[Bar à Jeux] Iki : le phénix renaît de ses cendres

IKI

IKI revient dans une toute nouvelle édition et il serait bête de ne pas se laisser tenter tant ce jeu de société se montre captivant. Revenons sur notre expérience de jeu.

Prix : 49,90 €
Temps moyen : 1 à 2 heures
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge conseillé : 14+
Auteur : Koota Yamada
Éditeur : Sorry We Are French
Illustrateur : David Sitbon
Mécanismes : cartes, collection, placement
Version fournie par l’éditeur.

Planète SWAF

SWAF, pour Sorry We Are French, a proposé au cours de la semaine d’Essen la réédition d’IKI de Koota Yamada. Avant cela, l’éditeur parisien est reconnu pour des pépites ludiques telles que Paris 1889 et Greenville 1989, valorisant l’aspect narratif de façon plutôt originale. Outre ces jeux toujours illustrés par David Sitbon, nous avons pu découvrir chez eux les flip and write de Matthieu Verdier, Varuna et Demeter (qui a désormais droit à une extension). Si on remonte plus loin encore, vous avez probablement entendu parler de Ganymede, Nine et Immortal 8. Et prochainement c’est Gosu X qui fera à nouveau son apparition.

Quant à Koota Yamada, il est connu pour des titres comme Stone Garden et donc IKI dans sa version 2015. Aujourd’hui c’est Sorry We Are French qui revient presque avec une réédition du jeu, se dotant ainsi d’un visuel plus moderne et épuré. On nous annonçait aussi des règles pour 2 joueurs retravaillées car cette configuration ne faisait pas l’unanimité à sa sortie.

Niveau illustrations, on retrouve donc David Sitbon, fidèle au poste dans la team SWAF.

IKI, c’est quoi le concept ?

IKI cache un concept historique en plus de ses mécaniques. Nous sommes en pleine période d’Edo (1603-1868) et dans le Tokyo d’antan, dans le quartier de Nihonbashi, de grands commerces prennent place. On tentera donc dans ce lieu historique de devenir le meilleur Edokko qui signifie l’enfant d’Edo. On nous donne  comme mission de veiller à la prospérité de la ville, au bien-être de ses habitants. Pour ce faire, il est nécessaire de recruter divers commerçants et artisans, de les faire travailler ainsi que de les faire partir à la retraite.

Celui qui sortira gagnant d’une partie est celui qui aura gagné le plus d’IKI, que SWAF et son auteur décrivent comme un concept philosophique de l’époque renvoyant à un idéal de vie.

Mécaniquement, on nous offre quoi ? Du placement et de la gestion rigoureuse de ressources. Il faudra nourrir ses troupes pour ne pas les perdre en fin de saison. Mais aussi placer et déplacer judicieusement ses ouvriers (Oyakata et Ikizama, on y reviendra) afin de se protéger du feu, collecter des ressources, acquérir des artisans, construire des bâtiments… Bref aucune action n’est laissée au hasard et si la partie de découverte peut traîner en longueur parce que le jeu est costaud et complexe, elle gagne toujours en intensité et en vitesse vers la fin.

Mieux encore, le jeu de société baigne dans son thème et c’est toujours agréable lorsque le décor sert la mécanique et que la mécanique rend hommage au thème. La magie opère, l’osmose fait effet et les sensations de jeu sont assurées. Nous avons fait découvrir IKI à 6 personnes et il y a eu autant de personnes convaincues par le jeu. Et l’on ne fera pas durer le suspense même si vous l’avez lu entre les lignes, les deux chroniqueurs de Try aGame qui l’ont découvert ensemble, TobyOne et Arnyanka, ont adoré le titre désormais édité par Sorry We Are French dans l’Hexagone.

Passons à quelques photos supplémentaires et surtout des explications plus complètes.

Promenons-nous dans l’Edo

Dans IKI, chaque joueur partira avec du riz, des mon (pièces), des sandales, un plateau personnel mais surtout un Ikizama et Oyakata et quatre Kobun. De plus, chacun choisit un premier artisan à placer sur le plateau. L’Ikizama indique combien de déplacements effectue votre Oyakata. Les emplacements sont uniques donc si Joueur 1 se positionne sur la case pour 2 enjambées, Joueur 2 est contraint à choisir une autre option. Néanmoins, il sera possible de prendre la case « Joker » pour choisir le nombre de mouvements que l’on désire mais en faisant preuve d’un sens du sacrifice aigu (on y reviendra). De même, il sera toujours possible d’utiliser une paire de sandales pour ajuster son déplacement de 1 case (autant qu’on le souhaite).

