Nous vous faisons découvrir le dernier jeu de Catchu Up Games : Pharaon ! Venez faire un voyage stratégique en Égypte !
Éditeur : Catch Up Games
Illustrateur : Christine Alcouffe
Mécanismes : gestion de ressources, placement d’ouvriers
Version fournie par l’éditeur.
Pharaon, c’est quoi le topo ?
Les Dieux sont exigeants. Nous devons en tant qu’Enfant de Pharaon, préparer notre voyage dans l’Au-Delà. Plusieurs opportunités s’offrent à nous telles que la création d’une Chambre Funéraire, faire des Offrandes, convoiter des Nobles, et d’autres choses encore.
Tout cela va nous permettre de gagner des Points de Prestige. Quand la partie se termine (au bout de la cinquième manche), on compte les points et celui qui en a le plus remporte la partie.
Voyons ça de plus près…
Pharaon est un jeu de gestion de ressources et de placement d’ouvriers.
Le jeu se déroule en cinq manches, une manche se compose de plusieurs tours. À notre tour, nous choisissons de FAIRE UNE ACTION ou de PASSER.
Chaque joueur commence avec quelques ressources comme l’Argent, la Royauté, la Justice, l’Agriculture, la Construction et le Commerce. De plus, nous disposons chacun d’une carte Noble.
Pour effectuer une action, il faut payer le Coût d’Accès au quartier désiré avec une ressource définie par la Roue des Actions (un quartier = une action). Ce dernier sera déduit du Coût de l’Action du même quartier (si la ressource est la même).
Les différents quartiers et actions :
- Le quartier des Nobles : pour cinq ressources différentes, on peut choisir une des trois cartes Nobles disponibles ou dans la pioche. Ils permettent d’obtenir un pouvoir (effet immédiat, permanent ou une fois par manche) et des points de prestige.
- Le quartier du Nil : pour deux ressources, on peut récupérer le gain associé (ressources, vase ou encore augmenter le jeton sur la piste (gagner des PP). Un vase comporte trois ressources.
- Le quartier des Offrandes : pour une ressource, on peut récupérer un lot de deux jetons Offrande, si l’on souhaite, on ajoute une ressource identique pour prendre un autre jeton bonus.
- Le quartier de la Chambre Funéraire : pour deux à quatre ressources, on peut avancer dans la construction de la Chambre, ce qui nous fait gagner des PP.
- Le quartier des Artisans : pour trois ressources identiques, on choisit une des quatre cartes Artisans disponibles ou dans la pioche. Ils permettent d’obtenir des PP et des ressources ou vases.
Quand on passe, notre tour est terminé et on se positionne sur la Piste du Temps. Celle-ci détermine le premier joueur, les joueurs qui passent récupèrent des gains tant que les autres n’ont pas passé (dans une certaine limite) et aussi, on avance nos pions au fur et à mesure des manches. De plus, on choisit un vase et on récupère les ressources indiquées.
Ainsi de suite jusqu’à ce que tous les joueurs aient décidé de passer puis on passe à la manche d’après.
À chaque fin de manche, on procède à la préparation du prochain tour dont la rotation dans un certain sens (définie pour la partie) de la Roue des Actions.
La cinquième manche terminée, chacun compte ses points et le gagnant est celui qui en a le plus.
Les points se gagnent : nobles, artisans, pistes du Quartier du Nil, les jetons Offrande et les ressources dans sa réserve personnelle, jeton premier joueur, jeton Pharaon, objectifs des Dieux (remplir les deux conditions de chaque Dieu pour gagner les PP associés), étape de construction de la Chambre Funéraire.
Il existe également une variante Solo avec un traître virtuel mais je ne l’ai pas encore testée.
J’ai joué à Pharaon à deux et trois joueurs. J’ai autant apprécié mes parties à deux qu’à trois joueurs. À deux joueurs, un troisième vase nous oblige à anticiper davantage nos mouvements, ce qui lui donne une tournure stratégique qui n’est pas désagréable.
