[Bar à jeux] Key to the City – London : God save the Keples

Key to the City - London

Dans ce nouveau numéro du « bar à jeux », je vous propose mon avis sur Key to the City – London, le jeu de stratégie à l’heure anglaise

Prix : 60€
Temps moyen : 90 à 120 minutes
Nombre de joueurs : 2 à 6 joueurs
Âge conseillé : 14+
Auteurs : Sebastian Bleasdale et Richard Breese
Éditeur : Huch! & Friends (version fournie par le distributeur Atalia)
Illustratrice : Katherine Baxter
Mécanisme : Stratégie

Key to the City – London , c’est quoi ?

Key to the City – London est un jeu de stratégie basé sur des enchères et de la récolte de ressources.

Mais alors, comment on y joue ?

Le jeu se déroule en 4 époques. Chaque tuile lieu correspond à une époque. Le nombre de tuiles lieu posées au centre de la table varie en fonction du nombre de joueurs. Pour cette review nous avons testé le jeu au nombre fou de 2 !

En début de jeu les joueurs choisissent une des tuiles maison disponibles (il en existe 6, qui ont toutes le même bonus), ils récupèrent également le brise-vu qui va avec. Ce brise-vu vous permettra de cacher vos Keyples afin que les autres joueurs n’aient pas connaissance des couleurs que vous avez en votre possession mais aussi de cacher les ressources récoltées.

A chaque tour vous avez la possibilité d’effectuer l’une des 5 actions ci-dessous :

  • Enchère : l’un après l’autre les joueurs vont pouvoir enchérir sur les cartes proposées au centre de la table. Pour ce faire c’est simple, le joueur pose autant de Keyples qu’il le souhaite, de son côté de la tuile, mais ces Keyples doivent obligatoirement être de la même couleur. A noter que tous les joueurs peuvent surenchérir sur la même tuile à condition d’ajouter au moins un Keyple en plus et bien évidement toujours de la même couleur. Exemple : j’enchéris sur une tuile, je mets 3 Keples bleus, si mon adversaire veut enchérir il devra mettre au minimum 4 Keyples de la couleur bleu. Les tuiles gagnées aux enchères rejoindront le quartier du joueur à la fin de l’époque en cours.
  • Générer des ressources : chacune des tuiles, que ce soit au centre de la table ou dans votre quartier, vous permet de générer des ressources (connecteurs, tuiles de compétences). Pour récolter ces ressources, il va falloir placer un Keyple sur la tuile en question. Il est possible pour un autre joueur de récupérer les ressources même si un autre les a déjà pris avant lui. Pour cela il va devoir, comme pour les enchères, poser au moins un Keyple de plus que le joueur avant lui mais ce Keyple doit également être de la même couleur. Par exemple, je prends des ressources, je pose un Keyple rouge, mon adversaire devra poser deux Keyples rouges pour récupérer les mêmes ressources
  • Améliorer une tuile : il est possible d’améliorer une à deux fois chaque tuile. Pour savoir comment faire, il vous suffit de regarder sur la tuile les exigences demandées. Ces dernières se trouvent à droite dans une petite flèche. Améliorer une tuile vous permettra de récolter plus de ressources mais également de marquer plus de points lors du comptage final
  • Passer : vous passez tout simplement votre tour et vous pourrez rejouer au tour suivant
  • Prendre le large : lorsque vous n’avez plus de Keyple ou plus aucune possibilité de jeu, vous pouvez prendre le large. Il vous suffit de déplacer votre barge sur la tuile rivière suivante. A noter que vous pouvez placer votre petit pion à l’endroit que vous souhaitez. Si vous vous placez au plus près de la tuile que vous venez de quitter, vous pourrez l’installer dans votre quartier à la fin de l’époque en cours. Si vous vous placez au plus près de la tuile suivante, c’est vous qui commencez le tour suivant. Important aussi, le nombre de Keyples que vous allez récupérer pour le tour suivant est noté sur la case où vous vous installez. A vous de voir si vous préférez jouer en premier, récupérer la tuile rivière précédente ou alors démarrer l’époque suivante avec le plus de Keyples. 