Une fois que chacun des joueurs a placé son Ikizama, celui qui fera le plus petit nombre de déplacements démarre son tour en commençant toujours par celui qui s’est positionné sur la case Joker. Il décide en premier lieu s’il va recevoir 4 mon ou s’il achète une carte Artisan (s’il le fait, il y place un de ses Kobun) puis lance donc le mouvement de son Oyakata. La Grande Rue (ndlr : le plateau) comporte alors 8 zones sur lesquelles on va se déplacer. C’est là que ça va devenir particulièrement intéressant.

Double action :

Chaque zone possède une action à enclencher qui lui est spécifique. Cela peut représenter du troc (des sandales contre des mon, des mon contre du riz ou koban, etc.). Mais surtout, le plateau de jeu accueille les artisans qui apportent avec eux leur propre action. Lorsque vous achetez une carte Artisan, vous décidez de l’emplacement sur lequel le placer. C’est clairement avec minutie qu’il faudra faire ce choix. Cela demande réflexion, anticipation et planification. Vous placez votre carte Artisan avant de déplacer votre Oyakata. Cela signifie que vous êtes en mesure de décider quelle action de Zone effectuer ET l’action d’artisan !

Le système de jeu est ingénieusement pensé, interactif. Un joueur peut activer l’action d’un artisan adverse, en échange il le fait monter d’un grade vers la retraite. Plus ils prennent de l’expérience, plus les récompenses saisonnières (les revenus pendant le Bilan des Comptes) seront avantageuses. Ce sera aussi un des points importants à maîtriser. Qu’ils soient à la retraite ou encore actifs sur le plateau, les artisans apportent des ressources ou des points. Sachant que nos artisans peuvent mourir de faim si vous ne disposez pas assez de riz, il sera intelligent de choisir en fonction des récompenses que les artisans rapportent, toutes indiquées et visibles sur les cartes Artisan en question.

La retraite demeure aussi un enjeu fondamental puisque vos retraités vous rapporteront des points en plus des récompenses ultimes indiquées sur la carte. Cinq couleurs (pour cinq corps de métier) habillent les diverses cartes et plus vous disposez d’artisans aux couleurs différentes à la retraite, plus vous marquez de points. IKI est d’autant plus agréable à jouer que ce système d’artisans et de retraite correspond parfaitement au thème, faire travailler les artisans et leur faire gagner de l’expérience pour ensuite les faire partir à la retraite. C’est parfaitement représenté.

Une boucle qui ne se répète pas :

Ce système de retraite est aussi bien pensé qu’il permet aux mécaniques de se renouveler naturellement. Si les actions de zone restent les mêmes pour toute la partie, les cartes que vous placez sur le plateau (pour la double action) varient puisque les artisans ne sont que passagers. Le plateau de jeu est d’abord vide, puis chaque joueur y placera un premier artisan à l’une des quatre extrémités du plateau. Ensuite, chaque fois que le joueur acquiert un artisan, il le place d’emblée sur une des zones libres (il choisit alors la carte Artisan et son emplacement selon son coût, son action et même sa couleur). Il sera possible alors de faire gagner de l’expérience à un artisan (soit en activant l’action d’un artisan adverse, soit en utilisant l’action spécifique pour augmenter l’expérience, soit en effectuant le tour du plateau) et l’envoyer à la retraite une fois que votre Kobun aura atteint son sommet.

Ce qui est agréable et apporte qui plus est de la rejouabilité, c’est le fait qu’un artisan qui part à la retraite laisse une place de libre sur le plateau pour un autre artisan. De ce fait, les actions deviennent différentes, les options stratégiques aussi et il sera alors question de s’adapter et de planifier encore son schéma de jeu. Si dans d’autres jeux de société, on se retrouve dans une boucle d’actions qui se répète avec systématiquement les mêmes actions (pour soi ou pour le collectif), les mécaniques d’IKI assurent un renouvellement des actions qui nous tient un haleine et maintient un rythme régulier et maîtrisé.