Au début, on pourrait croire que Pharaon n’est pas simple entre les règles, le nombre d’actions possible, les multiples façons de marquer des points. Mais finalement, il se révèle être un jeu simple avec des mécaniques bien huilées. Justement, il fait de ces points-là sa force car il est complet. Oui c’est plutôt simple d’effectuer une action ou passer, non ?
On doit être sur tous les fronts, regarder le jeu des autres, anticiper les coûts d’accès grâce à la roue, optimiser un maximum pour mieux gérer les ressources.
Toutes les actions sont intéressantes, entre celles qui donnent des ressources (très importantes) et celle qui donnent des PP à gogo ou encore les cartes Nobles dont certains pouvoirs sont très puissants.
Tout cela donne une grande variété de stratégies à mettre en œuvre.
Quand on voit son adversaire faire son petit chemin dans la Chambre Funéraire, on se dit « Whaouh tous les PP qu’il se fait, va falloir assurer si on ne veut pas être à la traîne ». Mais heureusement, on peut se rattraper ailleurs (bonjour les Objectifs des Dieux par exemple) car le jeu est bien équilibré.
Pharaon possède une très bonne rejouabilité car on a envie d’y retourner pour améliorer sa stratégie ou en tester d’autres. De plus, le plateau est modulaire et par la même occasion, les Objectifs des Dieux ne seront pas les mêmes.
Les règles peuvent paraître très claires mais quand on joue, on se rend compte qu’il reste des zones d’ombre. Je conseille vivement de regarder la vidéo des règles qui est très bien expliquée.
J’ai bien mis 40 minutes à lire le livret, il y a pas mal d’exemples illustrés. À la fin, on retrouve tous les pouvoirs des Nobles, je pense que c’est une bonne idée de photocopier à chaque joueur pour que ce soit clair pour tout le monde.
[arve url= »https://www.youtube.com/watch?v=M3pPjH8Ou1E » /]
Il y a beaucoup de choses à expliquer et les autres joueurs étaient un peu dans le flou lors des explications.
La première partie était une catastrophe, retour dans les règles toutes les cinq minutes, des points restés flous… On tâtonnait énormément.
Puis ensuite pour la seconde partie, c’était déjà mieux, j’avais plus conscience des pouvoirs des Nobles, des stratégies possibles et surtout de comment on utilisait la Piste du Temps. On ne lâche rien car le jeu en vaut la chandelle.
On se relance dans une troisième partie, et là, tout devient bien plus clair, rapide, on continue de tester différentes choses. C’est vraiment plaisant.
Une fois le jeu pris en main complétement, Pharaon est fluide. De temps en temps des petits temps morts mais rien de dérangeant pour ce genre de jeu.
La mise en place prend bien dix minutes (allez sept minutes avec l’habitude) et c’est long à ranger mais c’est normal j’avais tout bien trié dans des sachets (c’est le mieux à faire d’ailleurs).
Le jeu est MA-GNI-FI-QUE !
La boîte est super jolie, par contre c’est une boîte simple donc il faudra tout mettre dans des sachets (quelques uns sont d’ailleurs fournis).
Les illustrations par Christine Alcouffe (Baron Voodoo et Yokai) sont superbes que ce soit les cartes, plateau ou jetons.
Le matériel est de très bonne qualité. J’ai vraiment apprécié l’épaisseur des jetons Ressources.
À part, la possibilité de se marcher dessus pour avoir accès aux actions des quartiers, Pharaon ne propose pas vraiment d’interactions entre les joueurs.
Il faut penser tout de même à zieuter le jeu des voisins pour ne pas être à la masse.
Les parties sont relativement calmes, on joue donc dans notre coin mais il reste dynamique car les tours s’enchaînent assez vite.
Récapitulons : Pharaon m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)
Pharaon va faire réagir vos invités grâce à son plateau et matériel de qualité et à son côté simple mais complet. Même si les débuts ne sont pas toujours roses, vos parties s’amélioreront au fur et à mesure. Et justement c’est ce qui confère à Pharaon son pouvoir ensorcelant, on a envie d’y retourner en espérant faire mieux la prochaine fois !
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