets et ses limites.

Pour approfondir encore les mécaniques de jeu, chaque tuile a ses contraintes et demande des ressources avant d’être posée. Lorsque l’on décide ainsi de poser une carte, il est nécessaire de payer son coût (pas forcément de la monnaie) et de pouvoir assumer ses pré-requis. Une zone industrielle va faire grimper la pollution, il ne faut donc pas que la jauge soit à son maximum.

Ensuite, une fois la carte jouée, on choisit la tuile (ou l’on prend celle représentée sur la carte) et on la pose comme bon nous semble sur le terrain de jeu. Des bâtiments de Santé devront être employés avec génie. En effet, certaines zones résidentielles ou industrielles peuvent exiger la présence d’un bâtiment de Santé sur une zone adjacente. Alors, on posera le bâtiment demandé de sorte qu’on puisse construire autour. Or le terrain a ses limites et ce sera parfois un casse-tête de choisir ses tuiles.

Les mécaniques de construction de la ville demandent donc une dose de réflexion et de jugeotte qui ne sont pas désagréables.

J’ai pu jouer à Cites Skylines à 2 le plus souvent, une fois à 3 joueurs avec une enfant de 10 ans. Si elle restait sur la partie au départ, elle n’a pas plus apprécié que cela le jeu. Quant à nous, on a accroché et continué la suite du scénario jusqu’au bout.

Il est possible d’y jouer solo et je pense qu’il convient parfaitement à ce format. Néanmoins, je ne l’ai pas lancé seul pour vous le confirmer.

Si Cities Skylines reste assez simple à comprendre, je le trouve vraiment profond dans ses mécaniques. Il demande discussion, coopération, anticipation et réflexion de façon permanente.

Devoir gérer l’espace du plateau de jeu, la disponibilité des différentes tuiles (tous différentes mais plus ou moins imposantes), la gestion du budget et du Plateau Administration, en priant pour tomber sur les bonnes cartes. Je trouve ça costaud !

Si l’on suit le guide et le scénario, la rejouabilité est pas mal et nous assure plusieurs heures de jeu. On apprend les différentes mécaniques à travers les divers scénarios. Et si vous êtes pressé, vous pouvez sauter des scénarios pour fusionner les mécaniques en une seule partie. Judicieux.

Attention, la coopération est telle qu’un leader peut très vite naître quant aux décisions alors ne vous laissez pas piétiner. Après tout, le joueur à qui c’est le tour décide toujours. L’entente sera ainsi de rigueur.

Le livret est bien illustré et les règles sont très clairs.

Assez facile de prendre le jeu en main et expliquer aux autres.

Choisir des cartes, savoir laquelle jouer, choisir une tuille, savoir où la jouer. Vérifier avant tout le budget et les pré-requis. Au joueur suivant.

La mise en place n’est pas compliquée puisqu’on ne met pas grand chose au début. Pour un jeu de tuiles, logiquement on place les tuiles au fur et à mesure de la partie.

Pas de retour aux règles, tout est écrit et clair sur les cartes.

Une fois l’iconographie comprise, la prise en main est simple et les parties sont fluides.

La boîte est belle. Même si la nôtre a été endommagée par les services de la Poste, vous verrez dans notre visuel à la Une qu’elle reflète une nouvelle fois le jeu vidéo.

Le matériel s’intègre parfaitement au thème, les couleurs ont été bien choisies pour distinguer chaque bâtiment et la forme de chaque tuile (hors bâtiments) est unique. Certes elle ne vend pas forcément du rêve au niveau de l’architecture et on reste dans le classique mais elle s’inspire du jeu et en cela, elle n’est pas sortie de ses chantiers.

Des sachets zip sont fournis pour ranger les différentes tuiles par type donc pas de problème au moment de devoir tout remballer.

Récapitulons : Cities Skylines m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)

Cities Skylines peut paraître mou lors de la partie d’initiation mais il cache des mécaniques profondes qui rendent les parties de plus en plus complexes et captivantes lorsque l’on intègre toutes les particularités du jeu. Il se montre fidèle à l’univers du jeu vidéo tout en affichant un visage ambitieux quant à sa gestion des ressources, de l’espace et de son Plateau d’Administration. Un titre qui mêle brillamment réflexion, placement de tuiles et coopération avec efficacité et complexité.

Ambiance (calme/vivant)
Interaction
Réjouabilité
Mécaniques

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Retrouvez nos autres tests de jeux de société en cliquant ici.

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Florian
Florian
3 années il y a

Belle chronique, le principe de scénario évolutif ajoutant a chaque fois de nouvelles fonctionnalités est une bonne idée des auteurs. Je vais sans doute me laisser tenter

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