La spéléologie peut être parfois bien dangereuse… Dans Sub Terra, vous regretterez d’avoir plongé dans les profondeurs. Attention danger !
Éditeur : Nuts Publishing
Illustrateur : David Franco Campos, Zak Eidsvoog
Mécanismes : exploration, survie, coopératif
Version fournie par l’éditeur.
Sub Terra, c’est quoi le topo ?
La spéléologie étant votre passion, vous décidez avec d’autres personnes d’explorer un réseau de grottes inconnu. Pas de bol, vous tombez dans un gouffre et vous vous retrouvez six pieds sous terre ne sachant pas où se trouve la sortie. Vite le temps presse, vos lampes ne sont pas éternelles et vont s’épuiser. Explorez la caverne (tuiles), échappez aux nombreux dangers dont regorge cet endroit notamment de créatures effrayantes. Faites équipe et essayez de sauver un maximum de spéléos avant qu’il ne soit trop tard. Est-ce que vous vivrez vos dernières heures, sachant que la sortie se trouve dans les six dernières tuiles ?
Voyons ça de plus près…
Sub Terra est un jeu d’exploration et de survie en coopération.
Chaque joueur choisit un personnage, récupère son plateau personnel, ses points de vie et place son spéléologue sur la tuile de départ.
Les personnages ont chacun des capacités comme la possibilité de tuer une Horreur, de soigner pour un point d’action ou encore utiliser des explosifs pour faire un trou dans le mur.
Quand on joue à deux ou trois joueurs, chacun incarne deux spéléos.
Le jeu se déroule en plusieurs tours (déterminé par le nombre de cartes Danger) composés de quatre phases :
- En commençant par le premier joueur, chaque joueur réalise une ou plusieurs actions. On dispose tous de deux points d’action.
Exemples d’actions à un point :
– découvrir une nouvelle tuile et la poser sur un côté adjacent à la tuile où l’on se situe (les chemins doivent se connecter),
– se déplacer sur une tuile adjacente,
– explorer une tuile (découvrir et se déplacer).Exemples d’actions à deux points :
– se soigner ou soigner un spéléo sur sa case d’un point de vie,
– courir (se déplacer de trois cases maximum),
– nager (traverser une tuile inondée).Il est possible de se surpasser pour gagner un point d’action, une fois nos actions terminées, il faut faire un jet de talent et s’il n’est pas réussi, on perd une vie. - On déplace les Horreurs les plus proches d’une victime d’une tuile vers cette dernière. Si l’Horreur est située à plus de sept cases, elle disparaît. Si celle-ci se retrouve sur une tuile avec un spéléo, ce dernier tombe inconscient sur le champ, il perd tous ses points de vie. Un autre joueur devra lui redonner de la vie. Il peut y avoir trois Horreurs maximum dans la caverne.
- On pioche une carte Danger et on applique son effet : inondation, éboulis, apparition d’une Horreur, secousse, gaz. Si un des joueurs se trouve sur une des tuiles concernées, il perd un ou jusqu’à trois points de vie selon le danger.
- Le joueur suivant devient le premier joueur.
Pour réussir un jet de talent, il faut lancer le dé et obtenir un 4 ou plus. Sinon c’est l’échec.
Il existe différentes tuiles à découvrir : tuiles à différentes connexions, inondables, corniche, chute, risque d’effondrement, accidenté, horreur, etc.
La dernière carte Danger est Temps écoulé, c’est-à dire qu’à chaque tour, à la place de piocher une carte, il faudra que chaque joueur réalise un jet de talent. S’il n’est pas réussi, c’est la mort assurée pour le spéléo, il retire son meeple de la caverne.
La partie se termine quand tous les joueurs survivants sont sur la tuile Sortie (une des six dernières tuiles de la pile) ou s’il ne reste plus de survivants dans la caverne.
Selon le nombre de spéléo vivants, vous obtenez la médaille d’or, argent ou bronze ou s’il y a eu trop de pertes (trois ou plus), vous perdez.
De plus, trois niveaux de difficulté sont proposés : normal, avancé et expert. Plus c’est difficile, moins de cartes composent la pile de cartes Danger et donc le temps est réduit.