Piste Incendie, les enjeux majeurs.

Les feux ravageaient parfois la région et Koota Yamada n’a pas oublié de l’intégrer à ses mécaniques. La gestion des incendies est clairement un des poumons du jeu. Dans IKI, trois incendies se déclareront au cours de l’année dans une des sections du plateau (piochée au hasard) et ils seront de plus en plus puissants. La lutte contre ces feux se traduit par une piste Incendie sur laquelle chaque joueur progresse pour se protéger.

L’incendie est étroitement lié avec les artisans dans le jeu. Certains artisans augmentent votre résistance aux incendies au moment où vous les recrutez. De même, bien les placer sur le plateau est très important puisque le départ d’incendie se fait par l’extérieur donc ce sont les artisans en coin qui sont les premiers exposés. Plus le feu progresse, moins il a de force. Par exemple si je place mon artisan vers le centre (je paie un coût de 2 mon supplémentaire), la force de l’incendie sera de -3. Ce qui donne plus de chances à l’artisan de survivre. D’ailleurs, si le premier artisan qui affronte l’incendie a un niveau égal ou supérieur à la puissance de l’incendie, il l’éteint immédiatement et tous les autres derrière lui sont sauvés, il en a va de même pour le 2e, etc. Sinon l’incendie ravage tout sur son passage jusqu’à tuer tous les artisans de la zone. Le placement de vos artisans peut donc être encore plus judicieux.

Enfin, la Piste Incendie décide de l’ordre du tour. Le joueur qui a le plus progressé (ou se situe au-dessus du pion de l’autre en cas d’égalité) sur la Piste Incendie sera le premier à choisir le nombre de déplacements qu’il souhaite réaliser en début de tour. Cela peut paraître anodin mais les déplacements sont si précieux que cela reste un facteur déterminant. On est même tenté de choisir sa place dans le but d’embêter l’autre joueur.

Le scoring :

Les multiples façons de scorer dans IKI sont représentatives de sa complexité et de la profondeur de ses mécaniques.

Dans IKI, on va scorer pendant la partie grâce à certaines actions liées aux artisans et effets permanents des différents bâtiments construits. Les cartes Artisan dont l’action permet de gagner des points sont très rentables et peuvent vite partir à la retraite.

De plus, pendant la phase du Bilan des Comptes qui a lieu à la fin de chaque saison, les joueurs récupèrent le revenu de chaque artisan encore en jeu (selon son niveau d’expérience) mais aussi de ceux partis à la retraite. Et cela peut-être des points. C’est d’ailleurs une belle source de points. Il est primordial de bien choisir ses artisans. On récupère toujours les revenus avant de les nourrir (ou pas), petit détail à ne pas oublier.
Durant cette phase, on procède à un décompte d’harmonie. Pour chaque nagaya, on va regarder s’il y a au moins deux artisans d’un même corps de métier et chaque joueur qui y possède au moins un kobun, va multiplier son nombre de kobun présents par ces artisans. Par exemple, s’il y a deux artisans bleus et que je possède deux kobun alors je multiplie 2 (kobun) x 2 (artisans bleus). Les quatre artisans au centre compte pour une 5e nagaya.

Le reste des points se gagne en fin de partie, lors du décompte.
Il est important de faire des collections. Posséder différents corps de métier et poissons permet de récupérer pas mal de points. Sans compter les blagues à tabac et les pipes qui multiplient par 2 leur score.
Autre grosse source de points, les bâtiments. Ils peuvent faire gagner des dizaines de points selon un scoring ou juste des points tout simplement.
Enfin les ressources comme le bois et les koban octroient des points. Les mon aussi mais c’est bien plus rudimentaire. Quoique, la victoire peut très souvent se jouer à un point près.

C’est donc un ensemble de paramètres et de détails qui désigneront le vainqueur de la partie et vous permet d’optimiser votre score. Parfois il faut être opportuniste et gérer son timing à la perfection. C’est aussi ce qui fait le charme du jeu dans ses mécaniques. Si vous n’aviez pas prévu une action mais qu’un emplacement d’artisan se libère suite à un départ à la retraite, il serait peut-être malin de vous y placer pour scorer… alors que vous n’aviez pas forcément prévu de recruter à ce tour-ci. Ce n’est qu’un simple exemple mais votre stratégie sera un mélange de réflexion, anticipation, planification et adaptation, donc opportunisme à petite échelle mais sur le court et moyen terme.