La fin d’une époque sonne lorsque le dernier joueur prend le large. Avant de débuter une nouvelle époque vous allez devoir suivre quelques étapes dans l’ordre suivant  :

  • Les Keyples faisant partie d’une enchère perdante retournent derrière le brise-vu de son propriétaire
  • Le joueur dont la barge est la plus à droite sur la rivière, commence, et récupère les tuiles qu’il a gagnées aux enchères, puis les joueurs suivants font de même dans le sens des aiguilles d’une montre
  • Le joueur qui a placé sa barge sur la couchette qui lui permet de récupérer la tuile rivière précédente, la récupère et la place dans son quartier. Attention, une rivière ne peut être placée qu’à côté d’une autre rivière et non au milieu d’une rue
  • Chaque joueur pioche dans le sac en tissu le nombre de Keyples qui est indiqué à l’endroit où est placée sa barge sur la carte rivière. Ces Keyples sont placés derrière le brise-vu sans que les autres joueurs ne les voient
  • Les joueurs récupèrent les Keyples qui se trouvent sur les tuiles dans leur quartier, s’il y en a
  • Les joueurs placent dans leur quartier les tuiles gagnées aux enchères

Une fois tout cela effectué, placez les tuiles de l’époque suivante au centre de la table et c’est reparti pour un tour. Lorsque les quatre époques sont terminées, le comptage des points commence. Les points se trouvent sur les tuiles, certaines tuiles apportent des bonus spéciaux, tout est expliqué en détail dans les règles.

Et le packaging dans tout ça ?

Key to the City – London se présente dans une boîte en carton illustrée avec la jolie ville de Londres bien entendu. La boîte comprend 57 tuiles en carton solide, 8 bâtiments en 3D, 144 connecteurs en bois peints (24 de chaque couleur. 6 couleurs différentes), 72 tuiles de compétence en carton rigide, 120 Keyples en bois peint, 1 sac en tissu, 6 brises-vus, 6 livrets de règles (français, anglais, espagnol, néerlandais et portugais) et enfin une brochure d’information sur les différents monuments de Londres. La boîte du jeu peut servir de rangement pour les ressources et les connecteurs grâce aux séparateurs fournis.

Le jeu est joliment illustré, on reconnait bien les monuments représentés et ça nous donne une grande envie de retourner dans cette ville magnifique. 

Au final, on s’éclate ou on passe ?

Avec un début de jeu calamiteux, nous n’arrivions pas à comprendre à quel moment les tuiles lieu pouvaient intégrer notre quartier, mais après avoir lu et relu les règles tout était clair comme de l’eau de Tamise. Le jeu au final est plutôt facile à prendre en main, on enchérit, on récolte des ressources, on marque des points. Key to the City – London nous offre de belles opportunités de jouer fin stratège. Ce que je trouve dommage, c’est qu’en relisant les règles je me rends compte que chaque couleur de connecteurs correspond à quelque chose, bah oui c’est pas là que pour faire beau, en réalité ce sont des tuyaux gaz, des câbles électrique et autres raccordements urbains, sauf que ces fameux raccordements ne sont pas exploités à fond dans le jeu. En effet, lorsqu’on raccorde deux tuiles, on y met en priorité les connecteurs demandés pour l’amélioration de la dite tuile. Il aurait intéressant de connecter les tuiles en fonction de leurs besoins, par exemple pour King’s Cross Station il aurait été envisageable d’y raccorder uniquement de l’électricité, en ajoutant un code couleur autour des tuiles lieu pour pousser le système de raccordement un peu plus loin dans ses possibilités et non juste raccorder pour raccorder et poser les tuiles et les connecteurs à la « va comme j’te pousse ». A noter que pour le comptage des points, ces connecteurs peuvent vous rapporter gros et c’est plus à ce moment précis qu’entre en jeu la cohérence des connexions. Exemple : le MI6 Building vous apporte des points de victoire pour chaque connecteur bleu lié à la tuile, ces connecteurs bleus correspondent à des pipes à eaux.

 

En résumé, Key to the City – London est un bon jeu de stratégie qui malheureusement n’exploite pas à fond son potentiel stratégique (big up les connecteurs). Le jeu est facile à prendre en main, les mécaniques sont simples, les illustrations sont vraiment superbes. On a passé un bon moment à Londres et je ne dis pas que ça parce que j’ai mis une raclée à mon adversaire. 

 

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Co-fondatrice de Try aGame, commandante du Normandy et Championne du Monde 2016 de Farming Simulator. Responsable du crash du Normandy, elle s’est retirée sur Terre pour devenir rédactrice pour Try aGame !
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