J’ai joué à Sub Terra à deux, trois et quatre joueurs. Malgré l’âge conseillé, j’ai fait participé ma fille de neuf ans qui a adoré. J’ai aimé toutes les configurations de jeu. On peut aussi jouer en solo en incarnant plusieurs spéléos.
Aie aie aie, ce n’est pas évident de gagner à Sub Terra. En tout cas, de gagner en sauvant tout le monde. Le jeu est simple à appréhender (actions simples, tuiles à poser, dé à lancer) mais difficile d’en sortir tous indemnes sans laisser un ou deux spéléos sur le carreau.
Il y a beaucoup de hasard, l’ordre des tuiles et des cartes Danger ainsi que le jet de dé mais c’est aussi ce qui participe à sa très grande rejouabilité.
De plus, cela rend l’atmosphère très tendue. On ne sait pas à quoi on va s’attendre, on est clairement dans le thème. On visite une grotte en tâtonnant et en espérant que nos choix seront les bons. Puis on s’adapte, pas le choix.
Pour rendre cela encore plus pesant et immersif, il suffit d’ajouter une bande sonore et cerise sur le gâteau : s’équiper d’une lampe UV.
J’ai vraiment adoré mes parties le soir dans la pénombre avec une bonne ambiance sonore.
« On se sépare ? On fait des petits groupes ? On reste ensemble au cas où ? On se regroupe car on ne va pas tarder à trouver la sortie ? Mince encore un cul de sac ! Je vais pas pouvoir vous rejoindre à temps, le chemin est inondé et s’est effondré… «
Voilà ce qui vous attend avec Sub Terra.
Le livret peut effrayer un peu de prime abord avec ses 21 pages mais que nenni.
Tout est extrêmement bien structuré, expliqué, illustré avec des exemples efficaces. Aucune zone d’ombre car tout est clair.
Les règles se lisent donc très bien et finalement on en arrive vite au bout.
Tout est détaillé, chaque élément, personnage, capacité, action. Le top ?
La mise en place est très très rapide puisque l’on part de base avec une tuile.
Les règles sont très vite expliquées puisqu’on peut justement les faire découvrir au fur et à mesure de la partie.
Tout le monde est lancé et même complétement dedans dès la première partie.
C’est fluide, immersif et tendu.
Quelques retours dans le livret pour la première partie afin de ne rien oublier même si on a des cartes d’aide.
On joue clairement avec du bon matériel, les spéléos sont en bois et il est possible de jouer soit avec les jetons éboulis et inondation en carton ou en plastique.
Les tuiles sont jolies et s’illuminent grâce à une lampe UV. Le dé est fluorescent.
Ici impossible de jouer dans son coin. Il faut coopérer, soigner, on DOIT trouver la sortie ensemble. Chaque choix se réfléchit ensemble.
L’atmosphère est tendue et chaque décision peut vous coûter la vie.
Ma fille a complétement accroché dès la première partie. Elle voulait enchaîner les parties. Aucune lassitude de sa part, elle était plongée dedans à chaque fois. Aucun problème malgré son âge à tout comprendre.
Récapitulons : Sub Terra m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)
Immersif à souhait, Sub Terra vous plonge dans une grotte bien dangereuse. La coopération est le maître-mot. Il va falloir faire des choix mais aussi par moment des sacrifices… Du hasard qui pimente les parties et offre une très grande rejouabilité. On enchaîne les parties en espérant toujours faire mieux la prochaine fois. C’est un pur régal.
Il existe trois extensions ajoutant des personnages, des missions, une nouvelle menace, des dangers et l’inventaire.
Annihilation, Extraction et Investigation
Vous voulez plus d’immersion ? Vous avez également la possibilité d’acquérir les figurines des personnages ainsi que celles des horreurs.
Sub Terra II est prévu pour 2021 et sera traduit en français ainsi que ses extensions. Cette fois-ci, vous devrez partir à la recherche d’un artefact légendaire dans un temple volcanique. Il était présent sur le stand de Nuts Publishing au Festival International des Jeux à Cannes.
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