Pour la version 2 joueurs, nous retournons le plateau et nous disposons alors d’une place en moins dans chaque zone. Cette disposition du plateau est bien pensée dans le sens où la zone médiane sera la plus déterminante car elle permettra de faire l’une des deux actions de zone.

De même, on constitue une pioche de tuiles de sorte qu’un troisième joueur fictif occupe une place au niveau de la piste Ikizama. Sachant que cela représente un enjeu majeur, le choix devient de plus en plus tendu et l’option choisie par le premier joueur impacte encore plus le second joueur. On prie pour que ce joueur fictif ne nous coupe pas l’herbe sous le pied. Quoiqu’il en soit, les sandales sont d’autant plus précieuses pour ajuster son nombre de mouvements.

Ensuite, les joueurs vont tour à tour choisir une carte Artisan du marché et la placer sur le plateau de jeu. Cette carte n’appartiendra pas au joueur qui l’a placée mais sera importante pour choisir une double action unique. Unique car elle ne peut être utilisée qu’une seule fois puis elle est défaussée. Elle sera importante pour planifier ses actions mais pas seulement. Elle peut rapporter des points si jamais nous la plaçons dans la même section qu’un de nos artisans et qu’elle est de la même couleur (rappelez-vous, on score de cette façon aussi).

En mode 2 joueurs, le jeu tourne un peu en mode affrontement. Non pas que l’interaction devienne directe et qu’il soit possible d’impacter directement le jeu adverse. Mais plutôt que l’on joue pour soi et encore plus contre l’autre, car nous l’avons directement en ligne de mire. Cela représente un peu le bémol des mécaniques du jeu. Par exemple, le système de retraites sera beaucoup moins rapide à enclencher. On rappelle que notre ouvrier gagne de l’expérience si un autre joueur utilise son action. Si le seul joueur adverse décide de le boycotter, on aura bien du mal à le faire partir à la retraite, sauf en activant d’autres artisans qui font monter en grade ou en enchaînant les tours du plateau… Cela peut se montrer frustrant pour l’un des joueurs qui compte sur cet aspect.

J’ai grandement apprécié Iki pour son exigence et la tension qu’il peut procurer autour de la table, mais une tension agréable !

Ne cherchez pas une part de chance pour renverser des situations à IKI, vous n’en trouverez pas. Rien n’est laissé au hasard et ce sont vos décisions et vos plans de jeu qui déterminent le gagnant.

Seul point frustrant, l’ordre du tour est déterminé par votre place sur la piste des incendies. Résultat, lorsque l’on est dernier, on choisit après tous les autres joueurs le nombre de mouvements que notre Oyakata effectue à ce tour (de 1 à 4 déplacements). Sachant que ces emplacements sont uniques, on peut vite avoir peu de choix.

Mais c’est justement au joueur de s’adapter et de rattraper les autres joueurs ! L’organisation du plateau et des cartes est assez maline pour ne pas coincer le joueur, pour ne pas favoriser un autre. On fait le tour du plateau et forcément des actions différentes seront enclenchées. Il faut gérer son timing vis à vis de ces actions et du développement.

L’idée de gratifier un joueur quand on utilise l’action de l’une de ses cartes, je trouve ce mécanisme inspiré. On sera partagé entre s’aider soi-même et aider les autres indirectement, personnellement j’adore !

Enfin, j’ai apprécié particulièrement sa profondeur mécanique et sa rejouabilité. Il n’existe pas un chemin de victoire prioritaire. Les parties seront sensiblement différentes selon les cartes qui tombent et les effets enclenchés. Les poissons seront pris ou non selon les schémas et stratégies au moment où ils tombent.

Si IKI signe son retour, il restera pour moi dans le Top 5 des jeux de l’année 2021.

Je suis toujours surpris par les jeux Expert accessibles et clairs dès la partie de découverte, c’est le cas d’IKI.

Certes il existe bien des subtilités et des stratégies que l’on maîtrisera qu’au fil des parties, mais on sait ce que l’on fait rapidement et cette sensation reste agréable lorsque l’on fait découvrir le jeu. Pas de ronchonnades ni de joueurs paumés et laissés sur le quai d’une possible victoire.

On tente même diverses stratégies par la suite. D’un côté, on peut tenter d’enchaîner les points obtenus sur les cartes ou par d’autres à la retraite, d’un autre on peut laisser de côté cet aspect en faveur des bâtiments et/ou collections.

iki

IKI reste agréable à ressortir et c’est notamment dû à sa rejouabilité. Certes on préfère le sortir à plus de 2 joueurs mais il demeure plaisant dans cette configuration où des petits ajustements ont été réalisés.

Comme je le précisais plus tôt, différentes stratégies sont possibles et surtout ce sont aussi les événements et nos décisions qui dictent les diverses possibilités durant les 13 tours de jeu. Le fait que l’on décide quelles cartes Artisan placer (et où les placer), qu’elles se renouvellent durant la partie également, cela assure sa rejouabilité. Il nous est arrivé au cours d’une partie de mettre à la retraite plus facilement nos artisans car nous disposions d’effets propres à le faire. Tandis que sur la partie suivante, les cartes ne sont pas tombées ou pas au bon moment, donc on a dû adopter d’autres tactiques pour scorer.

La réédition d’IKI est synonyme de changements de façade. David Sitbon étant titulaire au poste chez SWAF, il s’est donc chargé de moderniser et de rendre encore plus lisible la direction artistique.

Niveau lisibilité du plateau, tout est clair. Entre l’iconographie de la piste de l’année et les choix d’épurer les zones, de rendre le plateau simple à appréhender, tout est réussi. On ne trouve pas une bouillis d’illustrations qui fait parfois too much ou n’aide pas la lecture du jeu. Ici tout est bien réparti. Les zones où l’on pose nos cartes ne sont pas dotées de dessins autre qu’un simple fond à couleur unique (et c’est tant mieux). La Grande Rue non plus, elle se démarque par une simple couleur unique sans fioriture. Enfin, on a gardé l’allée avec ses passants mais elle n’est pas noire de monde. Il a donc été privilégie la lisibilité plus qu’autre chose.

D’ailleurs, revenons à cette piste de l’année sur laquelle on déplacera un marqueur pour représenter le passage à la manche suivante. Encore une fois, elle sert utilement les mécaniques du jeu. Le moment où l’incendie va se déclencher est précis, celui du passage à une autre saison également. Mieux encore, on y voit les étapes à réaliser entre 2 manches avec une petite iconographie qui fait son effet, surtout à 2 joueurs. On rappelle qu’à 2 joueurs, on va chacun son tour choisir une carte qui ne nous appartient pas à placer. Cet ordre est symbolisé par des jetons Lune ou Soleil que les joueurs possèdent, ces représentations étant bien illustrées sur la piste de l’année, cela aide les joueurs.

Le matériel est de très bonne qualité et personnellement, j’apprécie beaucoup l’illustration sur et à l’intérieur de la boîte.

Récapitulons : IKI m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)

IKI n’est pas loin de la perfection. De par des mécaniques inspirées et parfaitement intégrées à son thème, il est parvenu à insuffler de la tension autour de la table et un grand engouement. Toutes les actions doivent être réfléchies, anticipées voire adaptées à la situation lorsqu’un joueur vient bousculer vos plans avec son Ikizama ou avec son Oyakata lorsqu’il peut prendre poisson et pipe avant vous, faire partir votre artisan à la retraite… ou éviter de le faire. L’impression de faire vivre cette rue Nihonbashi est permanente et reste intacte lors des parties suivantes. Dans IKI, complexité et rejouabilité riment avec volupté. Clairement l’un des jeux de l’année à ne pas manquer, même à 2 joueurs.

note5 ghost stories viticulture joraku cowboy bebop everdell
Ambiance (calme/vivant)
Interaction
Réjouabilité
Appréciation des mécaniques (perso)

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Bob
Bob
2 années il y a

Comment connait-on la force de l’incendie dans les règles fr ? on a dû retourner dans les règles angl pour voir qu’il manquait 2 lignes à la trad .
Et pas évident de comprendre quand l’artisan part à la retraite. Le dernier emplacement est rond, les autres carrés… On sait pas trop s’il doit s’y poser ou partir avant.

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